Plus qu’une seule solution : Hulot président !

Nous étions nombreux à être sceptiques, mais il a essayé et il a eu raison de le faire. Nous avons maintenant la preuve que le poids des lobbys et du monde de la finance est tellement fort qu’il est impossible de mener la révolution écologique indispensable à la survie de la planète dans les conditions politiques actuelles.

Les promesses d’Emmanuel Macron en matière d’avancées écologiques étaient déjà très timides mais il ne les a même pas respectées et il n’a eu de cesse de rendre des arbitrages favorables aux lobbys de l’énergie, de l’agroalimentaire et à tout ce que le pays comporte de forces rétrogrades.

La seule solution maintenant pour que cesse cette descente aux enfers, c’est que ce soit un écologiste qui rende les arbitrages. Nicolas Hulot est le mieux placé pour le faire. Non, il ne doit pas arrêter la politique. Fort de son expérience gouvernementale, il doit se mettre en position de gagner la prochaine élection présidentielle et nous devons tous l’y aider.

 

Le sens de ma candidature aux élections législatives

Quand on est militant écologiste, les élections — du niveau local au niveau national — font partie des outils qui nous sont donnés, parmi d’autres, pour exposer nos idées et faire avancer nos combats. Après avoir soutenu à la présidentielle le candidat qui était porteur du projet le plus proche du nôtre, EELV a décidé, fort logiquement, de présenter partout dans le pays des candidats qui sont connus depuis longtemps pour leur engagement en faveur de l’écologie.

C’est ainsi que mon groupe local a jugé que j’étais le plus à même de mener ce combat dans la 6e circonscription du Val-d’Oise (Andilly, Deuil, Enghien, Margency, Montmagny, Saint-Gratien, Sannois, Soisy). Les thèmes que nous défendons localement et nationalement sont connus et nous aurons encore l’occasion de les rappeler. Mais, après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République et la nomination de son gouvernement, le vote EELV aura de plus un sens précis.

La nomination de Nicolas Hulot au poste de numéro 3 du gouvernement apporte évidemment une forte lueur d’espoir de voir aboutir les combats que nous menons. Le fait qu’il ait pris soin de mettre dans son titre « ministre de la transition écologique et solidaire » confirme sa conviction que les enjeux environnementaux et sociaux sont liés et montre qu’il entend agir. Mais nous constatons aussi qu’il va être bien seul dans ce gouvernement à la tendance libérale très marquée.

Alors, le meilleur moyen d’aider Nicolas Hulot à mener sa tâche et d’éviter sa marginalisation au sein du gouvernement, c’est qu’il y ait un vote massif en faveur des candidats écologistes lors des élections législatives. Et comme il est bien difficile parmi les candidats PS de connaître la poignée qui est réellement écologiste et que les candidats de la France insoumise veulent avant tout assurer leur hégémonie sur la gauche, le plus sûr moyen de donner à Nicolas Hulot les moyens d’agir est qu’il y ait un nombre significatif de députés EELV dans la nouvelle Assemblée.

Gouvernement droite-centre-gauche mon œil !

Le président Macron, largement relayé par une presse qui ne voit que la surface des choses, veut nous faire croire qu’il a constitué un gouvernement rassemblant des personnalités de droite, du centre et de gauche. Pour les personnalités de droite et du centre, aucun doute là-dessus. Mais qui, dans ce gouvernement, pourrait sans rire se réclamer de gauche ? Ce ne sont plus les étiquettes électorales qui définissent les orientations politiques, et il y a longtemps que les Collomb, Le Drian et Ferrand ont rompu avec les valeurs de la gauche. Leurs potentielles différences avec des Bayrou ou Le Maire ne tiennent qu’à un léger déplacement du curseur sur la dose de libéralisme admissible par des populations qui souffrent de plus en plus.

Quant à ceux qu’on nous présente comme issus de la société civile, ce sont tous des « managers » qui ont principal objectif de « libérer l’entreprise » pour améliorer la rentabilité, donc des personnes qui, sous une étiquette « apolitique », jouent en fait à fond le jeu du système capitaliste qui asservit les hommes et détruit la planète.

