La réponse de Transilien au problème des bus

En même temps que je publiais la semaine dernière l’article concernant les travaux sur la ligne H, j’ai évidemment envoyé un mail au « Service relations clientèle Transilien » pour avoir des explications. Ceux-ci m’ont répondu rapidement et fort aimablement mais, au bout de trois échanges, je n’avais toujours aucune explication concrète sur la raison pour laquelle les bus attendaient à 500 mètres de la gare et non pas à la gare même. Rien que des phrases bateaux comme « tous les bus ne peuvent pas attendre devant la gare » — alors que le problème c’était qu’il n’y en avait aucun —, et « soyez assuré de l’implication de nos équipes pour optimiser nos services ».

Il apparaît donc qu’il n’y a pas de lien réel entre le terrain et ceux qui sont chargés de la « com ». Cette situation, que l’on rencontre aussi bien dans le champ commercial que dans le champ politique, où la parole est de plus en plus vidée de toute signification, est sûrement un des plus grands maux de notre siècle.

 

Travaux sur la ligne H : pourquoi les bus ne sont pas là à temps ?

Comme (trop) souvent, des travaux sur la ligne H du Transilien font que la SNCF n’assure plus le service des trains en soirée et les remplace par des bus, rallongeant sensiblement les temps de parcours et générant un surcroît de fatigue pour les usagers. S’il n’y a pas moyen de faire autrement, admettons…

Mais pourquoi, comme hier soir, les bus de remplacement restent-ils à attendre route de Saint-Denis à Deuil, alors que, en gare d’Épinay, les passagers sont déjà descendus de leur train depuis plusieurs minutes et scrutent anxieusement le pont pour voir si les bus vont arriver ? Il serait quand même plus sympa et moins angoissant que ceux-ci soient déjà présents à la gare au moment où le train arrive. Il n’y a pas de problème technique puisque les bus attendent à quelques centaines de mètres. Alors pourquoi ? N’a-t-on pas communiqué les bons horaires aux chauffeurs ?

La base de la lutte contre Europacity s’élargit

Samedi 27 juin se tenait à Aulnay-sous-Bois un rassemblement pour signifier aux décideurs que la détermination des opposants au projet du centre commercial géant du groupe Immochan, Europacity, ne faiblissait pas.

Pourquoi à Aulnay-sous-Bois ? Parce que le maire de Gonesse, toujours dans son rôle d’agitateur de miroir aux alouettes, avait refusé au Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG) que la manifestation se déroule sur sa commune. Mais les élus de la plaine de France se rendent de plus en plus compte que ce projet démentiel va avoir des impacts négatifs sur les communes voisines, et même bien au-delà. C’est pourquoi le maire UMP d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, n’a pas hésité à mettre un terrain à la disposition des manifestants et à expliquer pourquoi il le faisait.

A noter aussi la présence à ce rassemblement de Claude Tibi, conseiller municipal UDI de Gonesse. Alors que ce devrait être toute la gauche qui s’élève contre ce symbole du capitalisme mondialisé, des élus de droite prennent conscience que ce genre de projet ne sert ni leur territoire ni ses habitants. Il est vrai que, depuis que le Parti socialiste est un parti libéral comme les autres, ces notions de droite et de gauche ne signifient plus grand-chose. La prise en considération — ou non — par les élus de la finitude de la planète devient plus importante.

Non à Europacity
Le terrain sur lequel s’est constitué cette frise humaine était visible depuis la commune de Gonesse…       (Photo PCP/Aulnay Environnement)

 

 

La parité est encore loin d’être assurée au conseil départemental

Dans la vie politique française les Verts ont été parmi les premiers à établir de réelles règles de parité hommes/femmes tant pour leurs instances internes que pour la désignation de leurs candidates et candidats. Il m’est arrivé de le déplorer parce que, poussé à l’extrême, le système peut parfois conduire à des aberrations ou à des injustices. Aujourd’hui on peut dire que cette égalité H/F fait partie de l’ADN des écologistes et que l’on va peut-être être amené à assouplir ces règles parce que, si jusqu’ici ce système a conduit parfois à écarter des hommes, il arrive maintenant qu’il conduise à écarter des femmes…

Mais c’est encore loin d’être le cas dans les institutions ! La dernière livraison du magazine du conseil départemental que l’on vient de déposer dans nos boîtes à lettres est à cet égard édifiante : si, en effet, on observe une alternance H/F dans les vice-présidences parce que c’est obligatoire de par la loi, l’existence d’une vice-présidence déléguée et le choix du premier vice-président font que les trois premiers postes sont occupés par des hommes : Arnaud Bazin, Luc Strehaiano, Philippe Sueur.

