Dix-neuf ans après, la construction d’un espace culturel est de nouveau votée par le conseil municipal

Il y a presque 20 ans, le 8 décembre 1995, le conseil municipal votait solennellement un plan quinquennal « concrétisant les engagements politiques de la liste majoritaire Soisy Avenir » et comprenant entre autres la mobilisation de 11 millions de francs pour la construction de la première tranche d’un centre culturel.

Bien que la liste majoritaire Soisy Avenir conduite par Luc Strehaiano ait été à chaque fois reconduite depuis, aucun centre culturel n’est pour autant sorti de terre, comme chaque Soiséen a pu le constater…

Rebelote au conseil municipal de ce jeudi 18 décembre, où le conseil municipal était invité à se prononcer sur une autorisation de programme de 24 millions d’euros courant de 2015 à 2018 pour la construction de l’espace culturel, ainsi que sur les demandes de subvention aux différents organismes susceptibles d’en accorder. Il semblerait cette fois que les intentions de Luc Strehaiano soient un peu plus solides, et j’ai évidemment voté pour cette autorisation de programme. En revanche, le groupe socialiste s’est abstenu sans donner aucune explication, absence de motivation qui laisse pantois sur leurs raisonnements et leur fonctionnement…

Par ailleurs, alors que nous sommes actuellement à un peu plus de 24 % de logements sociaux, nous avons appris que, avec le « conventionnement » d’un certain nombre de logements existants, Soisy ne serait pas réellement concernée par la loi Duflot prescrivant le taux de 25 % de logements sociaux par commune.

Ont également été votées lors de ce conseil des motions pour demander que ne soit pas réduite la taxe sur le transport aérien permettant de financer les travaux d’insonorisation des riverains et pour demander une interconnexion de la ligne H du Transilien avec les nouvelles lignes du Grand Paris Express à hauteur de Saint-Denis-Pleyel.

Faits et gestes au conseil municipal du 18 septembre

Comme il en a pris maintenant l’habitude, le PS a voulu se montrer très offensif lors du conseil municipal du 18 septembre. Mais il est surtout intervenu sur des questions de procédure, étant de fait plutôt absent sur les problèmes de fond. Il est vrai que les problèmes de fond sont rarement abordés au conseil municipal mais, à travers les sujets inscrits officiellement à l’ordre du jour, il y a quand même souvent moyen de les évoquer.

Comme par exemple sur le point qui consistait à approuver le cahier des charges pour la démolition des pavillons aux 8 et 10 avenue du Général-de-Gaulle et la construction d’un immeuble dans la continuité du n° 12. Si cette opération d’urbanisme relève du bon sens, il est cependant regrettable que la volonté municipale soit de faire encore un immeuble « de standing » et qu’il n’y ait aucune réflexion sur la mixité sociale. Pour ma part, je suis intervenu pour rappeler les contraintes énergétiques et demander que celles-ci soient rajoutées au cahier des charges imposées aux constructeurs. Le maire a accepté d’intégrer que le bâtiment devrait être « basse consommation » (BBC) mais a jugé que c’était trop compliqué de réaliser un bâtiment à énergie positive.

Autre sujet dont on parle peu mais qui va pourtant avoir un impact important sur les années à venir : le changement de périmètre de la communauté d’agglomération à laquelle doit appartenir Soisy. Il a fallu que je pose une question orale (à présenter par écrit au moins 48 heures à l’avance !) demandant au maire comment il pensait organiser ce débat pour que le sujet soit abordé. En réponse, celui-ci a annoncé qu’il convoquerait un conseil municipal extraordinaire le 13 octobre consacré à l’information et à la réflexion, avec un vote lors du conseil municipal du 6 novembre. Même si l’on peut craindre que les choses aient déjà été largement ficelées entre le préfet et les grands barons locaux, ce sera une opportunité pour que nos concitoyens s’intéressent à cette question qui les concerne au premier chef : « A quelle communauté de vie avez-vous le sentiment d’appartenir ? »

 

 

 

La politique spectacle fait flop au conseil municipal

Je ne tenais pas à parler du conseil municipal du 26 juin, tant le spectacle offert par les socialistes fut pitoyable, mais le fait que leur prestation ait trouvé quelque écho dans le Parisien du 8 juillet m’oblige à apporter quelques précisions.

Le groupe Soisy pour Tous avait déposé non pas 16 amendements au projet de règlement intérieur du conseil municipal comme l’indique le Parisien, mais 30, pour un texte comprenant 35 articles, c’est-à-dire quasiment un amendement par article… Si quelques-uns avaient leur pertinence, la plupart étaient surréalistes et n’avaient vraisemblablement comme objectif que de vouloir montrer qu’ils étaient combatifs en faisant de la politique spectacle, mais avec comme seul effet réel de faire perdre leur temps aux 33 membres du conseil municipal, ce que le maire a refusé.

