Dimanche, j’ai prêté serment sur le Triangle

Suite au jugement d’appel invalidant le jugement de première instance qui annulait le PLU de la ville de Gonesse prévoyant l’urbanisation des terres agricoles du Triangle, la Société du Grand Paris (SGP) a annoncé sans aucune pudeur qu’elle reprendrait la construction de la gare en plein champ dès le mois de février.

A l’appel du CPTG, plus de 500 citoyens sont venus ce dimanche 17 janvier sur le Triangle pour marquer leur opposition à cette décision aberrante de la part d’un établissement public devant prendre en compte l’intérêt général. Avec eux, j’ai signé le « Serment du Triangle » disant que nous ne laisserons pas faire ce massacre de notre patrimoine commun.

Le maire de Gonesse vire vers l’extrême-droite

La marche de Gonesse à Matignon pour la sauvegarde des terres agricoles de Gonesse devait partir ce matin du chemin de la Justice à 9 h 30 et elle est partie à l’heure dite, ce qui est vraiment exceptionnel pour une manif. Gentiment encadré par les forces de l’ordre devant et derrière, le cortège s’est arrêté devant la mairie de Gonesse où le maire, Jean-Pierre Blazy, avait mobilisé quelques dizaines d’élus et d’employés municipaux pour réaffirmer leur soutien au projet climaticide d’Europacity. Avec des pancartes affirmant que « 81 % des Gonessiens soutiennent le projet Europacity » alors qu’on a encore eu la preuve du contraire ce matin.

Mais, surtout, pendant que se déroulaient les prises de paroles de membres du CPTG, de « Nous Gonessiens », de la CGT95, de syndicats de commerçants et d’élus comme Clémentine Autain, les obligés du maire se sont mis à scander des slogans comme « Rentrez chez vous », un des slogans préférés de l’extrême-droite… Comme si les terres agricoles, l’air qu’on respire n’appartenaient qu’à ceux qui sont dans les étroites limites artificielles d’une commune et qui auraient le droit d’empoisonner toute la région.

Heureusement, la manif a pu tranquillement continuer son chemin vers La Courneuve, sous les applaudissements des rares commerçants de Gonesse qui arrivent encore à survivre en centre-ville.

Salle archicomble au meeting contre Europacity

Ils étaient assis sur les marches, ils étaient assis par terre, ils sont restés debout, ils sont restés dans le hall pour pouvoir écouter malgré tout. Alors que les organisateurs n’étaient pas sûrs de remplir les 700 places de la salle Olympe de Gouges dans le 11e arrondissement, c’est finalement presque le double de personnes qui se sont déplacées ce 20 février pour manifester leur opposition au projet mégalomaniaque et destructeur Europacity.

Du côté de la scène ça se passait bien aussi avec de nombreux intervenants de qualité venus rappeler l’aberration de ce projet et présenter le projet alternatif Carma : politiques, associatifs, scientifiques, journalistes, juristes, jardiniers… Et avec la bonne idée d’inviter la merveilleuse Emily Loizeau pour faire une coupure entre les deux salves d’interventions.

Bravo à tous les militants du CPTG d’avoir su donner de l’ampleur à cette lutte qui maintenant ne peut plus qu’être victorieuse !

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Triangle de Gonesse : les écologistes s’invitent au conseil départemental

Au début de la séance ordinaire du conseil départemental de ce 16 octobre, plusieurs militants écologistes installés dans le public ont déployé une banderole réclamant que le BHNS devant relier les RER B et D ne passe pas à travers champs, ce qui aurait pour effet de réduire encore la surface des terres agricoles alors qu’un tracé alternatif a été proposé par les associations de défense de l’environnement. Une lettre ouverte a également été distribuée aux conseillers départementaux.

Le président du conseil départemental, Arnaud Bazin, a été très correct, et a permis à Bernard Loup, représentant le Collectif pour le Triangle de Gonesse, de s’exprimer. Sans oublier bien sûr le débat de fond sur l’urbanisation du Triangle de Gonesse, la première demande du collectif est que le conseil départemental ne passe pas en force et attende que soit jugé le recours qui a été déposé au tribunal administratif de Cergy pour commencer les travaux. Dans sa réponse, Arnaud Bazin n’a guère laissé d’espoir à ce sujet…

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La base de la lutte contre Europacity s’élargit

Samedi 27 juin se tenait à Aulnay-sous-Bois un rassemblement pour signifier aux décideurs que la détermination des opposants au projet du centre commercial géant du groupe Immochan, Europacity, ne faiblissait pas.

Pourquoi à Aulnay-sous-Bois ? Parce que le maire de Gonesse, toujours dans son rôle d’agitateur de miroir aux alouettes, avait refusé au Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG) que la manifestation se déroule sur sa commune. Mais les élus de la plaine de France se rendent de plus en plus compte que ce projet démentiel va avoir des impacts négatifs sur les communes voisines, et même bien au-delà. C’est pourquoi le maire UMP d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, n’a pas hésité à mettre un terrain à la disposition des manifestants et à expliquer pourquoi il le faisait.

A noter aussi la présence à ce rassemblement de Claude Tibi, conseiller municipal UDI de Gonesse. Alors que ce devrait être toute la gauche qui s’élève contre ce symbole du capitalisme mondialisé, des élus de droite prennent conscience que ce genre de projet ne sert ni leur territoire ni ses habitants. Il est vrai que, depuis que le Parti socialiste est un parti libéral comme les autres, ces notions de droite et de gauche ne signifient plus grand-chose. La prise en considération — ou non — par les élus de la finitude de la planète devient plus importante.

Non à Europacity
Le terrain sur lequel s’est constitué cette frise humaine était visible depuis la commune de Gonesse…       (Photo PCP/Aulnay Environnement)