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Je l’ai annoncé dans la lettre mensuelle Soisy Infos, mais l’espace auquel j’ai droit laissait peu de place pour des explications. Aussi il me paraît nécessaire de revenir un peu plus en détail sur les raisons de ma démission du conseil municipal de Soisy.

J’ai rempli mon mandat de conseiller municipal minoritaire pendant plus de vingt ans, et je crois que j’ai été un des plus assidus, tant aux séances du conseil municipal qu’aux réunions des différentes commissions dont j’ai fait partie. Mais si la présence d’élus minoritaires dans les assemblées délibératives est un des éléments constituants d’une démocratie qui fonctionne correctement, c’est aussi une des tâches les plus ingrates qui soit.

Traditionnellement, les séances du conseil municipal ne sont que la formalisation de ce qui a été débattu en amont. Mais les réunions de commission devraient être un réel lieu de débat et de propositions. Or à Soisy il n’en est rien. Tout est déjà ficelé à l’avance et les propositions des minoritaires sont toujours rejetées, même quand l’adjoint qui préside la commission vous dit qu’il est d’accord avec vous mais qu’il ne peut rien faire ! L’absentéisme de plus en plus important des conseillers de la majorité s’explique d’ailleurs certainement pour les mêmes raisons.

Du fait de la sclérose dont est atteinte l’équipe municipale, Soisy est un bateau qui est en train de couler et il est dur de constater que, d’où l’on est, on ne peut rien y faire… Alors il m’a semblé qu’il valait mieux que je consacre mon énergie à autre chose, ce ne sont pas les combats écologiques qui manquent et là il y a encore des espoirs d’obtenir des avancées.

Je laisse la place à Laurence Thierry, qui est une militante active du mouvement Utopia. Cette association d’éducation populaire — dont je suis également adhérent — produit un nombre impressionnant de réflexions sur tous les sujets de société où les préoccupations écologiques au sens large tiennent une grande place, dans le but d’aboutir à une société du « Buen Vivir ». Si cette réflexion théorique, en dehors de tout enjeu de pouvoir, est importante, c’est aussi une bonne chose que certains de ses membres les plus actifs se coltinent avec les réalités bassement matérielles de la gestion d’une collectivité territoriale au quotidien. Ce passage de relais produit donc un double bénéfice.

 

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