Une avenue Gavignot toute neuve mais pas aux normes !

Les Soiséens qui sont rentrés de vacances ont pu découvrir une portion d’avenue Gavignot toute neuve, la chaussée et les trottoirs ayant été refaits pendant le mois de juillet. Mais, à part le bitume neuf, cela n’entraîne aucune amélioration pour les usagers : en effet le croisement de véhicules, en particulier avec les bus, est toujours aussi délicat et, surtout, il n’y a rien eu de prévu pour les vélos !

Pourtant, depuis la loi sur l’air du 30 décembre 1996 initiée par Corinne Lepage, il est obligatoire, quand sont faits des travaux de voirie, de prévoir les espaces nécessaires pour les circulations douces, en particulier des pistes ou des bandes cyclables. Une fois encore, en toute conscience, la loi est bafouée par le maire de Soisy.

On savait depuis longtemps que Luc Strehaiano n’avait aucune conscience écologique, mais on était au moins en droit d’attendre qu’il respecte la loi. Or ce n’est même pas le cas…

 

A Gonesse, les militants toujours présents sur la zone à défendre

Ce matin 25 juillet, journée où la France bat des records de chaleur, des citoyens se sont mobilisés pour la troisième fois afin de stopper les travaux qui ont débuté sur le Triangle de Gonesse et préserver ces hectares de fraîcheur.

Il s’agit de travaux préparatoires pour l’adduction d’eau de la future gare qu’espère le groupe Auchan pour desservir son monstre Europacity. Ils ont pu commencer à cause d’un arrêté pris par le préfet du Val-d’oise, préfet qui ne doit pas bien connaître la loi puisque les terrains prévus pour cette gare sont toujours à cette heure classés zone naturelle en vertu du jugement du tribunal administratif annulant le PLU décidé par le maire de Gonesse Jean-Pierre Blazy.

C’est sans doute pour cette raison que, pas très à l’aise dans ses baskets, le préfet fait tout pour qu’il n’y ait pas d’incidents entre les citoyens bloquant les travaux illégaux, les ouvriers du chantier et la police nationale. Les 2 et 5 juillet la police avait évacué en douceur les manifestants par principe pacifiques et non-violents, ce matin, elle s’est même contentée de faire un barrage symbolique pour empêcher les militants présents chemin de la Justice de rejoindre ceux qui bloquaient les engins de chantier.

Plus que jamais, le réchauffement climatique nous dit que les terres agricoles du Triangle de Gonesse sont une zone à défendre !

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Après les européennes

Ces élections européennes marquent un changement que plusieurs observateurs ont relevé mais qui m’a sauté aux yeux dès dimanche soir : en faisant une politique ouvertement libérale, En Marche occupe maintenant la place que tenait traditionnellement la droite, et donc il n’y a plus aucune place pour le parti des Républicains. Ce parti est amené à disparaître, ce qui est un non-événement au regard de l’histoire sur le long terme.

On peut juste noter le parallèle avec le « coup » qu’avait réussi le général de Gaulle quelques décennies plus tôt : en rassemblant des personnalités issues tant de la droite que de la gauche il avait vampirisé les partis traditionnels mais, hormis la paix en Algérie, il avait tout de suite mené une politique conservatrice dont la droite d’alors s’était très vite accommodée, et il fallut un certain temps à la gauche pour s’en relever.

Espérons que cette fois la gauche mettra moins de temps : sans doute quelques socialistes se retrouveront avec des républicains pour rejoindre En Marche. Tant mieux, ça sera plus clair, car il est évident qu’il n’y a plus de place non plus pour le PS qui a été incapable de domestiquer le capitalisme financier et qui a abandonné son électoral traditionnel à son triste sort. Droite et gauche existent toujours, mais le marqueur le plus fort n’est plus le social : le marqueur qui différencie droite et gauche c’est l’écologie, étant entendu qu’une écologie bien comprise englobe naturellement le social.

Les 13 % faits par EELV sont une bonne nouvelle, mais il faut quand même avouer que ce n’est pas beaucoup pour arriver à changer le cours de la planète. Beaucoup plus encourageant est le fait que ce vote a été largement majoritaire chez les moins de 34 ans, ceux qui devront gérer les conséquences des actes iniques des « responsables » d’aujourd’hui.

Il y a encore moyen de les aider : avec tous les militants sincères du PS, de Générations, de la France Insoumise, des environnementalistes, EELV a les moyens de mettre fin aux politiques destructrices menées tant au niveau local qu’au niveau national, sachant que le résultat que nous venons d’obtenir ne doit pas nous amener à avoir la « grosse tête ». Nous avons trop souffert des comportements hégémoniques de certains pour reproduire la même chose aujourd’hui. Pour ma part, je souhaite parler à égalité avec tous ceux qui pensent que le marqueur droite/gauche c’est aujourd’hui l’écologie.

