Faire semblant est pire que de ne rien faire

L’événement que l’on vient de me rapporter confirme ce qui devrait être une évidence pour tout le monde : décréter que les vélos peuvent rouler à contresens des voitures sans mettre en place les infrastructures appropriées, c’est mettre les cyclistes en danger.

Depuis 28 ans qu’il est à la mairie, M. Strehaiano n’a procédé à aucun aménagement cyclable et brusquement, parce que c’est devenu à la mode et que d’autres villes font de réels efforts en la matière, le maire prend conscience qu’il ne peut pas rester délibérément à l’écart. Mais, comme il ne veut pas que ça lui coûte, il fait semblant : il se contente de mettre des pictogrammes un peu n’importe comment dans certaines rues mais sans rien modifier à la voirie. Oui, je le dis sans hésiter : le maire de Soisy sera responsable de l’accident qui, hélas, ne manquera pas d’arriver.

Rue Jean-Mermoz

Sénatoriales : la tromperie et les silences de Pierre Barros

A l’heure où tout le monde se prétend écologiste, pas difficile de s’approprier le mot comme le fait Pierre Barros. En revanche, oser écrire que sa candidature s’est construite dans « un collectif regroupant l’ensemble des forces de gauche, écologistes et citoyennes du Val-d’Oise dans le périmètre de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale », alors que deux partenaires sur quatre de la Nupes en sont absents, constitue une des plus belles tentatives de tromperie de cette campagne pour les sénatoriales.

Surtout, comment oser prétendre représenter l’écologie alors qu’il a été absent de tous les combats majeurs qui ont eu lieu dans le Val-d’Oise ces dernières années et qu’il n’en dit pas un mot dans son programme ?

Rien sur l’avenir du Triangle de Gonesse et sur le scandale que constitue le projet de construction d’une cité scolaire sous le bruit des avions. Rien sur les nuisances aériennes, l’aéroport de Roissy rapportant trop d’argent à la communauté d’agglomération dont il est vice-président. Pourtant, le Sénat serait lieu idéal pour relayer les revendications que portent les écologistes depuis des années : couvre-feu, TVA sur les billets et taxation du kérosène.

Alors, ce n’est certainement pas le bulletin de Pierre Barros que les écologistes mettront dans l’urne dimanche 24 septembre.

Les feux d’artifice, un plaisir d’un autre temps

Ce samedi 9 septembre, pour la quinzième fois, l’hippodrome de Soisy-Enghien a encore la mauvaise idée de nous infliger un festival du feu d’artifice, qui n’intéressera qu’un public très particulier puisque, contrairement aux feux festifs style 14-juillet qui sont gratuits, celui-ci est payant.

A l’heure où les problèmes liés aux pollutions sont dans tous les discours, organiser un tel festival relève de la provocation : les particules fines rejetées dans l’air, le CO2 émis sont, sur la durée du spectacle, bien supérieurs à ceux émis par la circulation automobile ; les métaux utilisés pour donner les couleurs provoquent des inflammations pulmonaires et, sur la durée, entraînent une importante pollution des sols et des rivières.

En attendant que des mesures soient prises au niveau européen ou national pour réduire drastiquement ce genre de spectacle, que fait le maire de Soisy pour protéger sa ville et ses habitants de tous ces effets nocifs ?

Les petits pas contre le développement du trafic aérien

Ce mardi 9 mai se tenait un rassemblement devant le ministère de la Transition écologique réunissant des élus, des associations et des citoyens pour souligner toutes les nuisances causées par le trafic aérien sur la santé des riverains et sur l’environnement.

Mais ça fait plus de vingt ans que ce genre de manifestation existe… A l’époque tous ces élus et des associations comme l’Advocnar demandaient surtout la modification des trajectoires d’approche et la création d’un troisième aéroport desservant l’Ile-de-France pour réduire les nuisances subies par les Val-d’Oisiens, mesures complètement illusoires. Aujourd’hui, ils réclament un plafonnement du nombre de vols à Roissy et l’établissement d’un couvre-feu comme dans de nombreux aéroports européens, ce qui est déjà plus responsable et plus efficace.

