Quelle est l’utilité des horodateurs au Trèfle ?

Si indéniablement le Trèfle est un bel espace, on ne peut pas dire que tout soit fait pour nous donner envie d’y aller, surtout en voiture ! Le virage à prendre — en coupant la piste cyclable — pour atteindre la borne délivrant les tickets n’est pas évident. La sortie, où on nous dit maintenant qu’il faut attendre que la voie soit libre pour présenter le ticket, est anxiogène : si l’on fait réellement ce qui est demandé, le temps que la barrière se lève, la voie n’est plus libre, tant la circulation sur la D928 est dense. Il faut donc prendre des risques, forcer un peu le passage, tout en coupant à nouveau la piste cyclable.

Il y a donc un problème de conception de l’accès au Trèfle. Il aurait fallu penser aux angles entre la départementale et les accès, avec des dégagements plus longs. Un rond-point bien pensé aurait permis de résoudre ces problèmes. Mais surtout, pourquoi des horodateurs ? Avec 3 heures gratuites, puis tarif réduit jusqu’à 5 h 30 ?

S’il est légitime de faire en sorte que des voitures ventouses ne viennent pas encombrer ce parking, l’établissement d’une zone bleue aurait largement suffi. Alors que là, 120.000 € d’investissement pour un équipement inutile, c’est vraiment très fort ! Et des frais de fonctionnement qui ne seront jamais amortis puisque l’immense majorité des usagers ne resteront jamais plus de 3 heures au Trèfle. Et des dizaines de petits cartons qui, chaque jour, iront à la poubelle sans avoir servi à rien…

En arrière, la musique !

Nous connaissions tous depuis longtemps le peu d’appétence de Luc Strehaiano pour tout ce qui touche à la culture, une des raisons pour lesquelles il a mis trente ans pour tenir sa promesse de construction d’un espace culturel à Soisy.

Sinon, comment expliquer que, dans le dernier numéro de Côté Soisy largement consacré au Trèfle et l’ancienne salle des fêtes, il ne soit nulle part mentionné la part qu’a prise l’école de musique et de danse (Ecmudath) à l’animation culturelle ces dernières décennies ? Pourquoi, entre autres, tous les Festivals de la voix qui faisaient la fierté de la ville ont-ils été délibérément effacés ?

Monsieur le Maire aurait-il, en plus, une aversion particulière pour la musique ? (A part celle qui marche au pas, comme chantait Georges Brassens dont la salle municipale va bientôt disparaître.) Ou est-ce une vengeance contre cette école qui, à son goût, a toujours coûté trop cher ?

Malheureusement, le ridicule ne tue toujours pas

Tuer politiquement, s’entend. Car, même pour le pire des salauds ou le pire des criminels je n’ai jamais été et ne serai jamais pour la peine de mort. Mais, après ce qui vient de se passer à Anchorage, Donald Trump ne devrait plus qu’avoir à se mettre dans un trou sans fond et disparaître.

Tout ce battage médiatique depuis une semaine avec les rodomontades habituelles du triste clown de la Maison-Blanche pour aboutir à rien : le despote du Kremlin ne bouge pas d’un iota ses prétentions impérialistes.

Malgré la faute supplémentaire d’avoir déroulé le tapis rouge à un criminel de guerre il est presque rassurant que cette pantalonnade n’ait débouché sur rien car on pouvait craindre un recul. Mais quand est-ce que les Américains vont se rendre compte que leur président est ridicule ? J’espère pour eux que ce sera bientôt. Quant à nous Européens il est plus que temps de cesser les demi-mesures et de mettre en œuvre tous les moyens pour que l’Ukraine qui défend nos valeurs démocratiques puisse faire reculer l’ogre russe.

Mettre Duplomb au tapis

Les luttes pour défendre l’environnement sont toujours un long combat, sur le terrain d’abord, sur le plan juridique ensuite. Mais, même quand nous arrivons à faire rentrer les bonnes pratiques dans le droit, ceux qui défendent des intérêts financiers particuliers arrivent encore à influencer ceux qui devraient défendre l’intérêt général, comme cela vient de se faire avec le vote de la « loi Duplomb » le 8 juillet.

