A propos du second tour dans la 6e circonscription

Je suis évidemment complètement d’accord avec le communiqué d’EELV95 que j’ai contribué à rédiger comme quoi, dans les 7 circonscriptions du Val-d’Oise où se trouvent opposés au second tour un candidat d’En Marche et un candidat des Républicains, nous n’avions aucune raison de préférer l’un à l’autre.

Toutefois, dans la 6e circonscription qui est la mienne, je ne peux renvoyer dos à dos les deux candidats. Cela fait plus de vingt ans que je suis dans l’opposition au conseil municipal de Soisy, et les sujets sur lesquels j’ai combattu la politique menée par Luc Strehaiano restent d’actualité. Toutefois, cela m’a permis aussi de constater que c’était un homme de conviction qui avait une vision de l’avenir de sa ville, même si ces convictions et cette vision étaient très différentes des miennes.

Je ne pourrais en dire autant de la candidate d’En Marche et de son suppléant, qui à mes yeux représentent tout ce qu’il y a de pire en matière d’opportunisme politique. Après avoir plusieurs fois changé de courant dans les eaux troubles de la droite et du centre, Nathalie Elimas a soutenu ardemment François Fillon à la présidentielle jusqu’à ce que les sondages l’annoncent battu… Puis, alors qu’elle avait largement montré son mépris pour Emmanuel Macron, elle est arrivée à se faufiler pour obtenir l’investiture d’En Marche parce que c’est l’étiquette qui va gagner.

Dans ces circonstances, il serait donc beaucoup plus juste et moral que ce soit Luc Strehaiano qui gagne dimanche.

 

La résidence du Parc sera bientôt « bâtiment basse consommation »

20170418_154233 - CopieCe mardi s’est déroulée une petite cérémonie pour célébrer le début des travaux qui doit permettre à la résidence du Parc — située chemin du Parc à Soisy — de devenir « bâtiment basse consommation » (BBC). Cette opération est pilotée par la société d’économie mixte Energies Posit’if mais a été rendue possible par le volontarisme du conseil syndical de la copropriété, qu’il convient de saluer.

En effet, si ces travaux permettront à terme de réaliser 53 % d’économies d’énergie, ils se montent quand même à plus de 1.200.000 euros et, même après les aides de la Région, de l’Ademe et les crédits d’impôts, cela laisse une somme conséquente à régler aux copropriétaires.

Et si Luc Strehaiano s’est fendu d’un petit discours pour saluer cette réalisation, il a répondu négativement à la demande des copropriétaires d’exonération temporaire de la taxe foncière qui est rendue possible par les textes en vigueur. Alors que, sur sa volonté, la Ville accorde des subventions aux copropriétés qui font des travaux dits de « sécurisation », il ne fait rien pour les copropriétés qui font des investissements porteurs d’avenir, rien d’autre que couper le ruban d’inauguration…

 

Le PLU et la restauration scolaire au conseil municipal du 26 janvier

Curieusement, alors qu’il avait milité pour une communauté d’agglomération de projet, lors du conseil municipal du 26 janvier le maire de Soisy a fait voter une délibération pour s’opposer au transfert de la compétence plan local d’urbanisme (PLU) à la communauté d’agglomération Plaine Vallée. Doit-on comprendre que les communes du nord de la forêt de Montmorency n’ont pas la même vision du développement économique que celles de l’ex-Cavam ? La réponse du maire à ma question sur ce sujet ne m’a pas vraiment éclairé…

En revanche, sur la délibération qui portait sur la fourniture et la livraison de denrées alimentaires pour les besoins de la restauration municipale (principalement les cantines scolaires), j’ai eu toutes les assurances comme quoi le cahier des charges pour l’appel d’offres respectait les données réglementaires avec un minimum de 20 % de bio et que bon nombre des produits provenaient d’un rayon de moins de 200 km, entre autres de l’Oise et des Yvelines.

La sécurité publique au conseil municipal du 17 novembre

L’ordre du jour initial du conseil municipal du 17 novembre était bien mince, quasiment que des points techniques n’appelant pas vraiment débat. A la notable exception d’une modification du règlement intérieur du conseil municipal, où les socialistes de Soisy pour Tous se sont déchaînés pour arriver à réduire l’expression des autres groupes minoritaires dans la nouvelle formule de Soisy Infos.

