Les habitants des Noëls premières victimes du projet de BIP

Le maire a répondu il y a quelques jours à mon courrier lui demandant de procéder à une étude dans le but de permettre le stationnement des voitures sur le terrain vague au bout de l’avenue Voltaire. Il fait une réponse qui a l’air très argumentée mais qui en fait est destinée à noyer le poisson et à masquer les raisons réelles de son refus.

Il met d’abord en avant qu’il a créé 255 places supplémentaires dans le quartier, portant ainsi à 426 le nombre de stationnements disponibles. Sauf qu’une bonne part de ces 255 places ne sont pas des créations, mais en fait une privatisation de places qui jusqu’alors étaient publiques !

Il met ensuite en avant une lutte nécessaire contre les épaves (qui pourrait toutefois s’effectuer autrement) et invite les habitants à louer à France Habitation les places de parking dont ils disposaient jusqu’ici gratuitement ! Enfin, il veut faire croire que ma proposition reviendrait à faire payer à tous un parking qui ne bénéficierait qu’à quelques-uns, alors que cela profiterait d’abord aux commerçants du quartier, donc à tous puisqu’il est vital que ces commerces puissent vivre…

La vraie raison de ce refus c’est tout simplement, comme il l’a annoncé lors de sa dernière conférence de presse, c’est que M. Strehaiano va relancer les études pour réaliser l’Avenue du Parisis (BIP) et que le terrain proposé pour le stationnement se trouve sur les emprises du BIP. On comprend qu’il n’ait pas envie d’aménager un parking à un endroit où il va bientôt faire passer une autoroute !

 

2 réponses sur “Les habitants des Noëls premières victimes du projet de BIP”

  1. Bonjour,

    Je pensais que les écologistes étaient les plus à l’abri de promettre de « l’essence et du stationnement » tel « du pain et des jeux » pour s’attirer les faveurs du peuple.
    Malheureusement, il semble que vous cédez comme les autres aux sirènes du bradage de l’espace public.
    Je ne peux que vous recommander la lecture du livre « La tentation du bitume » qui montre bien comment un ensemble de petites décisions « de bon sens » mènent à un développement (r)urbain non-durable.
    L’omniprésence de la voiture, ce n’est pas qu’une autoroute nuisante qui rend les déplacements automobiles très rapides et donc attractifs, c’est aussi la garantie de pouvoir se garer « à coût zéro », faisant croire que l’espace ne vaut rien (car il est gratuit).

    écologiquement votre.

  2. Sur le fond, vous avez totalement raison. C’est vrai que l’accumulation de décisions locales de « bon sens » pour répondre aux problèmes posés par les précédentes décisions locales de bon sens produit une espèce de fuite en avant qui peut mener au bout du compte à un enfer urbain.

    C’est bien pour ça que, lorsqu’on a la responsabilité de politiques publiques, il faut avoir une vision globale des choses. Mais ce n’est pas mon cas : je suis juste un élu minoritaire sans aucune influence sur les orientations prises. A Soisy comme à peu près partout ailleurs les orientations prises sont mauvaises parce que s’inscrivant en permanence dans une logique de développement plutôt que dans une logique de recherche de bien-être.

    Dans le cas présent j’ai toujours été contre les aspects de « grillageage » et de privatisation de l’espace public dans le projet de résidentialisation des Noëls. Mais, une fois le mal fait, il me semble que ce n’est pas la peine d’en rajouter en condamnant à mort les quelques commerces qui restent dans ce quartier alors que la présence de commerces de proximité auxquels on peut se rendre à pied est un élément important d’un urbanisme équilibré.

    Faire de la politique, c’est souvent essayer de faire les moins mauvais choix…

    François Delcombre

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