La réponse de Transilien au problème des bus

En même temps que je publiais la semaine dernière l’article concernant les travaux sur la ligne H, j’ai évidemment envoyé un mail au « Service relations clientèle Transilien » pour avoir des explications. Ceux-ci m’ont répondu rapidement et fort aimablement mais, au bout de trois échanges, je n’avais toujours aucune explication concrète sur la raison pour laquelle les bus attendaient à 500 mètres de la gare et non pas à la gare même. Rien que des phrases bateaux comme « tous les bus ne peuvent pas attendre devant la gare » — alors que le problème c’était qu’il n’y en avait aucun —, et « soyez assuré de l’implication de nos équipes pour optimiser nos services ».

Il apparaît donc qu’il n’y a pas de lien réel entre le terrain et ceux qui sont chargés de la « com ». Cette situation, que l’on rencontre aussi bien dans le champ commercial que dans le champ politique, où la parole est de plus en plus vidée de toute signification, est sûrement un des plus grands maux de notre siècle.

 

Travaux sur la ligne H : pourquoi les bus ne sont pas là à temps ?

Comme (trop) souvent, des travaux sur la ligne H du Transilien font que la SNCF n’assure plus le service des trains en soirée et les remplace par des bus, rallongeant sensiblement les temps de parcours et générant un surcroît de fatigue pour les usagers. S’il n’y a pas moyen de faire autrement, admettons…

Mais pourquoi, comme hier soir, les bus de remplacement restent-ils à attendre route de Saint-Denis à Deuil, alors que, en gare d’Épinay, les passagers sont déjà descendus de leur train depuis plusieurs minutes et scrutent anxieusement le pont pour voir si les bus vont arriver ? Il serait quand même plus sympa et moins angoissant que ceux-ci soient déjà présents à la gare au moment où le train arrive. Il n’y a pas de problème technique puisque les bus attendent à quelques centaines de mètres. Alors pourquoi ? N’a-t-on pas communiqué les bons horaires aux chauffeurs ?

Pourquoi je ne voterai pas EELV aux élections régionales

Au début de l’été, EELV a annoncé quels seraient ses candidats pour les élections régionales de décembre, du moins pour les premières places dans chaque département. Je ne voterai pas pour la liste présentée par mon parti, auquel j’appartiens depuis quinze ans. Pourquoi ?

Seul parmi les huit départements franciliens, le Val-d’Oise reste avec une tête de liste en blanc. Aucun militant ou militante écologiste du Val-d’Oise n’a été jugé digne d’occuper cette place par la direction et celle-ci a décidé de la réserver à une « personnalité d’ouverture ». Sauf qu’à ce jour cette personnalité d’ouverture n’a pas encore été trouvée, et les précédentes expériences en la matière n’incitent guère à l’optimisme.

L’affront aux militants n’étant pas suffisamment grand, cette même direction a décidé d’octroyer la deuxième place à Kader Bentahar, qui a peu de choses à voir avec le Val-d’Oise puisqu’il est vice-président au développement économique de la communauté d’agglomération de Clichy-sous-Bois-Montfermeil en Seine-Saint-Denis. Et, bien qu’il soit étiqueté EELV, la pauvreté de son blog, où ne figurent que quelques copiés-collés de communiqués de militants de Vaujours ou du national, montre de plus que ce n’est ni un militant ni un écologiste.

Alors pourquoi la direction nationale d’EELV lui donne cette place ? Parce que, face à la masse d’adhésions de complaisance opérées par le maire de Sevran, Kader Bentahar a réussi à faire mieux et à redonner une majorité en Seine-Saint-Denis au courant majoritaire Cosse-Duflot. Pareille performance méritait bien une récompense, et, les premières places en Seine-Saint-Denis étant déjà occupées par des incontournables, il a donc été décidé de l’envoyer ailleurs.

La direction du parti va se défendre de ces mauvais procédés en disant que ce n’est pas elle qui a décidé mais, comme le prévoient les statuts, le conseil politique régional (CPR) qui est le « parlement » du parti au niveau régional. Sauf que, en réalité, ce conseil politique régional est largement composé de personnes qui, directement ou indirectement, doivent leur emploi à des élus Verts et sont donc « naturellement » solidaires des choix opérés par leurs chefs. De fait, tout est complètement verrouillé dès que les chefs de courant, ne raisonnant plus qu’en termes de rapports de forces et de renvois d’ascenseurs, se sont répartis entre eux les postes de pouvoir.

Ces problèmes existaient déjà du temps des Verts, mais ont été largement amplifiés avec Europe Ecologie. A ce stade, et en particulier tant qu’il ne sera pas mis un coup d’arrêt au système des adhésions de complaisance, je ne vois pas ce qui peut sortir EELV de l’abîme dans lequel il est en train de s’enfoncer. A l’heure où il y a tant de choses importantes à défendre, c’est évidemment désastreux. D’où pourra venir le sursaut indispensable ?