Les habitants des Noëls premières victimes du projet de BIP

Le maire a répondu il y a quelques jours à mon courrier lui demandant de procéder à une étude dans le but de permettre le stationnement des voitures sur le terrain vague au bout de l’avenue Voltaire. Il fait une réponse qui a l’air très argumentée mais qui en fait est destinée à noyer le poisson et à masquer les raisons réelles de son refus.

Il met d’abord en avant qu’il a créé 255 places supplémentaires dans le quartier, portant ainsi à 426 le nombre de stationnements disponibles. Sauf qu’une bonne part de ces 255 places ne sont pas des créations, mais en fait une privatisation de places qui jusqu’alors étaient publiques !

Il met ensuite en avant une lutte nécessaire contre les épaves (qui pourrait toutefois s’effectuer autrement) et invite les habitants à louer à France Habitation les places de parking dont ils disposaient jusqu’ici gratuitement ! Enfin, il veut faire croire que ma proposition reviendrait à faire payer à tous un parking qui ne bénéficierait qu’à quelques-uns, alors que cela profiterait d’abord aux commerçants du quartier, donc à tous puisqu’il est vital que ces commerces puissent vivre…

La vraie raison de ce refus c’est tout simplement, comme il l’a annoncé lors de sa dernière conférence de presse, c’est que M. Strehaiano va relancer les études pour réaliser l’Avenue du Parisis (BIP) et que le terrain proposé pour le stationnement se trouve sur les emprises du BIP. On comprend qu’il n’ait pas envie d’aménager un parking à un endroit où il va bientôt faire passer une autoroute !

 

Le PS de Soisy en phase avec la logique libérale du gouvernement

Pas de décisions importantes lors de ce conseil municipal du 5 février, mais la confirmation d’un certain nombre d’orientations politiques, par exemple avec la continuation du recours à la sous-traitance pour le ménage des bâtiments communaux, le conseil municipal devant valider les conclusions de la commission d’appel d’offres.

Pour ma part, j’ai rappelé mon opposition au recours à la sous-traitance — même quand elle s’habille du doux nom d’« externalisation » — pour des tâches qui peuvent être effectuées par du personnel communal. On constate en effet que le recours massif à cette pratique par tous les agents économiques et toutes les collectivités territoriales a grandement contribué à un nivellement par le bas des salaires et des conditions de travail, ainsi qu’à une moindre protection juridique et sociale. Si une collectivité a l’impression, sur le moment, de faire des économies et donc une bonne affaire, au final quand le recours au procédé est généralisé, c’est toute la société qui est perdante avec un délitement des solidarités et du lien social, avec tous les risques d’explosion que cela ne manquera pas de susciter tôt ou tard.

Les socialistes de Soisy pour Tous ont voté sans broncher ce recours à la sous-traitance, complètement dans la philosophie de la loi Macron qui est en train de détricoter le Code du travail. Alors que certains militants socialistes essayent, pied à pied, de sauver l’honneur de leur parti en luttant contre la dérive libérale du gouvernement symbolisée entre autres par cette loi, on ne peut que constater et regretter que ce n’est pas le cas de ceux de Soisy…