C’est pourquoi, regrettant que des sujets aussi importants que la sécurité publique ne soient jamais débattus en conseil municipal, j’ai utilisé l’actualité pour poser une question diverse au maire : je lui ai demandé ce qu’il pensait de l’armement des polices municipales parce que c’est une éventualité qui revient de plus en plus souvent dans les débats, et quelle était sa position sur le phénomène des « Voisins vigilants » dont il semblerait que quatre communautés se soient créées à Soisy.

Une fois n’est pas coutume, je dois avouer que j’ai été plutôt rassuré : Luc Strehaiano a déclaré entre autres que, depuis la création de la police municipale il y a une quinzaine d’années, il avait étudié tous les rapports des incidents qu’avait eus à traiter la police municipale et qu’il n’y en avait eu aucun où son armement éventuel aurait arrangé les choses, et de même avec tout ce qu’il a eu à connaître en temps que président de la Cavam puis de Plaine Vallée. Tout en nous informant que cette position n’était pas forcément partagée par tous les maires de la communauté d’agglomération, entre autres Montmagny et Saint-Brice, et que ces différences étaient un réel problème.

De même concernant les « Voisins vigilants » : à sa demande il a reçu une de ses représentantes, mais il a décliné son offre d’acheter le kit proposé par cette société. Car, comme il l’a fait remarquer, il s’agit là d’une société — donc à but lucratif — et non d’une association, et il pense que c’est le devoir de chaque citoyen responsable de signaler tout événement anormal à la police nationale ou à la police municipale, ce avec quoi je suis bien d’accord.

 

Conseil municipal de rentrée agité

Dans les annonces faites par le maire en début de conseil, nous avons appris que, suite à une action judiciaire du groupe Soisy pour tous, il y aurait désormais une tribune des élus minoritaires dans Soisy Infos, la lettre mensuelle de la mairie. C’est un aboutissement logique, j’avais moi-même entamé cette procédure en 2008, dont j’avais été débouté uniquement pour des raisons de forme. Je m’interroge toutefois sur ce désir ardent des socialistes à s’exprimer, alors qu’ils n’ont absolument donné aucune information sur leur blog pendant deux ans…

Mais le sujet qui a cristallisé toutes les tensions fut le point 6, où il s’agissait de vendre le terrain Filloux (à l’angle des avenues du Général-de-Gaulle et du Général-Leclerc) à la société Demathieu et Bard Immobilier pour y construire une résidence de services haut de gamme pour seniors. Tous les groupes minoritaires ont dénoncé le manque de concertation autour d’un projet d’une telle importance : les convocations aux commissions urbanisme et environnement ont été envoyées dans des conditions très critiquables, il n’y avait aucun document disponible à la commission des finances, et les premiers éléments concrets ont été dévoilés cinq jours avant la tenue du conseil municipal, alors que tout était déjà ficelé. J’ai déposé un amendement pour que l’examen de ce projet soit reporté au prochain conseil municipal, amendement qui a évidemment été repoussé. Il y aura certainement prochainement beaucoup à dire, sur le fond, à propos de ce projet.

Outre le problème de fond posé par la construction de ce type de résidence, on se désole de cette esthétique tape-à-l'oeil peu adaptée au centre-ville de Soisy
Outre le problème de fond posé par la construction de ce type de résidence, on se désole de cette esthétique tape-à-l’oeil peu adaptée au centre-ville de Soisy

Enfin, j’avais évidemment usé de mon droit de poser une question au maire lors du conseil municipal, afin d’avoir une réponse officielle sur les dépôts sauvages qui se sont produits sur les terrains de la plâtrière Vieujot. Le maire déclare ne rien pouvoir faire d’autre que saisir la préfecture, ce qu’il a fait. Même si je trouve ça un peu minimaliste comme action, la bonne nouvelle c’est que ces dépôts sauvages avec leur va-et-vient incessant de camions ont cessé vers la mi-septembre. C’est donc la preuve que les explications données par le propriétaire comme quoi il s’agissait de remblayer des galeries ne sont pas crédibles. Et la question de la remise en état de la zone avec le remplacement de la végétation détruite reste entière, qu’il faudra donc suivre avec la préfecture, en lien avec Val-d’Oise Environnement et les Amis de la Terre.

