Lors du dernier conseil municipal le maire a également proposé le vote d’une motion « contre la suppression des courses de galop sur l’hippodrome d’Enghien-Soisy », puisqu’il semblerait que la direction de la société France Galop a décidé de supprimer les courses d’obstacles à Enghien l’année prochaine, ne laissant continuer que les courses de trot. J’ai été le seul à ne pas la voter, en développant les arguments suivants.
D’abord d’ordre général : le concept d’amélioration de la race chevaline, qui est un des buts déclarés de la société France Galop, est éminemment suspect, je trouve qu’il est toujours dangereux d’avancer de tels concepts d’amélioration de race. De plus le bizness généré par le monde des courses n’est pas exemplaire, il est entre autres scandaleux que le PMU soit autorisé à faire de la publicité pour inciter les gens à jouer (tout comme les autres jeux de hasard d’ailleurs).
Ensuite d’ordre local : l’hippodrome est considéré au plan local d’urbanisme (PLU) comme un espace vert, mais un espace vert bien triste, qui a vraisemblablement un recours massif aux produits phytosanitaires les plus nocifs. C’est un espace privé et les Soiséens n’y ont pas librement accès (même si le maire s’est efforcé d’y organiser un certain nombre d’événements ouverts à tous). Il est utilisé un faible nombre de jours dans l’année ce qui n’est pas une utilisation rationnelle, mais quand il fonctionne il gêne les Soiséens qui ne peuvent plus se garer avant de prendre le train. Il est un obstacle à l’application du plan d’aménagement et de développement durables (PADD) et du PLU qui ont été votés par le conseil municipal, alors qu’on pourrait construire des logements à la place du terrain vague qui sert occasionnellement de parking.
Sachant de plus que les hippodromes sont en surnombre en France, je pense donc qu’il serait de l’intérêt général d’aller vers une disparition de celui d’Enghien-Soisy afin d’y créer des réalisations utiles aux Soiséens : espace vert digne de ce nom, logements et parkings proches de la gare. Celle-ci pouvant malgré tout, en souvenir des hobbies de la bourgeoisie du XIXe siècle, garder son nom de « Champ-de-Courses ».