Qu’il est doux le ronronnement des réunions publiques…

Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise), 17.670 habitants, est une ville extraordinaire ! Jugez-en plutôt : c’est la ville de la communauté d’agglomération où les impôts sont les plus bas et où ils n’augmentent jamais grâce à une gestion rigoureuse ; c’est la ville où l’éducation est une priorité avec un service jeunesse qui fait référence mais où on fait aussi beaucoup pour les vieux avec notamment le portage des repas à domicile ; c’est la ville qui mène une politique de développement économique novatrice à travers la Cavam tout en étant la ville la plus fleurie du Val-d’Oise et une des plus sûres au niveau de la sécurité… N’en jetez plus !

Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est pourtant le discours auquel ont droit les quelques dizaines de Soiséens qui se rendent en ce moment à l’une des six réunions de quartier qu’organise le maire et où personne ne peut porter la contradiction ni même simplement rappeler la réalité des faits. Pourtant les choses à rectifier, évidemment, seraient nombreuses. Par exemple :

— Soisy une des villes les plus sûres du Val-d’Oise ? Mais les faits constatés ont augmenté de 14 % en 2012 par rapport à 2011 alors que dans le même temps ils baissaient de 5 % dans le Val-d’Oise !

— Gestion rigoureuse ? Mais le maire oublie la souscription pour 4 millions d’euros d’un emprunt toxique !

— Service jeunesse qui fait référence ? Mais moins de 17 % des jeunes Soiséens en ont bénéficié en 2012 !

— Poursuite de l’aménagement des pistes cyclables en 2013 ? Mais le maire n’en a pas fait un seul mètre en 18 ans, les quelques-unes qui existent l’ont été par le département !

C’est sans doute parce que les Soiséennes et Soiséens ne sont guère dupes de cet exercice d’autopromotion qu’ils ne sont que quelques dizaines à se déplacer pour assister au spectacle. Mais ce constat est inquiétant. Si on a vraiment foi en la démocratie locale, il faut trouver de nouvelles formes pour qu’elle puisse s’exprimer, la création de comités de quartier réellement représentatifs étant une des pistes possibles.

 

Ne pas tomber dans le piège du TCSP de l’Avenue du Parisis

Comme il l’avait annoncé en séance, le président du conseil général Arnaud Bazin est allé rencontrer Jean-Paul Huchon pour tenter de le persuader de revenir sur l’inscription de l’Avenue du Parisis (BIP) à seulement 2 × 1 voie dans le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Cette rencontre s’est déroulée à la Région le 4 février et il était accompagné de son vice-président délégué Luc Strehaiano (UMP), du député-maire de Sarcelles François Pupponi (PS) et du président de la communauté d’agglomération Val-de-France Didier Vaillant (PS).

Bien évidemment, le président Huchon leur a fait remarquer que cette inscription à 2 × 1 voie + 1 voie TCSP (Transport en commun en site propre) était déjà une position de compromis est qu’il n’était guère possible de revenir dessus. Cela n’empêche pas Luc Strehaiano, dans les réunions de quartier qu’il fait en tant que maire de Soisy, de laisser croire que sa proposition de construire une 2 × 2 voies puis de retirer une voie à la circulation automobile lorsque que le TCSP serait mis en service, a été entendue.

Piège dans lequel il ne faut pas tomber car, bien sûr, qui pourrait croire que, après avoir mis en service 2 voies pour les automobilistes, on pourrait en retirer une pour la réserver au TCSP ? Surtout pour un TSCP vide qui passerait tous les trois quarts d’heure, puisque par exemple il a été comptabilisé que moins de 1.000 des 58.000 actifs de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) travaillaient sur le pôle d’emploi de Roissy et que donc ce n’est pas sur cet axe qu’il faut renforcer les transports collectifs.

 

 

A quand un plan de formation pour les conseillers généraux ?

A la séance ordinaire du conseil général du 22 février il y avait à l’ordre du jour un rapport sur « la situation du département du Val-d’Oise en matière de développement durable ».