Scandale à la plâtrière Vieujot : le site en zone naturelle classée sert de décharge industrielle

Alerté par un riverain, j’ai constaté qu’il y avait un trafic important de camions se rendant sur les terrains de l’ancienne plâtrière Vieujot, rue Saint-Paul. Et j’ai pu voir qu’un certain nombre de camions déversaient des déchets de déconstruction tandis que d’autres déversaient d’importantes quantités de sable.

Camion déchargeantPourtant, au plan local d’urbanisme (PLU) de la ville de Soisy, cette zone est classée Na, c’est-à-dire qu’y sont interdites non seulement les constructions, mais aussi les décharges et les dépôts de toute nature.

Par un courrier du 4 septembre, j’avertissais officiellement le maire de Soisy de ce qui se passait et lui demandais ce qu’il comptait faire pour stopper au plus vite ces activités délictueuses. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’a mis aucun empressement à me répondre et ce n’est qu’en insistant que son cabinet m’a fait savoir que, « s’agissant d’une installation classée, [il a] pris contact avec les services préfectoraux compétents et que l’enquête est donc en cours ».

Je dois avouer que, alors que s’accélère la destruction de zones boisées, j’espérais une réaction plus énergique du maire, et entre autres qu’il use de son pouvoir de police.

L'état de la zone naturelle classée se dégrade chaque jour...
L’état de la zone naturelle classée se dégrade chaque jour…

Un PLU hors sol est voté au conseil municipal du 30 juin

Dans la droite ligne du PADD voté en septembre, le projet de PLU (plan local d’urbanisme) voté ce 30 juin au conseil municipal comporte plein de belles phrases sans doute obligatoires pour coller à l’air du temps mais qui ne sont portées par aucune volonté politique.

Un des exemples les plus criants, au chapitre « Faciliter les déplacements des Soiséens » est la phrase « s’assurer de la qualité des liaisons entre le pôle multimodal et les quartiers de Soisy-sous-Montmorency, notamment le centre-ville (liaison douce nord/sud) » : alors qu’il y avait l’opportunité de commencer à mettre en place cette liaison douce nord-sud avec le contresens cycliste chemin du Parc, la mairie y a finalement renoncé après dix-huit mois d’atermoiements (cf. mon article du 29 juin).

Quelle confiance les citoyens peuvent-ils avoir dans les politiques quand il y a une telle distance entre les discours et la réalité ? Pour marquer mon opposition à ces pratiques j’ai voté contre ce projet de PLU et j’ai été le seul à le faire, les socialistes s’abstenant sans que l’on sache ce qui motivait leur abstention.

Par ailleurs, à l’occasion d’une délibération sur l’organisation des polices municipales, on a appris incidemment qu’il y avait des différences de conception importantes entre les anciennes communes de la Cavam dont Soisy-sous-Montmorency fait partie et celles de la communauté de communes de l’ouest de la plaine de France qui forment maintenant la communauté d’agglomération Plaine-Vallée. Pourtant, pour justifier son choix de faire l’union avec la CCOPF plutôt qu’avec Val-et-Forêt, M. Strehaiano avait parlé de communauté de projet…

Echos du conseil municipal du 17 décembre

Après l’installation de Chantal Louison au conseil municipal en remplacement d’Alain Ananian qui a été déclaré inéligible (sans qu’on en connaisse la raison), le maire a fort judicieusement proposé que la question numéro 9 soit traitée en premier, par égard à la vingtaine de personnes dans le public qui s’étaient déplacées pour cette question.

Celle-ci concernait l’achat d’une maison au 49 de la rue Jean-Mermoz, avec l’intention d’y installer l’antenne locale des Restos du cœur. Tant pour les bénéficiaires que pour le voisinage, ce projet n’était pas bon, ce qui  expliquait la mobilisation des habitants du quartier. Le fait que le maire fasse cette proposition de changement de l’ordre dans l’ordre était de bon augure et, effectivement, les interventions de Soisy pour Tous et moi-même ont été inutiles, le maire ayant déjà pris la décision — en se ménageant une porte de sortie honorable sans avoir l’air de céder sous la pression — de renoncer à ce projet. Cette maison servira finalement à loger du personnel communal.

Le gros morceau de ce conseil était en fait l’adoption du budget 2016, au sujet duquel le PS a jugé utile de poser plein de questions techniques d’un intérêt très relatif. La démarche est d’autant plus étonnante que, finalement, ils se sont abstenus sans explications au moment du vote, alors que normalement le vote « contre » le budget est un des principaux actes constitutifs de l’opposition. De ce vote on pourrait conclure que je suis la seule réelle opposition à Soisy, ce qui, sur les problèmes de fond, paraît de plus en plus évident.

