Europe Ecologie Les Verts défend les avancées du SDRIF

Le Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), qui a été élaboré et voté par la majorité de gauche du conseil régional, est soumis à enquête publique jusqu’à fin avril. Ce projet de schéma ayant été violemment attaqué par la droite et mollement défendu par l’opposition PS-PC lors de la séance du conseil général du Val-d’Oise du 18 janvier, le groupe Vallée de Montmorency d’Europe Ecologie Les Verts distribue un tract pour inviter les citoyens à se mobiliser pour défendre les avancées contenues dans le SDRIF.

Avenue du Parisis (BIP), nuisances aériennes, terres agricoles, plaine de Pierrelaye, logement, travail et place des associations sont les principaux sujets évoqués dans ce tract que l’on trouve également ici : cavamécologie sdrif.

Précision : contrairement à ce qui est écrit, Michel Montaldo n’est pas vice-président à l’environnement du conseil général, mais vice-président chargé du Grand Paris. La confusion vient du fait que c’est lui qui anime le Conseil val-d’oisien du développement durable, mélange des genres qui en dit long sur les conceptions du département en matière de développement durable…

 

Ne pas tomber dans le piège du TCSP de l’Avenue du Parisis

Comme il l’avait annoncé en séance, le président du conseil général Arnaud Bazin est allé rencontrer Jean-Paul Huchon pour tenter de le persuader de revenir sur l’inscription de l’Avenue du Parisis (BIP) à seulement 2 × 1 voie dans le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Cette rencontre s’est déroulée à la Région le 4 février et il était accompagné de son vice-président délégué Luc Strehaiano (UMP), du député-maire de Sarcelles François Pupponi (PS) et du président de la communauté d’agglomération Val-de-France Didier Vaillant (PS).

Bien évidemment, le président Huchon leur a fait remarquer que cette inscription à 2 × 1 voie + 1 voie TCSP (Transport en commun en site propre) était déjà une position de compromis est qu’il n’était guère possible de revenir dessus. Cela n’empêche pas Luc Strehaiano, dans les réunions de quartier qu’il fait en tant que maire de Soisy, de laisser croire que sa proposition de construire une 2 × 2 voies puis de retirer une voie à la circulation automobile lorsque que le TCSP serait mis en service, a été entendue.

Piège dans lequel il ne faut pas tomber car, bien sûr, qui pourrait croire que, après avoir mis en service 2 voies pour les automobilistes, on pourrait en retirer une pour la réserver au TCSP ? Surtout pour un TSCP vide qui passerait tous les trois quarts d’heure, puisque par exemple il a été comptabilisé que moins de 1.000 des 58.000 actifs de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) travaillaient sur le pôle d’emploi de Roissy et que donc ce n’est pas sur cet axe qu’il faut renforcer les transports collectifs.

 

 

La droite départementale vent debout contre le projet de SDRIF

Avant qu’il soit soumis à enquête publique au printemps, le conseil général devait donner son avis sur le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Ce 18 janvier il a émis un avis négatif à l’unanimité puisque, après avoir défendu mollement le schéma, la gauche avait décidé de ne pas participer au vote. Les arguments exposés par la droite pour justifier son rejet sont proprement hallucinants.

Dans sa présentation du projet de délibération, Michel Montaldo énumère tout une série de raisons dont : la création prévue d’une autorité centralisatrice du logement ; le fait que les projets du Dôme de Sarcelles et Europacity de Gonesse ne sont pas inscrits ; que de nouvelles études soient demandées pour la plaine de Pierrelaye ; qu’il soit recherché de réduire les nuisances dues à Roissy ; et que l’avenue du Parisis soit prévue à 2 × 1 voie, ce qui enlève beaucoup d’intérêt au projet !

Philippe Sueur insiste sur son opposition à l’autorité centrale du logement, trouve que 2 × 1 voie pour l’avenue du Parisis ce n’est pas sérieux et que dans ce SDRIF pèse lourd le poids de l’idéologie verte ! En conclusion, le président Arnaud Bazin assène que c’est le développement économique qui aurait dû guider le SDRIF et que ce n’est pas le cas, que celui-ci est malthusien et vert. Surtout, avec ce SDRIF, il craint que les juges donnent souvent raison aux associations écologistes qui attaqueront les projets.

Après de telles déclarations, on sait où se trouvent les défenseurs du développement durable !

 

Cure d’amaigrissement pour le projet de BIP

En conformité avec les préconisations du dispositif de partage multimodal de la voirie appliqué aux avenues métropolitaines, le conseil régional d’Ile-de-France a inscrit dans son projet de schéma directeur (SDRIF) que la capacité dédiée à la voiture devra se limiter à 2 × 1 voie sur l’ensemble du tracé de l’avenue du Parisis (plus connue sous le nom de BIP), au lieu de 2 × 2 voies comme c’est le cas actuellement sur les portions est et ouest et en projet sur le tronçon central.

C’est là un premier pas vers une prise en compte plus sérieuse des réalités de ce siècle, mais dont on ne saurait se satisfaire. Les associations réunies dans le collectif Vivre sans BIP continueront à se mobiliser pour faire valoir les solutions alternatives pour améliorer les déplacements des Val-d’Oisiens sans se lancer dans le grand projet inutile et nocif de prolongation du BIP.