S’ils n’ont pu défendre un par un leurs amendements, les socialistes ont quand même pu largement s’exprimer sur ce projet de règlement intérieur, comme je l’ai fait moi-même. Pour tenter d’être efficace il faut cibler ses buts, et j’ai simplement évoqué le problème de la confidentialité des travaux des commissions et le problème de l’expression des élus minoritaires dans les publications municipales, sujet sur lequel les socialistes sont revenus à la charge en disant qu’ils étaient d’accord avec moi ! Effectivement, n’avoir droit qu’à quelques lignes tous les six mois quand le maire a droit à quatre pages tous les mois est un réel souci, et il aurait mieux valu que tous les groupes minoritaires unissent leurs efforts sur ce seul point plutôt que de faire cavalier seul sur tout et n’importe quoi.

Il était par ailleurs particulièrement déplacé de faire remarquer que j’avais été autorisé à défendre un amendement sur l’environnement sans l’avoir déposé dans les délais réglementaires alors que, quoi qu’en dise le règlement intérieur, depuis qu’il est en poste le maire ne s’est jamais opposé à la présentation d’un amendement, ce qui est logique à partir du moment où celui-ci fait sens. Le mien était un ajout à la délibération mettant en révision le plan local d’urbanisme (PLU) afin de renforcer l’obligation à aménager des circulations douces (voies piétonnes et cyclables), et cet amendement a été rejeté aussi bien par la droite que par les socialistes…

Enfin, Laura Bérot ferait bien d’éviter d’évoquer les pratiques staliniennes en parlant des autres, alors que le site de Soisy pour Tous a abondamment usé de la technique consistant à effacer des photos les personnes disgraciées lorsque j’ai quitté ce groupe, pratique stalinienne par excellence.

 

 

Inquiétante dérive

La Ve République, avec la personnalité du général de Gaulle et les réformes institutionnelles qu’il a menées, a beaucoup fait pour la personnalisation de la vie politique française. Mais, au moins à gauche, restait l’idée qu’on se rassemblait pour défendre un projet collectif et que, ensuite, on décidait de la personne qui était la mieux placée à l’intérieur du groupe pour porter ces idées devant le reste de la population. Mais c’était toujours le projet collectif qui était mis en avant.

L’évolution, à l’américaine, des mœurs politiques a fait que c’était de plus en plus le porteur du projet que le projet-lui-même qui était sous le feu des projecteurs. Mais, quand il s’agissait de personnalités comme Michel Rocard ou Lionel Jospin, dont les importantes contributions au débat politique étaient largement connues, ce n’était pas trop gênant. Il en est de même à l’échelle locale, où par exemple l’action du maire François Balagéas est suffisamment connue des Eaubonnais pour qu’il n’y ait rien de choquant à ce qu’il mette son nom et sa photo en gros sur des affiches, et il en est évidemment de même pour nous à Soisy avec Luc Strehaiano.

Mais qu’une inconnue qui n’a jamais rien fait dans sa vie politique, qui n’a jamais rien produit ni mené aucune action comme Laura Bérot fasse le même type de campagne est proprement hallucinant. Juste un nom sur une photo sans aucun message de fond. Si encore figurait le logo d’un parti politique, on pourrait admettre que cette personne ne soit rien en elle-même parce qu’elle serait la représentante d’un parti dont les orientations sont connues. Mais là, rien, le néant complet.

Ces pratiques de communication tendent à ramener le débat politique à un jeu de téléréalité où on tape 1, 2 ou 3 selon le look du candidat. C’est une inquiétante dérive, et ce n’est pas pour arriver à un tel résultat que des générations et des générations de militants de gauche se sont battus.

 

 

Jeudi 13 mars, c’était le dernier conseil municipal de la mandature

A l’heure d’Internet, c’est un exercice auquel devrait s’astreindre chaque élu après la tenue d’un conseil municipal : dire quelques mots sur ce qui a été voté et sur la part qu’il a prise au débat. Avec le jeu des commentaires possibles, ce serait un vrai dialogue entre élus et citoyens, de nature à intéresser de nouveau chacun à la vie collective.

Ainsi, ce jeudi 13 mars, je suis intervenu pour dire que, après le report un peu hypocrite du vote du budget au mois de décembre, c’était complètement surréaliste de faire un débat d’orientations budgétaires à dix jours du renouvellement de l’équipe municipale ! Surtout, alors que cela devrait être un débat politique — dans le sens le plus noble du terme —, la conception qu’en a M. Strehaiano le conduit à ne faire qu’un exposé financier qui ennuie profondément tout le monde, même si personne n’ose le dire.

