Europe Ecologie Les Verts défend les avancées du SDRIF

Le Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), qui a été élaboré et voté par la majorité de gauche du conseil régional, est soumis à enquête publique jusqu’à fin avril. Ce projet de schéma ayant été violemment attaqué par la droite et mollement défendu par l’opposition PS-PC lors de la séance du conseil général du Val-d’Oise du 18 janvier, le groupe Vallée de Montmorency d’Europe Ecologie Les Verts distribue un tract pour inviter les citoyens à se mobiliser pour défendre les avancées contenues dans le SDRIF.

Avenue du Parisis (BIP), nuisances aériennes, terres agricoles, plaine de Pierrelaye, logement, travail et place des associations sont les principaux sujets évoqués dans ce tract que l’on trouve également ici : cavamécologie sdrif.

Précision : contrairement à ce qui est écrit, Michel Montaldo n’est pas vice-président à l’environnement du conseil général, mais vice-président chargé du Grand Paris. La confusion vient du fait que c’est lui qui anime le Conseil val-d’oisien du développement durable, mélange des genres qui en dit long sur les conceptions du département en matière de développement durable…

 

Le maire de Soisy n’est pas d’accord avec le vice-président délégué du conseil général

Que deux élus ne soient pas d’accord sur un projet, c’est une chose courante et normale en démocratie. Là où ça commence à être un peu plus gênant c’est quand, grâce au cumul des mandats, ces deux élus ne sont en fait qu’une seule et même personne.

On connaissait déjà les variations de position de Luc Strehaiano ces vingt dernières années au sujet de l’Avenue du Parisis (BIP). Mais, après tout, les situations évoluant au cours du temps, on peut considérer qu’il est normal que les positions varient également, comme le maire de Soisy en a donné une explication à demi-convaincante lors du conseil municipal du 20 décembre 2012.

Mais là où cela devient beaucoup plus problématique, c’est quand la même personne tient un discours radicalement différent suivant la casquette qu’il a sur la tête : que faut-il croire quand Luc Strehaiano écrit au collectif Vivre sans BIP, le 9 novembre 2011 en tant que vice-président délégué du conseil général, « je peux vous assurer que le projet de l’Avenue du Parisis prend résolument en compte les impératifs de protection de l’environnement et de développement durable » alors qu’un an plus tard, sur le même projet, il fait voter par le conseil municipal de Soisy une délibération disant que « les contraintes posées par le projet représenteraient de réelles difficultés, tant en termes d’insertion que de dimensionnement que de cadre et qualité de vie » ?

Alors, finalement, ce projet de BIP, il est nocif pour l’environnement ou pas nocif pour l’environnement ? Quelle confiance garder en notre système de représentation démocratique devant de telles virevoltes ?

 

 

 

 

Qu’il est doux le ronronnement des réunions publiques…

Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise), 17.670 habitants, est une ville extraordinaire ! Jugez-en plutôt : c’est la ville de la communauté d’agglomération où les impôts sont les plus bas et où ils n’augmentent jamais grâce à une gestion rigoureuse ; c’est la ville où l’éducation est une priorité avec un service jeunesse qui fait référence mais où on fait aussi beaucoup pour les vieux avec notamment le portage des repas à domicile ; c’est la ville qui mène une politique de développement économique novatrice à travers la Cavam tout en étant la ville la plus fleurie du Val-d’Oise et une des plus sûres au niveau de la sécurité… N’en jetez plus !

Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est pourtant le discours auquel ont droit les quelques dizaines de Soiséens qui se rendent en ce moment à l’une des six réunions de quartier qu’organise le maire et où personne ne peut porter la contradiction ni même simplement rappeler la réalité des faits. Pourtant les choses à rectifier, évidemment, seraient nombreuses. Par exemple :

— Soisy une des villes les plus sûres du Val-d’Oise ? Mais les faits constatés ont augmenté de 14 % en 2012 par rapport à 2011 alors que dans le même temps ils baissaient de 5 % dans le Val-d’Oise !

— Gestion rigoureuse ? Mais le maire oublie la souscription pour 4 millions d’euros d’un emprunt toxique !

— Service jeunesse qui fait référence ? Mais moins de 17 % des jeunes Soiséens en ont bénéficié en 2012 !

— Poursuite de l’aménagement des pistes cyclables en 2013 ? Mais le maire n’en a pas fait un seul mètre en 18 ans, les quelques-unes qui existent l’ont été par le département !

C’est sans doute parce que les Soiséennes et Soiséens ne sont guère dupes de cet exercice d’autopromotion qu’ils ne sont que quelques dizaines à se déplacer pour assister au spectacle. Mais ce constat est inquiétant. Si on a vraiment foi en la démocratie locale, il faut trouver de nouvelles formes pour qu’elle puisse s’exprimer, la création de comités de quartier réellement représentatifs étant une des pistes possibles.