Et ce n’est pas tout ! Passées les vices-présidences où la parité est obligatoire, on observe qu’ont été élus six conseillers départementaux délégués, qui ont une responsabilité exécutive. Comme il n’y a plus d’obligation légale, on se retrouve avec 6 hommes sur 6 ! De même pour les commissions : sur 7 commissions, 1 présidence pour une femme, les 6 autres aux hommes…

Malgré tous ses défauts, on pouvait toutefois espérer que la réforme des conseils départementaux allait au moins amener la parité dans l’institution. Mais, dans les faits, on constate que c’est encore loin d’être le cas !

La conception politique du président du conseil général au ras du tiroir-caisse

A l’occasion de ces élections départementales, il est normal que chaque binôme de candidats expose sa vision des choses, et que ses documents de campagne soient le reflet d’opinions différentes quant à ce que sont les priorités pour notre département et ses habitants.

Mais le dernier tract distribué par l’ancien maire de Persan et actuel président du conseil général, Arnaud Bazin, est de nature à semer la consternation parmi tous les démocrates engagés dans la vie publique : il ne fait qu’énumérer les sommes qu’il a réussi à dégager, en tant que président du conseil général, en faveur de sa commune !

Ce qui laisse clairement sous-entendre que voter pour lui permettra à la commune d’avoir plus que ce qu’une juste répartition permettrait d’avoir ! Si besoin était, voilà encore une illustration de tous les méfaits du cumul des mandats (il est toujours conseiller municipal et « patron » de fait) et de l’enchevêtrement des compétences entre les différentes collectivités territoriales.

Voter EELV aujourd’hui, c’est bien sûr voter pour un projet qui n’insulte pas l’avenir, mais, dans le canton de L’Isle-Adam, c’est aussi voter contre une conception aussi lamentable de l’action politique !

tract Bazin

 

Les candidats aux élections départementales à l’affiche

Il est quelque chose d’assez frappant quand on regarde, même de loin, les panneaux des cinq candidats aux élections départementales du canton de Montmorency. A l’exception du binôme Europe Ecologie Les Verts, tous ont mis leur affiche en double exemplaire. Pas deux affiches dont l’une complèterait l’autre, non, deux identiques côte à côte. Comme quoi l’important n’est pas le message que l’on veut faire passer, l’important c’est d’occuper l’espace.

D’autant que le message potentiel est des plus réduits : « Expérience et proximité » pour les sortants, ce qui n’est pas faux mais qui n’indique en rien une direction à suivre, pas plus que « Ensemble bâtissons le Val-d’Oise de demain » pour leurs concurrents de droite. Reconnaissons que le FN a un message de nature politique quand il parle des « trahisons de l’UMPS », mais il n’a rien d’autre à proposer que « l’espérance bleue Marine » dont finalement on ne sait pas grand-chose hormis des positionnements idéologiquement inacceptables. Et la palme de l’insignifiance revient hélas au PS avec « le Val-d’Oise qui nous rassemble ».

Pas de grands discours sur l’affiche Europe Ecologie Les Verts mais le slogan « Solidarité avec les personnes, avec les territoires, avec la planète » indique au moins clairement les priorités auxquelles les responsables politiques ont à faire face. Et nous ne jugeons pas utile de le répéter sur les panneaux associatifs pour tenter de le faire rentrer dans le crâne de nos concitoyens, le message est suffisamment clair pour parler au cœur et à l’intelligence de chacune et chacun.

