Une avenue Gavignot toute neuve mais pas aux normes !

Les Soiséens qui sont rentrés de vacances ont pu découvrir une portion d’avenue Gavignot toute neuve, la chaussée et les trottoirs ayant été refaits pendant le mois de juillet. Mais, à part le bitume neuf, cela n’entraîne aucune amélioration pour les usagers : en effet le croisement de véhicules, en particulier avec les bus, est toujours aussi délicat et, surtout, il n’y a rien eu de prévu pour les vélos !

Pourtant, depuis la loi sur l’air du 30 décembre 1996 initiée par Corinne Lepage, il est obligatoire, quand sont faits des travaux de voirie, de prévoir les espaces nécessaires pour les circulations douces, en particulier des pistes ou des bandes cyclables. Une fois encore, en toute conscience, la loi est bafouée par le maire de Soisy.

On savait depuis longtemps que Luc Strehaiano n’avait aucune conscience écologique, mais on était au moins en droit d’attendre qu’il respecte la loi. Or ce n’est même pas le cas…

 

Un PLU hors sol est voté au conseil municipal du 30 juin

Dans la droite ligne du PADD voté en septembre, le projet de PLU (plan local d’urbanisme) voté ce 30 juin au conseil municipal comporte plein de belles phrases sans doute obligatoires pour coller à l’air du temps mais qui ne sont portées par aucune volonté politique.

Un des exemples les plus criants, au chapitre « Faciliter les déplacements des Soiséens » est la phrase « s’assurer de la qualité des liaisons entre le pôle multimodal et les quartiers de Soisy-sous-Montmorency, notamment le centre-ville (liaison douce nord/sud) » : alors qu’il y avait l’opportunité de commencer à mettre en place cette liaison douce nord-sud avec le contresens cycliste chemin du Parc, la mairie y a finalement renoncé après dix-huit mois d’atermoiements (cf. mon article du 29 juin).

Quelle confiance les citoyens peuvent-ils avoir dans les politiques quand il y a une telle distance entre les discours et la réalité ? Pour marquer mon opposition à ces pratiques j’ai voté contre ce projet de PLU et j’ai été le seul à le faire, les socialistes s’abstenant sans que l’on sache ce qui motivait leur abstention.

Par ailleurs, à l’occasion d’une délibération sur l’organisation des polices municipales, on a appris incidemment qu’il y avait des différences de conception importantes entre les anciennes communes de la Cavam dont Soisy-sous-Montmorency fait partie et celles de la communauté de communes de l’ouest de la plaine de France qui forment maintenant la communauté d’agglomération Plaine-Vallée. Pourtant, pour justifier son choix de faire l’union avec la CCOPF plutôt qu’avec Val-et-Forêt, M. Strehaiano avait parlé de communauté de projet…

La politique spectacle fait flop au conseil municipal

Je ne tenais pas à parler du conseil municipal du 26 juin, tant le spectacle offert par les socialistes fut pitoyable, mais le fait que leur prestation ait trouvé quelque écho dans le Parisien du 8 juillet m’oblige à apporter quelques précisions.

Le groupe Soisy pour Tous avait déposé non pas 16 amendements au projet de règlement intérieur du conseil municipal comme l’indique le Parisien, mais 30, pour un texte comprenant 35 articles, c’est-à-dire quasiment un amendement par article… Si quelques-uns avaient leur pertinence, la plupart étaient surréalistes et n’avaient vraisemblablement comme objectif que de vouloir montrer qu’ils étaient combatifs en faisant de la politique spectacle, mais avec comme seul effet réel de faire perdre leur temps aux 33 membres du conseil municipal, ce que le maire a refusé.

S’ils n’ont pu défendre un par un leurs amendements, les socialistes ont quand même pu largement s’exprimer sur ce projet de règlement intérieur, comme je l’ai fait moi-même. Pour tenter d’être efficace il faut cibler ses buts, et j’ai simplement évoqué le problème de la confidentialité des travaux des commissions et le problème de l’expression des élus minoritaires dans les publications municipales, sujet sur lequel les socialistes sont revenus à la charge en disant qu’ils étaient d’accord avec moi ! Effectivement, n’avoir droit qu’à quelques lignes tous les six mois quand le maire a droit à quatre pages tous les mois est un réel souci, et il aurait mieux valu que tous les groupes minoritaires unissent leurs efforts sur ce seul point plutôt que de faire cavalier seul sur tout et n’importe quoi.