Cette loi est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire. Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens.

Le Conseil constitutionnel a été saisi pour invalider cette monstruosité, mais les citoyens se mobilisent aussi massivement : une pétition a été déposée à l’Assemblée nationale pour imposer de nouveau un débat. Pour cela il faut obtenir 500.000 signatures, on est déjà à plus de 300.000, continuons, signons : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014

Le narratif Strehaiano

Tout comme maintenant on parle du « narratif russe » pour désigner un récit qui inverse totalement les responsabilités, voulant faire passer les agresseurs pour des victimes et les démocrates pour des nazis, on peut maintenant parler du « narratif Strehaiano », tant ses interventions sont de plus en plus éloignées de la réalité des faits.

Ainsi ce jour son discours à l’occasion de l’inauguration du centre culturel : toute honte bue, il a osé déclarer que, si l’ouverture du centre culturel avait pris du retard, c’était la faute de l’opposition ! Alors que si cette ouverture a effectivement été retardée de 2-3 ans à cause des actions en justice d’un seul élu, Omar Bekare, qui ne représente que lui-même et est en total désaccord avec les autres élus d’opposition, que penser des 25 ans de retard du seul fait des promesses non tenues de M. Strehaiano ?

Ces façons de procéder ne servent jamais la démocratie, démocratie qui, aussi bien du fait des agressions extérieures que des effritements intérieurs, n’est jamais un bien définitivement acquis.

Politique ? Vous avez dit « politique » ?

Depuis le début de mes engagements politiques il y a quasiment un demi-siècle j’ai souvent dit, avec la plupart de mes camarades de combats, que « tout est politique ». Mais en admettant aussi que, dans ce « tout », il y a divers degrés.

Restons dans le domaine des paroles ou des actions qui sont publiques : le décret que signe un ministre ou l’arrêté que prend un maire sont des actes éminemment politiques qui ont des conséquences politiques, c’est-à-dire des conséquences sur la vie de la communauté. Mais le choix de passer telle chanson populaire plutôt que telle autre sur une radio n’est pas non plus neutre politiquement, même si les effets n’en sont pas perceptibles immédiatement.

En revanche, comment peut-on dire sans rire qu’un jugement de tribunal correctionnel qui provoque un séisme politique est juste un acte judiciaire et non pas un acte politique ? Vu les conséquences qu’il provoque dans le monde politique c’est forcément, aussi, un acte politique.

Les plus hauts responsables de l’ordre judiciaire, droits dans leurs bottes, proclament que les juges qui ont jugé Marine Le Pen ne l’ont fait qu’en fonction du droit. Et quand ils annoncent que le jugement en appel se tiendra dans des délais plus courts qu’à l’accoutumée et avant l’élection présidentielle, c’est uniquement judiciaire ? Ce n’est pas politique ? Bien sûr que le judiciaire intervient dans le politique. Nos responsables gagneraient en crédibilité s’ils l’admettaient franchement et notre démocratie se porterait mieux.

Les règles changent ? Sachons nous adapter

Après la trahison de Trump devenu l’allié du criminel de guerre Poutine, il est fort à craindre que l’admirable Zelensky soit contraint de signer un très mauvais accord pour permettre à son pays de souffler un peu.

Au-delà du répit dans la souffrance, les Ukrainiens veulent évidemment avoir des garanties comme quoi Poutine ne va pas revenir à la charge dans quelques mois ou quelques années et les conditions actuellement mises sur la table par la Russie pour un cessez-le-feu montrent exactement le contraire. Mais il risque de ne pas y avoir le choix, alors combattons l’ennemi avec les mêmes armes que lui : la Russie s’étant assise sur les mémorandums de Budapest de 1994 qui garantissaient à l’Ukraine ses frontières, sans parler des accords de Minsk de 2015, nous n’aurons nul besoin de respecter ce qui sera signé dans de si mauvaises conditions.