Comme souvent quand on veut masquer l’absence de contenu, Michel Montaldo a passé un powerpoint parlant de beaucoup de choses et employant de jolis mots, mais ne décrivant aucune action concrète entreprise pour réduire l’empreinte écologique de la collectivité. Comble du cynisme ou de l’ignorance on ne sait, il a évoqué le développement de l’Avenue du Parisis comme un élément faisant partie du développement durable !

Ne devrait-on pas faire passer un examen aux candidats afin de s’assurer qu’ils ont un minimum de connaissances avant d’être autorisés à se présenter ? Ou leur assurer une formation dès leur élection ?

 

 

Des arbres abattus aux Noëls malgré les promesses

Avenue de Bretagne

Lors des réunions d’information qui avaient eu lieu avant les travaux de « résidentialisation », il avait été dit tant par la Mairie que par France Habitation que seuls seraient abattus les arbres qui étaient gênants pour les travaux et que, de toutes façons, ils seraient replantés après.

Mais chacun a pu constater que de nombreux arbres, qui ne gênaient absolument pas, ont été abattus aussi. Paraît-il qu’ils étaient malades ! C’est effectivement ce qu’on dit à chaque fois qu’ont lieu des abattages injustifiés. Toujours est-il que maintenant les Noëls ont vraiment changé d’aspect, avec partout des grilles infranchissables qui ont remplacé les arbres.

Et, la première partie de la promesse n’ayant pas été tenue, la seconde partie concernant le replantage de nouvelles essences le sera-t-elle ?

Le dossier Notre-Dame-des-Landes est maintenant européen

Aujourd’hui Sandrine Bélier, eurodéputée EELV, accompagnée de représentants d’associations de défense de l’environnement qui avaient saisi la commission des Pétitions du Parlement européen pour violations du droit européen par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a rencontré la direction générale de l’Environnement de la Commission européenne.

Ils ont pu exposer les arguments relatifs au non-respect de la directive sur l’évaluation des incidences sur l’environnement, de la directive cadre sur l’eau, ainsi que des directives dites « oiseaux » et « habitats ». La Commission partageant l’analyse d’une potentielle violation du droit communautaire, elle a annoncé avoir lancé la procédure précontentieuse dite « EU Pilot ». La France dispose de dix semaines pour répondre aux interrogations de la Commission européenne.

Encore une voie de recours que le président PS des Pays de la Loire avait oubliée dans ses tonitruantes déclarations à la presse.

 

Les terres du triangle de Gonesse doivent rester agricoles

C’est sur des terres légèrement enneigées que se sont retrouvées samedi matin une centaine de personnes répondant à l’appel du Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG). Ce collectif appelait à un rassemblement pour faire contrepoids à l’agitation du député-maire de Gonesse qui, avec les maires PS et UMP du Grand Roissy, refuse les préconisations du rapport Auzannet et demande à avoir une gare en pleins champs avant 2025 afin de répondre à l’exigence du groupe Auchan pour la réalisation du centre commercial Europacity.

Mettre un centre commercial de luxe sur ces terres agricoles qui sont parmi les meilleures d’Europe ?

Après un rappel historique de Bernard Loup, de nombreux responsables d’associations ont pris la parole pour dénoncer l’absurdité du projet. Puis sont intervenus des élus dont Mounir Satouri, président du groupe Europe Ecologie Les Verts au conseil régional, qui a assuré le collectif du soutien des élus de son groupe, ainsi que Yves Contassot, conseiller de Paris, qui a insisté sur la nécessité de garder des espaces naturels à proximité de la capitale. Le groupe Front de gauche et Alternatifs avait également apporté son soutien à la manifestation.

Outre la dénonciation du mensonge voulant faire croire qu’un centre commercial supplémentaire créerait des emplois, le succès de ce rassemblement a montré que la nécessité de préserver des espaces de production agricole près des lieux de consommation apparaissait de plus en plus clairement à tous ceux dont l’action est guidée par l’intérêt général.

 

Incertitudes sur la pollution du terrain des Fonderies Bernard

Ce jeudi 7 février, le conseil municipal a accordé un montant de 1.500.000 euros aux consorts Filloux pour l’expropriation de leurs terrains rue d’Alembert et avenue du Général-Leclerc sur lesquels se trouvaient les Fonderies Bernard.