Il a ensuite été évoqué le projet d’aménagement d’une supérette dans le quartier des Noëls. Ardent défenseur du commerce de proximité, j’ai évidemment voté pour la demande de subvention proposée par le projet de délibération. En revanche, j’ai demandé qu’il y ait un vote séparé pour le projet qui avait été initialement joint, la création d’une signalétique commerciale. En effet, je trouvais le montant annoncé fort élevé — 73.500 € — et, s’agissant de publicité lumineuse, je suis un peu méfiant quant au résultat final aussi je me suis abstenu.

Les 16 autres questions étaient souvent très techniques ou ne faisaient guère débat. Toutefois, le groupe socialiste a trouvé le moyen de se distinguer en ne votant pas la motion demandant le retrait du transfert de la taxe sur l’électricité. C’était son droit mais ce qui est triste c’est que Laura Bérot n’a eu aucun argument sur le fond, elle voulait simplement défendre une disposition prise par le gouvernement et montrer au passage qu’elle était une « pro » en disant au maire que, en échange du retrait de sa motion, elle pouvait le faire inviter au Sénat pour qu’il défende son point de vue.

C’est lamentable et c’est justement à cause de ces pratiques entre professionnels de la politique que les habitants ne parviennent plus à s’intéresser au débat citoyen.

 

L’endormissement mortifère des mandats qui se succèdent

Même si nul n’en doutait, dans un tract distribué cette semaine Luc Strehaiano nous annonce qu’il sera candidat à sa succession pour un 4e mandat de maire. Le tract est sobre, bien écrit, et réussit le tour de force de ne rien dire de concret, et même de ne rien dire du tout. Rien que des phrases bien tournées destinées à bercer les électeurs.

Avec quand même quelques mensonges qui ne dérangent que ceux pour qui le mot « engagement » veut dire quelque chose, puisque par exemple l’engagement de construction de centre culturel du candidat Strehaiano de 1995 n’a été tenu ni au cours du 1er mandat, ni du 2e, ni du 3e…

Mais le plus grave ne serait presque pas là — ce qui est fait est fait et ce qui n’a pas été fait n’a pas été fait… Le plus grave est que M. Strehaiano nous propose de continuer comme avant alors que cela fait 20 ans que M. Strehaiano a 20 ans de retard sur les problèmes de notre temps, quand l’accélération de la marche du monde nécessiterait d’avoir 20 ans d’avance : et ceci aussi bien en matière financière où son incapacité à anticiper l’inévitable éclatement de la bulle des subprimes l’a conduit à souscrire en 2009 un emprunt toxique de 4 millions d’euros, qu’en matière écologique où Soisy est en queue de peloton parmi le groupe des communes franciliennes qui n’est pourtant pas lui-même à la pointe.

Ce n’est certes pas M. Strehaiano qui a créé le gouffre qui s’annonce devant nous. Mais, tout ce qu’il nous propose, c’est de nous tenir la main pour nous y emmener plus sûrement… Il est temps de changer de guide !

 

L’art (dangereux) d’élever le fait divers en problème politique

Les derniers propos relevés sur le site de la liste Soisy pour Tous, décrivant une «démocratie « about » de souffle » à Soisy, seraient risibles s’ils ne révélaient pas un inquiétant niveau d’analyse politique. Les petites guéguerres entre colleurs d’affiches de camps opposés ont toujours existé, et pour ma part cela fait longtemps que j’ai renoncé à m’y livrer : d’abord pour cesser de gâcher du papier et de l’énergie, et ensuite parce que ce n’est jamais ainsi que l’on fait connaître les idées que l’on défend.

Mais, quand on veut imposer son image sur les murs de la ville comme l’a fait le Parti socialiste ces dernières semaines, il faut accepter le risque d’être recouvert ou décollé, c’est la règle de ce jeu un peu stupide. Qualifier ces méthodes de « peu démocratiques », c’est faire rentrer la démocratie dans un champ d’appréciation où elle n’a rien à faire alors que les dangers qui guettent la démocratie — et il y en a aujourd’hui — ne sont assurément pas là.

Faire tant de bruit autour de choses aussi banales montre une déformation dans la perception des choses qui ne rassure pas sur les capacités des auteurs. Une manière de détourner le débat ? Parce que, en matière de pratiques démocratiques, ceux qui utilisent aujourd’hui le nom de « Soisy pour Tous » ne sont vraiment pas en situation de donner des leçons.

 

Oui, les Soiséennes et les Soiséens auront un réel choix pour les élections municipales !