En revanche j’ai été suivi par Chantal Louison et Soisy pour Tous quand je me suis abstenu sur le calendrier d’agenda d’accessibilité programmée pour l’accessibilité aux bâtiments communaux en faisant le constat — semblant donc partagé — que la ville de Soisy n’a jamais été à la pointe en matière d’adaptation aux handicaps.

Enfin, suite à la question que j’avais fait rajouter sur le syndicat Emeraude, il semble que nous pourrons avoir à partir de l’année prochaine en zone pavillonnaire une collecte séparée des déchets fermentiscibles, ce qui est une bonne nouvelle à condition que ceux-ci soient traités correctement par le futur prestataire.

 

Face au monde de la finance, la Grèce doit être aussi bien traitée que Soisy !

Il est particulièrement réjouissant que les « inventeurs » de la démocratie nous donnent aujourd’hui, en 2015, une salvatrice piqûre de rappel de ce que doit être la démocratie : le respect de la volonté exprimée par les citoyens et non pas la confiscation des leviers de décision par une poignée de froids technocrates. Certains disent, en particulier dans les milieux sociaux-démocrates, que, une fois au pouvoir, on ne peut plus gouverner en faveur de sa base électorale. Alexis Tsipras, son gouvernement et le peuple grec viennent de nous démontrer le contraire, chapeau !

Samedi, juste à la veille de cet éblouissant référendum, se tenait à Soisy un conseil municipal extraordinaire avec un seul point à l’ordre du jour : la restructuration d’un emprunt toxique qui avait été souscrit par la Ville en 2010. Ci-dessous l’intervention que j’y ai faite, avant de voter favorablement puisque cela permet de sauver relativement les meubles. Et, face à la folie de la finance internationale, il n’y a pas de raison que demain la Grèce ait un traitement plus dur que celui qu’ont réussi à obtenir la plupart des communes françaises !

« Pour parler un peu du fond, je voudrais savoir quelle leçon, Monsieur le Maire, vous tirez de cet épisode pour les emprunts que la Ville sera amenée à faire pour nos investissements futurs. Parce que vous avez dit ici il y a quelques mois que tous les experts financiers pensaient, à l’époque où la Ville a souscrit cet emprunt toxique, que c’était une excellente affaire. Or ce n’est pas vrai, déjà à l’époque il y avait des économistes comme Bernard Maris — auquel nous avons rendu hommage ici même au mois de février dernier — qui dénonçaient ces montages mortifères, et dont la situation en Grèce aujourd’hui est une autre illustration. De qui écouterez-vous les conseils à l’avenir ? »

Sa seule réponse a été que la Ville ne souscrirait plus que des emprunts à taux fixe ou à taux variable « capé ». Evidemment, je ne m’attendais pas à ce qu’il déclare la guerre au monde de la finance qui pourtant aurait pu sans vergogne dépouiller Soisy. Mais lui, au moins, n’a jamais caché qu’il soutenait l’économie libérale.

 

Les temps d’activités périscolaires vont-ils devenir payants à Soisy ?

Le 4 avril, Luc Strehaiano a pris un arrêté municipal (n° 2015-074) pour décréter que, à partir du 1er septembre, « la participation financière des familles pour les enfants inscrits aux temps d’activité périscolaires (TAP), en maternelle comme en élémentaire, est fixée à 15 euros (forfait mensuel) ». Autrement dit, ces TAP, qui depuis leur mise en place en septembre dernier étaient gratuits, deviennent payants.

Le groupe socialiste a fait un recours contre cet arrêté. Et il est vrai que, à tout le moins, cette décision n’aurait dû être prise qu’après un large débat en conseil municipal, et non pas dans le secret du bureau du maire. L’argument comme quoi l’Etat se décharge de plus en plus de ses responsabilités sur les collectivités territoriales sans apporter de réelle compensation financière est un argument sérieux, mais la charge financière qui va être imposée aux familles est aussi un sérieux problème.

On peut surtout déplorer que cette belle idée de refonte des rythmes scolaires ait finalement, faute de réelle volonté politique de l’Etat, débouché sur une telle pagaille et un tel gâchis, où ce sont encore les plus défavorisés qui vont en faire les frais.