Lors de son congrès qui s’est tenu hier à Gonesse, le Syndicat de défense de la police municipale (SDPM) a émis des positions en faveur de l’armement des policiers municipaux. Inutile de dire à quel point je suis catastrophé par une telle annonce puisque, parmi les raisons, il est invoqué le fait que la délinquance est en hausse, « notamment les cambriolages ». Si nos policiers municipaux pensent que les armes sont un moyen de lutter contre les cambriolages, cela nourrit de fortes inquiétudes sur la façon dont ils conçoivent leur mission…
Bien sûr, il convient de différencier les différents types d’armes : les armes de 6e catégorie, comme les bombes lacrymogènes, ne posent guère de souci. En revanche, on passe dans une tout autre dimension avec la 4e catégorie qui comprend les armes de poing et que réclame la communauté d’agglomération Roissy Porte de France ou bien le maire de Saint-Brice, Alain Lorand, pour qui le crédit et la confiance reposent sur l’armement ! (1)
Pourtant on voit bien, aux Etats-Unis par exemple, où conduit cette escalade dans l’armement : une augmentation des morts violentes. Alors qu’il faut, tout au contraire, profiter de l’opportunité qui est donnée par l’existence des polices municipales pour mettre en place une autre façon de faire de la police, une police de proximité en osmose avec les habitants de leur quartier.
Et, tout comme une étude a montré qu’un policier en voiture ou à moto donne un sentiment d’insécurité alors qu’un policier à pied ou à vélo donne un sentiment de sécurité à la population dans laquelle il évolue, il ne faut surtout pas créer de la distance avec celle-ci en le transformant en Rambo !