Mais aucun n’a réclamé la taxation du kérosène des avions à l’égal du carburant des voitures, pourtant première mesure, simple à mettre en œuvre, pour mettre un coup d’arrêt au développement du trafic aérien. Et ne parlons du maire de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, qui, en toute innocence, a évoqué le fait que le trafic aérien participait au réchauffement climatique, alors que son projet Europacity qu’il a défendu bec et ongles y participait directement par la bétonisation des terres agricoles et par le supplément de trafic aérien qu’il engendrait !

Pourquoi avons-nous des élus toujours en retard de vingt ans sur les diagnostics et les solutions à mettre en œuvre ?

Les insupportables manœuvres d’un gouvernement aux abois

La faute morale de l’utilisation du 49-3 pour faire passer une réforme majoritairement refusée par les Français et la représentation nationale a été abondamment commentée, je n’y reviendrai donc pas. Que le peuple continue de marquer sa réprobation, surtout après l’incroyable intervention télévisée de celui qui ne sait pas descendre de son Olympe, est rassurant quelque part. Que cette indignation populaire donne lieu à d’insupportables violences policières est inquiétant.

Mais un degré supplémentaire dans la turpitude a été franchi hier avec ce qui s’est passé à Sainte-Soline. Comme l’a souligné la Ligue des droits de l’homme, il était déjà anormal que cette manifestation soit interdite. De constater ensuite que l’exécutif met en place une mise en scène de violences dues à des « manifestants » pour justifier les violences policières de ces derniers jours est effrayant. Alors que nous avons une police et une gendarmerie nationales compétentes, qui savent faire ce qu’il faut pour que « ça se passe bien », ne pas s’exposer inutilement et protéger leur matériel, c’est un autre scénario qui avait été choisi par le ministre de l’intérieur.

Et s’il y a eu des véhicules de gendarmerie incendiés c’est bien parce que le commandement l’a voulu. Pourquoi ces véhicules étaient placés de cette façon ? Pourquoi rien n’a été fait pour arrêter ces feux ? Les gendarmes n’ont pas d’extincteurs, pourtant obligatoires dans les véhicules de transport en commun ? Non, c’était pour que des chaînes de télévision complaisantes puissent mieux filmer ces véhicules en train de brûler, en espérant que cela contribue à retourner l’opinion publique contre les manifestants. Mais la perte de crédibilité de ce gouvernement est telle qu’il risque d’en falloir un peu plus. Perspective qui n’est pas rassurante du tout…

L’impossible, le possible et le bien tard

Lors du conseil municipal du 6 novembre 2014, j’avais fait part de l’intérêt qu’il y avait à créer un contresens cyclable chemin du Parc. Le 23 juin 2016, il m’a été répondu que ce n’était « pas envisageable ».

Par quel miracle ce qui n’était pas envisageable il y a six ans est devenu faisable aujourd’hui ? Toujours est-il que les services techniques viennent d’installer ce panneau en bas du chemin du Parc.

Sur ce sujet comme sur bien d’autres, même si ça fait plaisir quelque part, il est particulièrement désespérant pour nous écologistes de constater que ce que nous pensions bon pour la planète et ses habitants finit par se faire. Mais tous ces retards à l’allumage risquent de nous coûter très cher. Pour notre petite ville de Soisy-sous-Montmorency, cela confirme ce que nous savions déjà comme quoi Luc Strehaiano, à part pour les problèmes de sécurité pour lesquels il a tout faux, ne fait que suivre le discours ambiant. Mais ce n’est pas ça que nous attendons des élus.

Les mauvais procédés du maire de Soisy

Dans les quartiers frontaliers avec Montmorency, nous venons de découvrir des panneaux « modification des règles de circulation ». Concrètement, la rue des Molléons, jusqu’ici à double sens, a été mise en sens unique, mais d’une façon que n’importe quel observateur impartial qualifierait d’absurde. En effet, quand on débouche de la rue du Chat on peut tourner comme avant soit à droite soit à gauche mais en étant sûr de ne rencontrer personne en face puisque les sens interdits ont été inversés, de façon à ce que personne ne puisse parcourir la rue des Molléons sur toute sa longueur, que ce soit dans un sens ou dans l’autre.

Pourquoi une telle décision, prise de façon discrétionnaire par le maire ? Pour empêcher les Montmorencéens de rejoindre la D928, les obliger à emprunter d’autres itinéraires de préférence sur Montmorency (mais pas uniquement) et ainsi faire croire que la prolongation de l’Avenue du Parisis (BIP) est indispensable et obliger le maire de Montmorency, qui s’est prononcé contre cette infrastructure d’un autre âge, à changer d’avis.