L’offre qui se profile pour ces élections municipales n’étant guère satisfaisante, le groupe Europe Ecologie Les Verts de Soisy a décidé, avec de nombreux Soiséennes et Soiséens, de présenter une liste qui soit une réelle alternative — tant dans ses projets concrets que dans ses modes de fonctionnement — aux programmes des professionnels de la politique.

Quand les citoyennes et les citoyens décident de s’occuper eux-mêmes de leurs affaires, cela fait naître des projets comme :
— Valorisation des emprises de l’Avenue du Parisis qui aura été définitivement abandonnée tout en aménageant l’avenue Kellermann et ses abords afin de fluidifier la circulation.
— Conception des nouveaux projets urbains en fonction des piétons ; création d’un véritable réseau cyclable ; développement des transports collectifs en particulier le soir et aux heures creuses.
— Remplacement de la taxe ordures ménagères par une redevance incitative ; instauration d’une collecte séparative des déchets verts en vue de leur méthanisation.
— Introduction du « bio » dans la restauration municipale (scolaire et portage à domicile).
— Instauration d’un quotient familial équilibré.
— Création de comités de quartier, avec un collège « jeunes », dotés d’un budget ; création d’un conseil des associations.
— Développement de l’accès à la culture et facilitation de la mixité générationnelle et inter-quartiers.
— Retour à l’emploi de personnel municipal pour l’entretien du patrimoine municipal ; introduction de critères écologiques et sociaux dans la passation des marchés publics.
— Arrêt des investissements pour la vidéosurveillance, développement de la police de proximité.

Tous ces thèmes seront évidemment explicités et développés au cours de la campagne. La liste a été baptisée Soisy Alternative et Solidaire et, outre Europe Ecologie Les Verts, elle a d’ores et déjà reçu le soutien du Front de Gauche.

Le bon équilibre entre impôts locaux et prestations municipales

Même si elle n’a aucun droit moral sur l’appellation « Soisy pour Tous » et qu’elle cache son appartenance au Parti socialiste, sans doute Laura Bérot sera-t-elle classée à gauche par les observateurs en raison de son opposition à Luc Strehaiano.

Pourtant, si on essaye d’en juger de par sa déclaration de candidature, passé les habituelles phrases passe-partout sans contenu concret, on est quand même un peu surpris de trouver parmi ses propositions un leitmotiv que ne cesse de nous assener la droite depuis des années : la baisse des impôts.

Certes, comme je l’ai moi-même relevé avant que les socialistes s’en aperçoivent et quoi qu’en dise Luc Strehaiano, à Soisy les impôts locaux sont élevés et l’équilibre entre impôt foncier et taxe d’habitation n’est pas satisfaisant. Mais outre le fait qu’il est complètement irresponsable de promettre une baisse d’impôt alors qu’aucun conseiller municipal d’opposition ne peut connaître la réalité de la situation financière de la ville de Soisy, il est pour le moins choquant de coller ainsi aux revendications de la droite.

C’est oublier que l’impôt a pour fonction d’être redistributif et, plutôt que ce genre de promesse démagogique, il serait plus digne d’établir un véritable plan d’égalité des chances en permettant par exemple un réel accès démocratique à l’école de musique et aux activités culturelles en général.

 

 

 

Le Parti socialiste de Soisy en cinq questions

Peu avant Noël, le Parti socialiste a orné les panneaux de Soisy d’affiches avec un imposant personnage en costume rouge. Mais ce n’était pas le père Noël ! Bien sûr, personne ne s’y trompera, mais prenons garde à ce que ce ne soit pas le père Fouettard ! Car l’annonce de cette candidature amène à se poser quelques questions :

— Comment faire confiance à une candidate maire qui, dans sa biographie, n’ose même pas faire état de son appartenance au Parti socialiste ?
— Comment croire une candidate maire qui écrit que « un maire doit être rassembleur et capable de prendre en compte les arguments de ses opposants » alors que, dans le même temps, elle refuse obstinément de discuter avec ses partenaires de gauche ?
— Comment faire confiance à un groupe qui sait tellement qu’il n’a aucun droit moral sur le nom de « Soisy pour Tous » qu’il a dépensé plusieurs centaines d’euros pour en acquérir la propriété industrielle auprès de l’INPI ?
— Comment confier son destin à un Parti socialiste local qui est inerte pendant tout un mandat et qui, à l’approche des élections, se met à communiquer en récupérant le travail fait par d’autres ?
— Comment croire une candidate maire qui veut faire croire qu’elle s’oppose à l’avenue du Parisis en écrivant que celle-ci « couperait la ville en deux » quand sa colistière Anne Mokry déclare en conseil municipal, le 20 décembre 2012, que « cette avenue doit être un rayonnement » ?

Qui saura répondre à ces questions ?