 

L’écologie encore et toujours détournée

La préfecture de police a-t-elle le sens de l’humour ou pratique-t-elle le cynisme ? En tous cas, à l’occasion de cette belle manifestation pour le climat du 16 mars, on a encore pu constater que des fonds publics qui étaient normalement destinés pour l’écologie ont été utilisés à d’autres fins : ci-dessous une photo montrant qu’une camionnette devant lutter contre la pollution a en fait été utilisée pour une opération de maintien de l’ordre, deux domaines qui ont peu de choses à voir…

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Salle archicomble au meeting contre Europacity

Ils étaient assis sur les marches, ils étaient assis par terre, ils sont restés debout, ils sont restés dans le hall pour pouvoir écouter malgré tout. Alors que les organisateurs n’étaient pas sûrs de remplir les 700 places de la salle Olympe de Gouges dans le 11e arrondissement, c’est finalement presque le double de personnes qui se sont déplacées ce 20 février pour manifester leur opposition au projet mégalomaniaque et destructeur Europacity.

Du côté de la scène ça se passait bien aussi avec de nombreux intervenants de qualité venus rappeler l’aberration de ce projet et présenter le projet alternatif Carma : politiques, associatifs, scientifiques, journalistes, juristes, jardiniers… Et avec la bonne idée d’inviter la merveilleuse Emily Loizeau pour faire une coupure entre les deux salves d’interventions.

Bravo à tous les militants du CPTG d’avoir su donner de l’ampleur à cette lutte qui maintenant ne peut plus qu’être victorieuse !

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Adieu eau, héron et petits canards

D’une certaine façon j’ai été bien inspiré, au moment de la création de mon blog, de choisir en image de la page d’accueil une photo du plan d’eau du parc du Val-Ombreux, parce que aujourd’hui cela n’existe plus et ne reviendra jamais.

En effet, après plusieurs années de divers votes modificatifs au sujet du financement de la rénovation de ce parc urbain sans qu’il se passe quoi que soit, brusquement fin novembre ce parc s’est vu entouré de barrières provisoires et plusieurs dizaines d’arbres ont été abattus. Pour faire quoi ? Lorsque le sujet était évoqué en conseil municipal, nous n’avions que des réponses floues et évolutives sur des études menées par des prestataires extérieurs. Et, au moment où démarrent les travaux, on apprend que le plan d’eau a été supprimé, pour des raisons d’économies sans doute.

Pourtant un plan d’eau dans un parc, peuplé éventuellement de quelques palmipèdes, ça change complètement sa physionomie et l’attrait qu’il exerce, en particulier sur les enfants. Mais, dans le secret de bureaux confinés et sans la moindre consultation de la population, le maire de Soisy a choisi de déshumaniser un peu plus notre ville…

A propos du dernier « Soisy Infos »

Le fait que j’aie pris du recul par rapport à l’action politique directe ne veut évidemment pas dire que je me désintéresse de ce qui se passe dans ma ville. Et la lecture du dernier Soisy Infos appelle de ma part trois commentaires.

D’abord, on constate qu’il a changé de format et qu’il semblerait que sa périodicité ait également changé. Il « semblerait », parce qu’il n’y a aucun article pour expliquer le pourquoi et le comment de ce changement de formule et, dans un support dont la vocation est d’informer, c’est déjà une performance en matière de communication ! J’avais déjà eu l’occasion, en conseil municipal, de souligner que le maintien d’un magazine théoriquement trimestriel et d’une lettre mensuelle était un inutile et coûteux doublon, suggérant une lettre bimestrielle plus étoffée. Pas de réelle réponse sur le moment, mais mise en œuvre deux ans après… Ô ingratitude du mandat de conseiller municipal minoritaire !

Il faut évidemment également dénoncer les manipulations historiques du maire dans son édito quand il parle de « ceux qui réclamaient à corps et à cris un centre culturel » alors qu’il le promettait dans son programme électoral de 1995 et qu’un important budget avait été voté en 1996 pour sa construction, vote que M. Strehaiano a préféré par la suite oublier. Quant à la question « sur quel terrain ? », oublie-t-il que, dès février 2001 en prévision des élections municipales proches, sur les terrains des ex-Fonderies Bernard il avait mis une pancarte annonçant la prochaine construction de l’espace culturel ?

Enfin, dire un mot sur le pitoyable Amédée Desrivières qui visiblement ne connaît pas le sens de l’expression « acharnement thérapeutique » et l’informer que, contrairement à ce qu’il affirme, les citoyens ne l’ont pas élu. Les citoyens ont voté pour une liste qui était clairement en opposition à celle du maire sortant, et ce n’est que pour des raisons administratives que la tête de liste, Alain Ananian, a été invalidée. La réalité, c’est que M. Amédée Desrivières trahit ses colistiers et les citoyens qui ont voté pour cette liste.