Ajoutons que la mise en sens unique de la rue des Fanaudes procède du même raisonnement, mais que celle-ci impacte aussi négativement de nombreux Soiséens. L’utilisation de ses pouvoirs par le maire de Soisy au profit de ses fantasmes personnels au détriment de l’intérêt général est inqualifiable.

Tchernobyl, Fukushima… Zaporijia ?

Inutile de revenir sur l’aberration économique et le désastre écologique que représente l’utilisation des centrales nucléaire pour fournir de l’énergie, les gens de bonne foi n’ont pas besoin que l’on ressasse les arguments imparables exposés depuis plusieurs décennies. Mais il y a également une autre raison pour refuser le nucléaire qui, bien que pas nouvelle, prend une acuité supplémentaire ces derniers jours.

Depuis le début, les laudateurs de l’énergie nucléaire tentent de nous persuader que le nucléaire civil et le nucléaire militaire ce n’est pas la même chose. Or, on a bien la preuve, avec ce qui se passe aujourd’hui à Zaporijia, qu’une centrale nucléaire civile peut très facilement devenir une puissante arme de guerre. Objet de menace dont on peut juste espérer qu’il ne soit pas mis à exécution, il est surtout à la merci de n’importe quel obus à la trajectoire pas très bien ajustée… La seule garantie de sécurité est de démanteler tous ces engins de mort.

Nupes ? Oups !

Je ne regrette rien du soutien que j’ai apporté à la constitution de la Nupes pour les élections législatives. Compte tenu de la situation à la fois tragique et baroque à l’issue de l’élection présidentielle, c’est ce qu’il y avait de plus intelligent à faire et cela a permis que les différents courants de la gauche soient représentés a minima à l’Assemblée nationale.

Mais maintenant il convient d’en rester là ! L’ADN politique hégémonique, centralisateur et autoritaire de LFI est pénible au niveau national mais ne prête pas vraiment à conséquence. En revanche, il est intolérable quand il vient en soutien aux régimes qui sont une menace de plus en plus évidente pour les démocraties. Après avoir voulu faire croire que l’Ukraine pouvait être une menace pour la Russie, voilà que Jean-Luc Mélenchon trouve légitime la prétention chinoise de remettre Taïwan sous sa coupe. Pour y démanteler les institutions démocratiques comme elle le fait à Hong Kong ?

Historiquement, culturellement et économiquement, la Russie et la Chine sont de grandes nations. A quoi peut leur servir d’étendre encore leur pouvoir sur de nouveaux territoires ? Qui peut oser dire que les 23 millions de Taïwanais et les 44 millions d’Ukrainiens n’ont pas le droit de vivre en paix avec les institutions démocratiques qu’ils ont choisies ?

Soutien à Gabrielle Cathala dans la 6e circonscription

Le vœu que je formais ici même dès le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle a été entendu : tous les partis de gauche se sont mis d’accord pour ne pas être en concurrence aux élections législatives et ont même fait mieux que ça puisqu’ils ont construit ensemble un programme de gouvernement, programme de nature à rendre l’espoir à tous ceux qui pensent qu’il est urgent d’apporter des réponses à la crise sociale et au dérèglement climatique.

Certes, la répartition des circonscriptions entre les différentes formations n’est pas équilibrée, LFI s’attribuant une part qui n’est pas celle de sa réelle représentativité. Mais là n’est pas le plus important, l’essentiel étant l’accord sur 95 % des mesures à prendre dès les premiers jours de la mise en place d’un gouvernement de gauche.

Dans notre circonscription c’est Gabrielle Cathala, jeune militante de LFI, qui a été désignée par son parti. Mais, fait suffisamment rare pour être souligné, elle a désiré que la suppléance revienne à une autre composante, en l’occurrence à Catherine David qui avait été la candidate initialement investie par EELV, ce qu’elle a accepté après consultation des militants écologistes locaux.

Cette symbolique a apporté une indéniable dynamique à cette campagne et tous les militants LFI, EELV, PS, PC et Générations font part de leur plaisir à travailler ensemble, répondant ainsi au vœu majoritaire du peuple de gauche. Pour la première fois depuis longtemps, et face à la droite divisée, la gauche peut espérer remporter cette 6e circonscription.