Le seul qui ne rentre pas dans ce moule est donc Nicolas Hulot… On peut se demander ce qu’il vient faire dans cette galère qui risque rapidement de se transformer en radeau de la Méduse.  Pour se rassurer, on notera que dans son titre il a pris le soin de faire mettre transition écologique et solidaire, montrant qu’il a bien compris que les problématiques environnementales et sociales sont intimement liées. Mais combien parmi ses collègues sont à même d’accepter cette évidence et d’agir en conséquence ? Si on peut penser que, en homme avisé, il a pris quelques garanties auprès du chef de l’Etat, le meilleur moyen de l’aider sera quand même qu’il y ait le maximum de voix sur les candidats EELV le 11 juin.

Évidemment Nicolas Hulot

Je ne vais pas faire moi aussi mon « appel du 18 juin » mais maintenant que le congrès de mon parti, Europe Ecologie Les Verts, est passé, il est utile de s’occuper de l’étape suivante, l’élection présidentielle.

Je pense toujours autant de mal de cette élection qui est la clé de voûte d’un système reposant sur un seul homme qui peut si facilement s’affranchir des engagements qu’il a pris devant ceux qui lui ont fait confiance. Toutefois, ce n’est pas encore la dictature, et autant essayer d’utiliser au mieux les outils qui sont à notre disposition, l’élection présidentielle en étant une parmi d’autres.

Quelle que soit l’estime que j’ai pour Eva Joly qui nous a apporté beaucoup, j’avais dès 2011 voté pour Nicolas Hulot à la primaire des écologistes parce qu’il était déjà par son action, par son évolution et par sa popularité, l’homme de la situation. Il l’est évidemment encore plus aujourd’hui alors que les partis de gauche et de droite ont fait preuve de leur impuissance face au monde de la finance, que la menace populiste se fait de plus en plus pesante et que les désastres écologistes risquent de nous atteindre de plus en plus rapidement.

Même si c’est dans une regrettable tradition de la Ve République, il faut bien reconnaître que lui seul peut réussir ce rendez-vous avec le peuple de France et engager les transformations que l’urgence écologique et sociale impose. C’est pourquoi, modestement, j’espère et soutiens la candidature de Nicolas Hulot à l’élection présidentielle.

Silence retentissant des élus de droite au colloque sur les nuisances aériennes

Nombreux sont les Val-d’Oisiens qui pourront se dire « à quoi ça sert de faire encore une réunion sur les nuisances aériennes, de toutes façons on a toujours autant d’avions au-dessus de la tête » et on peut les comprendre. Cependant, bien des choses intéressantes ont été dites lors du colloque qui s’est tenu le 12 octobre dans l’hémicycle du conseil régional après une encourageante introduction de Pierre Serne, vice-président du conseil régional en charge des transports, et un message de Nicolas Hulot rappelant la nécessité de taxer le kérozène sur les vols intérieurs.

Un peu dommage en revanche que l’Advocnar, malgré un dossier très bien étayé, ne réclame plus un couvre-feu total mais simplement une réduction de moitié des vols de nuit. Avec optimisme toutefois nous pourrons la considérer comme une étape. Quelque peu regrettable également que le Cirena ait fait un long plaidoyer pour la « descente douce » sans dire que cette approche ne bénéficiait en fait qu’à une minorité de riverains.

Ensuite heureusement les Amis de la Terre ont abordé les problèmes de fond sur l’organisation de nos sociétés et rappelé quelques « évidences » qui méritaient toutefois de l’être comme par exemple que les trains devaient remplacer les avions et non pas servir à remplir les avions. Egalement des interventions décrivant le travail d’Airparif et les bâtons dans les roues qui lui sont mis (interdiction de mesurer sur la plate-forme, baisse des deux tiers de la subvention du conseil général du Val-d’Oise) et des scientifiques et sociologues donnant de passionnantes explications sur le « bruit mesurable » et sur le « bruit ressenti ».

Plusieurs élus — parlementaires, conseillers généraux et régionaux — PS et EELV étaient présents. En revanche la droite n’était représentée que par un ou deux conseillers municipaux, montrant bien là une fois encore qu’elle préfère l’économique à l’humain. Après ça, Luc Strehaiano osera-t-il encore répéter que les nuisances aériennes ne sont ni de droite ni de gauche ?