Mais il faudra néanmoins à ce moment-là faire preuve d’une certaine habileté : pas d’adhésion à l’Otan d’accord, mais intégration la plus inclusive possible à l’Union européenne. Et l’unanimité de l’Union européenne étant trop facilement mise en défaut par de petits États à la solde de Poutine, création d’une nouvelle entité destinée à défendre collectivement ses membres, entité qui pourrait déjà dans un premier temps être composée par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne, voire les Républiques baltes et les pays scandinaves.

Tous les pays de l’Union européenne ne font pas partie de la zone euro, nul besoin que tous les pays de l’Union européenne fassent tous partie de la communauté de défense. Mais, à ce jour, c’est la seule voie pour garantir dans la durée l’intégrité et les valeurs de nos démocraties.

Lutter contre tous les impérialismes

Contre nombre d’entre nous, j’ai reçu un sacré coup de massue sur la tête quand j’ai appris la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Puis, les semaines passant, je me suis dit que peut-être ses propos comminatoires allaient impressionner Poutine et forcer celui-ci à accepter un cessez-le-feu permettant à l’Ukraine de respirer.

Las ! Ses derniers propos effarants laissent craindre le pire, et je frémis en pensant à la jubilation qu’a ressentie Poutine en les entendant : la logique qui conduit à déclarer le Canada comme le 51e État américain est exactement la même que celle qui a poussé la Russie à envahir l’Ukraine. Peut-on encore espérer que deux autocrates fonctionnant de la même façon ne vont pas s’entendre sur la répartition des territoires et des richesses de voisins aux institutions démocratiques ? Exactement la même situation qu’à Taiwan où, vu l’évolution des mœurs mondiales, la Chine n’hésitera plus à intervenir par la force.

Il ne manquera plus au tableau que Jean-Luc Mélenchon qui, de plus en plus replié sur lui-même, trouvera une bonne raison pour justifier l’annexion de la Belgique par la France… Démocrates, libéraux, libertaires, il n’y a plus que nous, en s’appuyant sur l’Europe, pour empêcher le monde de devenir un enfer.

De Charybde en Scylla

Juste après la nomination de François Bayrou comme Premier ministre j’ai eu un petit espoir que les choses se mettent enfin à aller dans le bon sens après des mois à insulter la démocratie, celui-ci n’étant pas le pire parmi les hommes de droite (ceux qui se réclament du centre n’ayant jamais été que des hommes de droite un peu moins brutaux que la moyenne).

Las ! l’annonce de ce gouvernement anéantit tous les espoirs qui déjà se réduisaient de jour en jour ! Évidemment, aucune femme ou homme de gauche dans cet aréopage, le rose pâle de François Rebsamen étant déjà très loin et Manuel Valls n’ayant jamais été de gauche ni rocardien malgré toute l’énergie qu’il a dépensée pour coller aux basques de Michel Rocard.

Mais le pire est sans doute le passage de Gérald Darmanin de l’Intérieur à la Justice. Celui qui a été le plus agressif des ministres de l’Intérieur depuis des décennies, organisant délibérément la violence lors des manifestations écologistes, critiquant le prétendu laxisme de la Justice, se retrouve à la direction de l’administration qui arrivait encore à freiner ses dérives antidémocratiques. Maintenant Retailleau et Darmanin vont s’entendre comme larrons en foire pour casser l’État de droit partout où ça les gêne, une telle situation ne peut que très mal finir.

Pas Darmanin, Barnier-Retailleau

J’étais encore optimiste dans mon article du mois dernier en disant que Macron n’avait d’autre issue que nommer quelqu’un comme Gérald Darmanin comme Premier ministre pour bénéficier de la bienveillance du Rassemblement national.

Il est allé encore plus loin que mes humbles pronostics en nommant Premier ministre un membre des Républicains, Michel Barnier, qui lui-même a été prendre son ministre de l’Intérieur à la droite de la droite. Un certain Bruno Retailleau, qui dit de façon ouverte dès sa prise de fonctions que son prédécesseur n’a rien fait et qu’on allait voir ce qu’on allait voir.

Tous les gens normalement constitués se sont indignés de cette situation donc je n’en rajouterai pas. Et je vais maintenant m’abstenir de faire de nouvelles (sombres) prédictions, de peur que la folie de ceux qui sont aux manettes nous mène encore plus près du précipice.