 

Ne pas tomber dans le piège du TCSP de l’Avenue du Parisis

Comme il l’avait annoncé en séance, le président du conseil général Arnaud Bazin est allé rencontrer Jean-Paul Huchon pour tenter de le persuader de revenir sur l’inscription de l’Avenue du Parisis (BIP) à seulement 2 × 1 voie dans le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Cette rencontre s’est déroulée à la Région le 4 février et il était accompagné de son vice-président délégué Luc Strehaiano (UMP), du député-maire de Sarcelles François Pupponi (PS) et du président de la communauté d’agglomération Val-de-France Didier Vaillant (PS).

Bien évidemment, le président Huchon leur a fait remarquer que cette inscription à 2 × 1 voie + 1 voie TCSP (Transport en commun en site propre) était déjà une position de compromis est qu’il n’était guère possible de revenir dessus. Cela n’empêche pas Luc Strehaiano, dans les réunions de quartier qu’il fait en tant que maire de Soisy, de laisser croire que sa proposition de construire une 2 × 2 voies puis de retirer une voie à la circulation automobile lorsque que le TCSP serait mis en service, a été entendue.

Piège dans lequel il ne faut pas tomber car, bien sûr, qui pourrait croire que, après avoir mis en service 2 voies pour les automobilistes, on pourrait en retirer une pour la réserver au TCSP ? Surtout pour un TSCP vide qui passerait tous les trois quarts d’heure, puisque par exemple il a été comptabilisé que moins de 1.000 des 58.000 actifs de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) travaillaient sur le pôle d’emploi de Roissy et que donc ce n’est pas sur cet axe qu’il faut renforcer les transports collectifs.

 

 

Incertitudes sur la pollution du terrain des Fonderies Bernard

Ce jeudi 7 février, le conseil municipal a accordé un montant de 1.500.000 euros aux consorts Filloux pour l’expropriation de leurs terrains rue d’Alembert et avenue du Général-Leclerc sur lesquels se trouvaient les Fonderies Bernard.

Ces terrains étant prévus au plan d’occupation des sols pour la construction d’un espace culturel, les élus de Soisy pour Tous ont voté en faveur de cette délibération. Toutefois, malgré les assurances du maire, il reste de fortes incertitudes sur le niveau de pollution de ces terrains et donc des coûts auxquels va se monter la dépollution.

Mais peut-être que, en cas de mauvaise surprise, cela servira finalement de nouveau prétexte pour retarder la construction de cet espace culturel, qui était déjà promis par     M. Strehaiano dans son programme de 1995, ainsi qu’en 2001 et 2008. Et donc encore en 2014 et peut-être aussi hélas en 2020 et 2026…

 

 

Mobilisation contre le BIP lors des réunions publiques

Cet automne se sont tenues quatre réunions publiques dites « de concertation » dans des communes de la communauté d’agglomération. A chaque fois, de très nombreux citoyens sont venus pour faire part, chacun avec ses mots et ses motivations, de leur opposition à ce projet obsolète.

Pour ma part, je suis intervenu le 25 septembre à Soisy essentiellement pour démontrer qu’il y avait des aménagements possibles pour résoudre les problèmes de circulation sans construire de BIP. Cette intervention est ici : BIP 12.09

Et, le 16 octobre à Groslay, je suis intervenu essentiellement pour dénoncer les mensonges proférés par les responsables du conseil général au sujet des financements possibles. C’est ici : BIP 12.10

 

Le BIP rêvé du maire de Soisy

Lors de son premier mandat de maire de Soisy (1995-2001), Luc Strehaiano était contre le BIP. Lors de son second mandat (2001-2008), il était pour le BIP. Et, depuis le 25 septembre dernier et les propos ambigus qu’il a tenus lors de la réunion publique d’information sur le BIP (devenu avenue du Parisis), on ne savait plus quelle était sa position. Suite aux questions que je lui ai posées, nous avons eu quelques éclaircissements lors du conseil municipal du 20 décembre.

En fait, ce qui l’embête dans le projet du conseil général, ce sont les voies supplémentaires qui ont été ajoutées pour le bus à haut niveau de service (BHNS) ainsi que les pistes cyclables et les voies piétonnes. Si l’on y ajoute les voies de dégagement nécessaires, il considère que le tout occupe une emprise considérable, ce qui n’est pas faux.

Il a donc fait voter une délibération émettant un avis défavorable au projet présenté par le conseil général (ce qui ne manquera pas d’étonner quand on sait qu’il est le n° 2 du conseil général). Mais dans cette délibération, il est dit aussi que « l’avenue du Parisis peut être une chance et une opportunité pour notre commune » et que le conseil municipal « redit sa détermination de rechercher des solutions visant au délestage des voies principales de Soisy-sous-Montmorency par rapport à la circulation de transit amenée par le BIP ».

Des solutions visant à améliorer la fluidité des voies principales de Soisy il en existe, comme celles que j’ai proposées lors de la réunion publique du 25 septembre. Mais, avec les explications verbales qu’il a données, on sait maintenant quel est le BIP dont rêve le maire de Soisy : une 2 × 2 voies sans BHNS et sans circulations douces !

Ne percevant pas le piège, les 4 élus socialistes ont voté pour la délibération avec la majorité de droite, j’ai été le seul à voter contre. Heureusement, dans le même temps à Deuil-la-Barre, c’est toute la gauche (PS-EELV-FDG) qui votait contre une délibération similaire.