Il était par ailleurs particulièrement déplacé de faire remarquer que j’avais été autorisé à défendre un amendement sur l’environnement sans l’avoir déposé dans les délais réglementaires alors que, quoi qu’en dise le règlement intérieur, depuis qu’il est en poste le maire ne s’est jamais opposé à la présentation d’un amendement, ce qui est logique à partir du moment où celui-ci fait sens. Le mien était un ajout à la délibération mettant en révision le plan local d’urbanisme (PLU) afin de renforcer l’obligation à aménager des circulations douces (voies piétonnes et cyclables), et cet amendement a été rejeté aussi bien par la droite que par les socialistes…

Enfin, Laura Bérot ferait bien d’éviter d’évoquer les pratiques staliniennes en parlant des autres, alors que le site de Soisy pour Tous a abondamment usé de la technique consistant à effacer des photos les personnes disgraciées lorsque j’ai quitté ce groupe, pratique stalinienne par excellence.

 

 

Circonvolutions autour du rond-point Schweitzer

Etonnante délibération au conseil municipal de ce jeudi soir : on nous proposait                     « d’améliorer la sécurité des piétons et des usagers de la route » du carrefour giratoire Schweitzer « par l’aménagement et la mise aux normes des passages piétons périphériques mais aussi la diminution du couvert végétal en partie centrale », et ce pour la modique somme de 80.000 euros hors taxes.

Mais quel aménagement des passages piétons alors que ceux-ci sont déjà surbaissés pour faciliter le passage des fauteuils handicapés, alors que ce n’est pas le cas de tous à Soisy ? Ce rond-point est même un des rares endroits de Soisy où les cyclistes sont traités de façon convenable ! J’ai donc demandé au maire quels aménagements, concrètement, étaient prévus, et, à mon grand étonnement, celui-ci a été dans l’incapacité de me répondre, alors qu’habituellement il connaît tous les dossiers dans les moindres détails.

Qu’est-ce que cela cache ? Est-ce que l’on dépenserait 80.000 euros pour diminuer le couvert végétal en partie centrale parce que celui-ci gêne le champ de la caméra qui est installée à cet endroit ? Voilà qui alourdirait de façon significative les frais de fonctionnement de la vidéosurveillance… Le maire a répondu de façon négative à cette interrogation mais sans apporter d’élément convaincant.

Ne pouvant admettre un tel flou dans les dépenses engagées par la Ville, les élus de Soisy pour Tous ont voté contre cette délibération.

 

 

Dimanche 2 juin, les cyclistes val-d’oisiens convergent sur Paris

Pour la première fois depuis six ans que la Convergence cycliste existe, Soisy Infos du mois de mai annonce l’événement. Voilà sans doute un signe que les mentalités sont en train d’évoluer, même du côté de la mairie de Soisy ! Alors, pourquoi accompagner cette prise de conscience par une série de petits mensonges ?

En effet, on se demande bien quelles initiatives « visant à développer le vélo comme moyen de transport au quotidien » la municipalité a pu prendre puisque, depuis 1995, elle n’a pas réalisé un seul mètre d’aménagements cyclables. Les rares réalisations qui ont eu lieu sur le territoire de la commune l’ont été par le département. La création de l’abri vélos sécurisé au Champ-de-Courses est certes une bonne chose, mais pourquoi a-t-il fallu attendre une dizaine d’années entre son annonce et sa réalisation ? Et, dans la mesure où il n’est pas alimenté par un réseau cyclable lui-même sécurisé, il est évidemment sous-utilisé et sert plus d’alibi au maire que d’équipement pour les cyclistes.

De même, on se demande bien quelle a été la participation de la municipalité à l’événement l’année dernière car, bien que le rendez-vous avait été fixé devant la mairie, il n’y avait aucun représentant de la municipalité présent… Allons, espérons qu’ils feront mieux cette fois-ci, le rendez-vous est donc dimanche 2 juin à 9 h 30 à la gare du Champ-de-Courses. Mais peut-être ne savaient-ils pas, quand ils ont publié l’info, que c’était moi le “capitaine” pour ce tronçon !

Plus d’infos sur le site du MDB Vallée de Montmorency qui est en lien ci-dessous.

Le boulevard d’Andilly refait à la mode du XXe siècle

Je ne m’étendrai pas aujourd’hui sur les tours de passe-passe qui consistent à financer des travaux pour Soisy en augmentant les impôts que devront payer les Soiséens par l’intermédiaire de structures où le maire de Soisy a un rôle déterminant tout en claironnant partout que la ville de Soisy n’augmente pas les impôts. Il s’agissait du conseil général hier pour la rue de Montmorency, il s’agit du syndicat intercommunal Siereig aujourd’hui pour le boulevard d’Andilly.

