Centenaires

Les médias se plaisent à évoquer que ces J.O. Paris 2024 marquent le centenaire des J.O. Paris 1924. Pourquoi pas… Mais pour moi 2024 appelle un autre centenaire qui fait aussi écho à la situation d’aujourd’hui : la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives de 1924.

Désunie, la gauche perd les élections législatives de 1919. Elle en tire les leçons pour les élections de 1924 et présente partout des listes communes (radicaux-socialistes, socialistes, indépendants ou unifiés) et gagne une confortable majorité. De ce fait, le bras-de-fer qui oppose le Cartel des gauches au président de la République Alexandre Millerand — qui avait commencé sa vie politique à gauche mais avait viré à droite et exerçait sa fonction de façon de plus en plus interventionniste (tiens tiens…) — contraint celui-ci à démissionner.

Emmanuel Macron ferait bien de tirer les leçons de cette épisode et de nommer rapidement Lucie Castets à Matignon s’il ne veut pas finir dans les poubelles de l’histoire.

Le président préside, le gouvernement gouverne

« On ne gouvernera pas avec la France insoumise », a encore osé dire Emmanuel Macron hier. Comme si, après tous les dégâts qu’il a faits au pays et en particulier aux plus faibles, il était encore en état de gouverner et de décider qui doit gouverner. Au soir du second tour, il aura la tâche institutionnelle de désigner un Premier ministre. Mais il devra le faire en fonction de ce que décideront les députés nouvellement élus, eux-mêmes devant en discuter avec les instances de leurs partis respectifs.

Le RN étant mis hors-jeu par tous les démocrates, ça sera au bloc le plus important de faire des propositions à celui arrivé derrière. Et donc, comme il est probable et éminemment souhaitable, au Nouveau Front populaire de proposer un ensemble de mesures marquant la rupture mais qui soient néanmoins acceptables par l’ancienne majorité présidentielle pour éviter le chaos qu’induirait l’impossibilité de former un gouvernement.

Il est temps que ce monsieur redescende sur Terre, se rende compte que sa politique et sa façon d’être sont massivement rejetées et qu’enfin il se mette au service au pays en respectant les règles démocratiques comme ont su le faire Mitterrand et Chirac en leur temps.