Pause

Je l’ai annoncé dans la lettre mensuelle Soisy Infos, mais l’espace auquel j’ai droit laissait peu de place pour des explications. Aussi il me paraît nécessaire de revenir un peu plus en détail sur les raisons de ma démission du conseil municipal de Soisy.

J’ai rempli mon mandat de conseiller municipal minoritaire pendant plus de vingt ans, et je crois que j’ai été un des plus assidus, tant aux séances du conseil municipal qu’aux réunions des différentes commissions dont j’ai fait partie. Mais si la présence d’élus minoritaires dans les assemblées délibératives est un des éléments constituants d’une démocratie qui fonctionne correctement, c’est aussi une des tâches les plus ingrates qui soit.

Traditionnellement, les séances du conseil municipal ne sont que la formalisation de ce qui a été débattu en amont. Mais les réunions de commission devraient être un réel lieu de débat et de propositions. Or à Soisy il n’en est rien. Tout est déjà ficelé à l’avance et les propositions des minoritaires sont toujours rejetées, même quand l’adjoint qui préside la commission vous dit qu’il est d’accord avec vous mais qu’il ne peut rien faire ! L’absentéisme de plus en plus important des conseillers de la majorité s’explique d’ailleurs certainement pour les mêmes raisons.

Du fait de la sclérose dont est atteinte l’équipe municipale, Soisy est un bateau qui est en train de couler et il est dur de constater que, d’où l’on est, on ne peut rien y faire… Alors il m’a semblé qu’il valait mieux que je consacre mon énergie à autre chose, ce ne sont pas les combats écologiques qui manquent et là il y a encore des espoirs d’obtenir des avancées.

Je laisse la place à Laurence Thierry, qui est une militante active du mouvement Utopia. Cette association d’éducation populaire — dont je suis également adhérent — produit un nombre impressionnant de réflexions sur tous les sujets de société où les préoccupations écologiques au sens large tiennent une grande place, dans le but d’aboutir à une société du « Buen Vivir ». Si cette réflexion théorique, en dehors de tout enjeu de pouvoir, est importante, c’est aussi une bonne chose que certains de ses membres les plus actifs se coltinent avec les réalités bassement matérielles de la gestion d’une collectivité territoriale au quotidien. Ce passage de relais produit donc un double bénéfice.

 

Une manif sans CO2, ça fait du bien

Il s’est passé quelque chose ce samedi 8 septembre à Paris entre Hôtel-de-Ville et République : non seulement la manifestation pour le climat a mobilisé beaucoup plus de monde que ce que l’on pouvait raisonnablement espérer, mais celle-ci était bien différente des précédentes démonstrations auxquelles on a pu assister ces dernières années.

En effet, lors des dernières manifestations politiques ou syndicales — qui pour la plupart étaient amplement justifiées dans leurs objectifs —, on a surtout assisté à un défilé de camionnettes sur lesquelles étaient branchées de tonitruantes sono dans lesquelles s’égosillaient des permanents pour galvaniser les maigres troupes de militants qui traînaient la patte derrière.

Rien de tel hier : à part une camionnette égarée en tête de  cortège, aucun engin susceptible d’émettre du CO2 parmi les manifestants, c’était une foule bon enfant parmi laquelle on se sentait bien. Là on se dit que la révolution écologique et sociale indispensable à notre survie est en bonne voie : elle est portée par de belles personnes qui mettent leurs actes en harmonie avec leur pensée.

 

Plus qu’une seule solution : Hulot président !

Nous étions nombreux à être sceptiques, mais il a essayé et il a eu raison de le faire. Nous avons maintenant la preuve que le poids des lobbys et du monde de la finance est tellement fort qu’il est impossible de mener la révolution écologique indispensable à la survie de la planète dans les conditions politiques actuelles.

Les promesses d’Emmanuel Macron en matière d’avancées écologiques étaient déjà très timides mais il ne les a même pas respectées et il n’a eu de cesse de rendre des arbitrages favorables aux lobbys de l’énergie, de l’agroalimentaire et à tout ce que le pays comporte de forces rétrogrades.

La seule solution maintenant pour que cesse cette descente aux enfers, c’est que ce soit un écologiste qui rende les arbitrages. Nicolas Hulot est le mieux placé pour le faire. Non, il ne doit pas arrêter la politique. Fort de son expérience gouvernementale, il doit se mettre en position de gagner la prochaine élection présidentielle et nous devons tous l’y aider.