Non, le plus gênant dans la délibération qui a été votée hier soir au conseil municipal c’est bien que, une fois de plus, des travaux de requalification d’une voie de notre ville seront menés au mépris de la loi sur l’air du 30 décembre 1996 (loi Lepage) qui édicte, quand de tels travaux sont entrepris, de prendre en compte les circulations douces, en particulier de prévoir des pistes ou des bandes cyclables.

Rien de tel n’a été prévu, et donc le boulevard d’Andilly rejoindra la triste liste de toutes les voies que le maire a refaites au mépris de la loi depuis qu’il est en place : l’avenue Kellermann, l’avenue du Général-Leclerc, la rue Carnot, la rue Jean-Mermoz, la rue du Regard, sans parler de toutes les rues du Clos-Giffier. Les quelques mètres qui ont été réalisés à Soisy depuis 1995 (rue Bleury, rue du Docteur-Schweitzer) l’ont été par le département. C’est triste, en 2013, d’avoir un maire qui raisonne comme si on était encore au XXe siècle…

Pas de place pour des pistes cyclables, vraiment ?

 

Ça roule (trop bien) pour la rue de Montmorency

Le Soisy Magazine qui vient d’être déposé dans nos boîtes à lettres nous apprend que « à la demande de Luc Strehaiano, maire, vice-président délégué du conseil général, le conseil général a programmé cette année la rénovation de la couche de roulement de la rue de Montmorency ».

Je ne m’étendrai pas sur le fait que le maire de Soisy fait une demande au conseil général dont il est le numéro 2, et que donc en quelque sorte il fait une demande à lui-même… Ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres des dysfonctionnements engendrés par le cumul des mandats, le plus gênant étant le choix lui-même et ses conséquences.

Le caractère bisauté du trottoir diminue encore la protection normalement offerte aux piétons

La rue de Montmorency est une des rues les plus dangereuses de Soisy pour les piétons qui osent s’y aventurer, entre autres du fait de l’étroitesse et de la configuration des trottoirs. Avec une couche de roulement refaite à neuf, les automobilistes auront tendance à rouler encore plus vite, puisque l’on se trouve sur une départementale et que nombreux sont ceux qui n’ont pas l’impression d’être en ville. A preuve que les priorités à droite dont bénéficient normalement les allées ne sont jamais respectées et que certains s’autorisent des dépassements potentiellement meurtriers alors qu’ils sont formellement interdits.

A partir du moment où le conseil général n’a pas l’argent pour faire les travaux permis par l’alignement et faire une voie sécurisée pour les circulations douces comme il l’a fait rue du Docteur-Schweitzer (il préfère le dépenser pour l’avenue du Parisis !), refaire juste la couche de roulement est donc une opération nocive. D’autant qu’il n’a même pas été prévu de mettre des passages piétons à chaque intersection, petit coup de peinture qui au moins soulignerait le caractère urbain de cette voie.

 

Des subventions régionales pour les aménagements cyclables

Pierre Serne, vice-président aux transports et à la mobilité de la région Ile-de-France, était hier soir à Mériel pour une réunion publique. S’il a bien sûr parlé des projets « lourds» comme la future gare d’interconnexion à Pleyel qui sera capitale pour notre département, il a aussi évoqué une multitude de mesures de nature à améliorer notre mobilité au quotidien.

Par exemple, la Région souhaite développer les circulations douces. Mais comme, en tant qu’institution, elle n’a pas de maîtrise de la voirie en direct, elle subventionne de 40 à 60 % les projets d’aménagements cyclables qui lui sont présentés par les collectivités locales, en particulier les communautés d’agglomération. Jusqu’à 60 %, c’est un taux de subvention exceptionnel ! Si Luc Strehaiano, maire de Soisy et président de la Cavam, pourtant habituellement très habile à décrocher les subventions, n’a rien fait en ce domaine, c’est donc bien parce qu’il préfère que continuent à se développer les moyens de transport les plus polluants.

Mais nous sommes au XXIe siècle et il faudra bien, tôt ou tard, nous adapter. 2014, avec les élections municipales et aux conseils communautaires, sera la bonne occasion de renouveler les élus afin de pouvoir mettre en place des politiques répondant aux problèmes de notre temps.