Ces terrains étant prévus au plan d’occupation des sols pour la construction d’un espace culturel, les élus de Soisy pour Tous ont voté en faveur de cette délibération. Toutefois, malgré les assurances du maire, il reste de fortes incertitudes sur le niveau de pollution de ces terrains et donc des coûts auxquels va se monter la dépollution.

Mais peut-être que, en cas de mauvaise surprise, cela servira finalement de nouveau prétexte pour retarder la construction de cet espace culturel, qui était déjà promis par     M. Strehaiano dans son programme de 1995, ainsi qu’en 2001 et 2008. Et donc encore en 2014 et peut-être aussi hélas en 2020 et 2026…

 

 

Notre-Dame-des-Landes : victoire du droit sur la force

Le président PS des Pays de la Loire, Jacques Auxiette, déclarait à la fin de l’année dernière que toutes les voies de recours juridiques avaient été épuisées pour justifier les  interventions policières visant à expulser les paysans et les militants qui défendent leurs terres contre l’aberrant projet de construction d’un nouvel aéroport dans l’agglomération nantaise, à Notre-Dame-des-Landes.

Il faut croire que ce monsieur ne connaissait pas très bien le dossier puisque, le 29 janvier, la Cour de cassassion a donné raison aux propriétaires qui lui demandaient de se prononcer contre les ordonnances d’expropriation prononcées le 18 janvier 2012. De ce fait, aucune expulsion ne pourra avoir lieu avant au moins deux ans.

Il ne reste plus qu’à espérer que Jacques Auxiette se pose toujours en défenseur de l’Etat de droit comme il le faisait imprudemment l’année dernière.

Des militants de gauche “réquisitionnent” la clinique du Lac

Samedi matin à la clinique du Lac

A l’initiative du Parti de gauche, des militants ont mené samedi matin une action symbolique pour dénoncer le scandale des nombreux bâtiments inoccupés alors qu’il y a tant de familles qui sont mal logées voire pas logées du tout.

Pour cette première, ils avaient choisi la clinique du Lac à Soisy, lieu particulièrement emblématique puisque cela fait maintenant cinq ans que ces locaux sont vides. Bien sûr, transformer ces bâtiments en logements même provisoires n’est pas une chose facile ni techniquement ni juridiquement. Mais il est bon que de telles actions soient menées pour que chacun prenne conscience de l’ampleur du problème et que la puissance publique prenne les mesures qui s’imposent.

Vu les conceptions sociales et économiques du maire de Soisy, voilà en tout cas une information que vous ne risquez pas de trouver dans la presse municipale officielle !

 

Ondes électromagnétiques : le gouvernement refuse le débat

Profitant de la première niche parlementaire du groupe Europe Ecologie Les Verts à l’Assemblée nationale, la députée Laurence Abeille avait déposé une proposition de loi        « visant à appliquer le principe de précaution pour les ondes électromagnétiques ». Le projet avait déjà été bien édulcoré en commission, mais comportait malgré tout des avancées comme l’interdiction du wi-fi dans les maternités et les crèches, la préférence donnée aux connexions filaires dans les écoles et surtout l’application du principe Alara (As Low As Reasonably Achievable, « aussi bas que possible ») disposant que toute nouvelle antenne devait être implantée de manière à émettre le moins possible.

La proposition de loi devait être débattue jeudi soir mais, quelques heures avant, la ministre de l’Economie numérique, Fleur Pellerin, a décidé que non et a fait voter au groupe socialiste une motion de renvoi en commission, ce qui remet son examen aux calendes grecques. Surtout, l’argumentation de la ministre laisse pantois, celle-ci déclarant que « la dangerosité n’est pas scientifiquement étayée ». Sauf que, en application du principe de précaution, ce sont les opérateurs qui devraient prouver que leurs technologies ne sont pas dangereuses, et non pas le contraire, d’autant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu en 2011 que les champs électromagnétiques pouvaient être cancérigènes pour l’homme.

C’est triste de voir le gouvernement céder encore ainsi devant les lobbies.