Avenue du Parisis : le PS n’en est plus à un mensonge près

Dans le tract de 4 pages que le PS du canton de Montmorency a commencé à distribuer, le candidat socialiste Romain Eskenazi n’hésite pas à affirmer : « Nous nous opposons au projet de l’Avenue du Parisis (BIP – portion Ouest) qui défigurera nos territoires. »

Mais, dans une intervention solennelle au conseil municipal de Soisy le 20 décembre 2012, sa cocandidate socialiste Anne Mokry déclarait (question n° 4 : Avenue du Parisis – projet présenté par le conseil général du Val-d’Oise – avis dans le cadre de la concertation, page 16 du procès-verbal officiel) : « Mme Mokry insiste sur le besoin d’imagination pour repenser ce projet qui doit répondre à certains besoins. Cette avenue doit être un rayonnement car elle doit servir à tout le monde dans la région Ile-de-France ; le projet doit être départemental et régional. »

Quelle confiance peut-on accorder à ces candidats qui affirment des choses complètement contradictoires suivant l’endroit où ils se trouvent ? Lequel l’emportera sur l’autre si jamais ils étaient tous les deux élus ?

 

Coup d’envoi des élections départementales

Le conseil politique départemental d’Europe Ecologie Les Verts Val-d’Oise a voté à l’unanimité le 15 septembre une stratégie d’autonomie de notre parti pour les élections départementales de mars prochain, avec possibilité d’accords locaux ponctuels avec d’autres forces de gauche à l’exclusion du PS. Cette orientation politique a été validée à une très large majorité le lendemain par le conseil politique régional, instance staturairement habilitée à le faire.

Pour notre nouveau canton de Soisy-Montmorency, nos talentueux candidats lors du dernier renouvellement, Catherine David-Delcombre et Jean-François Patingre, ont été désignés. Pour ma part, j’ai été de nouveau chargé d’aller défendre nos couleurs dans le canton de L’Isle-Adam où se trouve le dossier emblématique du lac de Beaumont, occasion aussi de dénoncer la politique anti-sociale de l’actuel président du conseil général, Arnaud Bazin.

En plus de continuer à poser les problématiques écologiques dans le débat public, notre rôle sera aussi de dire, à tout le peuple de gauche désespéré par la trahison des dirigeants du PS, qu’il existe une alternative crédible à gauche, Europe Ecologie Les Verts.

Une nouvelle communauté d’agglomération porteuse de tous les dangers

Suite à une loi imbécile (loi « Maptam » du 27 janvier 2014), la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) à laquelle appartient Soisy va être obligée d’agrandir son territoire pour atteindre une population de 200.000 habitants, alors que nous sommes pour l’instant environ 125.000. Pour rendre cette contrainte la moins nocive possible, la logique aurait été de fusionner avec notre voisine Val-et-Forêt (comprenant entre autres Eaubonne et Ermont) puisque nous nous ressemblons et partageons déjà beaucoup de choses.

Le maire de Soisy — qui est également président de l’actuelle Cavam — a fait un tout autre choix, celui de la « complémentarité », en annexant des communes se trouvant de l’autre côté de la forêt de Montmorency (Bouffémont, Domont, Attainville…) ainsi que Montlignon et Saint-Prix. Etant donné qu’il est un fervent partisan du « développement économique » censé résoudre les problèmes d’emploi bien que ce soit de moins en moins vrai, il est à craindre qu’il ait des projets d’urbanisation sur les terres agricoles encore nombreuses dans ces communes au nord de la forêt. Les écologistes devront donc être vigilants, ce qui ne sera pas facile puisque nous n’aurons aucun représentant dans cette nouvelle structure politique à cause de la conception très particulière de la démocratie tant du PS que de l’UMP.

Cette nouvelle configuration a été adoptée par la majorité municipale de Soisy jeudi dernier, nul doute qu’elle sera adoptée par les autres communes dans les semaines qui viennent puis validée par le préfet, pour entrer en vigueur le 1er janvier 2016.

 

Les 20 et 21 septembre, village Alternatiba contre Europacity

L’apparition de nouveaux centres commerciaux géants dans le Val-d’Oise (Aéroville, MySpace) ayant déjà fait ressentir ses effets négatifs à Soisy, je ne peux évidemment que soutenir l’initiative de EELV Vallée de Montmorency qui appelle à participer les 20 et 21 septembre au village Alternatiba à Gonesse afin de marquer notre opposition au projet de centre commercial géant Europacity porté par le groupe Auchan.