La base de la lutte contre Europacity s’élargit

Samedi 27 juin se tenait à Aulnay-sous-Bois un rassemblement pour signifier aux décideurs que la détermination des opposants au projet du centre commercial géant du groupe Immochan, Europacity, ne faiblissait pas.

Pourquoi à Aulnay-sous-Bois ? Parce que le maire de Gonesse, toujours dans son rôle d’agitateur de miroir aux alouettes, avait refusé au Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG) que la manifestation se déroule sur sa commune. Mais les élus de la plaine de France se rendent de plus en plus compte que ce projet démentiel va avoir des impacts négatifs sur les communes voisines, et même bien au-delà. C’est pourquoi le maire UMP d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, n’a pas hésité à mettre un terrain à la disposition des manifestants et à expliquer pourquoi il le faisait.

A noter aussi la présence à ce rassemblement de Claude Tibi, conseiller municipal UDI de Gonesse. Alors que ce devrait être toute la gauche qui s’élève contre ce symbole du capitalisme mondialisé, des élus de droite prennent conscience que ce genre de projet ne sert ni leur territoire ni ses habitants. Il est vrai que, depuis que le Parti socialiste est un parti libéral comme les autres, ces notions de droite et de gauche ne signifient plus grand-chose. La prise en considération — ou non — par les élus de la finitude de la planète devient plus importante.

Non à Europacity
Le terrain sur lequel s’est constitué cette frise humaine était visible depuis la commune de Gonesse…       (Photo PCP/Aulnay Environnement)

 

 

Beau temps pour la Convergence francilienne

Ce dimanche 7 juin se déroulait la Convergence francilienne, grand « rassemblement manifestif » comme la qualifie l’association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB). Soisy était de nouveau une ville étape pour la branche violette qui rassemblait les cyclistes de la banlieue Nord, et la ville avait aimablement installé un barnum avec des rafraîchissements devant l’hippodrome, point de rassemblement pour les Soiséens.

Ce geste symbolique envers les cyclistes est toujours apprécié, mais il serait encore plus apprécié que soit menée une vraie politique municipale et communautaire pour faciliter les déplacements à vélo. A cet égard, je ne peux que regretter que les engagements qui avaient été pris par le maire lors du conseil municipal du 6 novembre 2014 n’aient toujours pas été suivis d’effets.

Arrivée du peloton de Taverny au champ de courses

Les temps d’activités périscolaires vont-ils devenir payants à Soisy ?

Le 4 avril, Luc Strehaiano a pris un arrêté municipal (n° 2015-074) pour décréter que, à partir du 1er septembre, « la participation financière des familles pour les enfants inscrits aux temps d’activité périscolaires (TAP), en maternelle comme en élémentaire, est fixée à 15 euros (forfait mensuel) ». Autrement dit, ces TAP, qui depuis leur mise en place en septembre dernier étaient gratuits, deviennent payants.

Le groupe socialiste a fait un recours contre cet arrêté. Et il est vrai que, à tout le moins, cette décision n’aurait dû être prise qu’après un large débat en conseil municipal, et non pas dans le secret du bureau du maire. L’argument comme quoi l’Etat se décharge de plus en plus de ses responsabilités sur les collectivités territoriales sans apporter de réelle compensation financière est un argument sérieux, mais la charge financière qui va être imposée aux familles est aussi un sérieux problème.

On peut surtout déplorer que cette belle idée de refonte des rythmes scolaires ait finalement, faute de réelle volonté politique de l’Etat, débouché sur une telle pagaille et un tel gâchis, où ce sont encore les plus défavorisés qui vont en faire les frais.

 

La parité est encore loin d’être assurée au conseil départemental

Dans la vie politique française les Verts ont été parmi les premiers à établir de réelles règles de parité hommes/femmes tant pour leurs instances internes que pour la désignation de leurs candidates et candidats. Il m’est arrivé de le déplorer parce que, poussé à l’extrême, le système peut parfois conduire à des aberrations ou à des injustices. Aujourd’hui on peut dire que cette égalité H/F fait partie de l’ADN des écologistes et que l’on va peut-être être amené à assouplir ces règles parce que, si jusqu’ici ce système a conduit parfois à écarter des hommes, il arrive maintenant qu’il conduise à écarter des femmes…

Mais c’est encore loin d’être le cas dans les institutions ! La dernière livraison du magazine du conseil départemental que l’on vient de déposer dans nos boîtes à lettres est à cet égard édifiante : si, en effet, on observe une alternance H/F dans les vice-présidences parce que c’est obligatoire de par la loi, l’existence d’une vice-présidence déléguée et le choix du premier vice-président font que les trois premiers postes sont occupés par des hommes : Arnaud Bazin, Luc Strehaiano, Philippe Sueur.

Et ce n’est pas tout ! Passées les vices-présidences où la parité est obligatoire, on observe qu’ont été élus six conseillers départementaux délégués, qui ont une responsabilité exécutive. Comme il n’y a plus d’obligation légale, on se retrouve avec 6 hommes sur 6 ! De même pour les commissions : sur 7 commissions, 1 présidence pour une femme, les 6 autres aux hommes…

Malgré tous ses défauts, on pouvait toutefois espérer que la réforme des conseils départementaux allait au moins amener la parité dans l’institution. Mais, dans les faits, on constate que c’est encore loin d’être le cas !

Pour la première fois, le conseil municipal est interrompu avant que toutes les questions soient traitées

Lors du conseil municipal du 7 mai, les membres du Parti socialiste ont continué leur harcèlement, intervenant à tout moment et souvent hors sujet. Si certaines de leurs récriminations ne sont sans doute pas sans fondement, la façon dont ils interviennent leur fait perdre toute crédibilité et toute efficacité. La lassitude de la quasi-totalité des conseillers municipaux devant tant d’échanges stériles était telle que, passé minuit, après trois heures de « débats », le maire a levé la séance et déclaré que les deux dernières questions seraient traitées le samedi matin, une première depuis que Luc Strehaiano est maire…

Pourtant, après avoir menacé des tribunaux, ils avaient obtenu que le vote me désignant pour faire partie du jury devant choisir les architectes pour la construction de l’espace culturel soit annulé, épisode qui permet de s’interroger sur ce que devrait être le bon fonctionnement d’un conseil municipal.

Mais l’essentiel n’était pas là : le plus important est que le programme de consultation de maîtrise d’œuvre pour la construction de l’espace culturel a été adopté, à l’unanimité. Pour ma part, j’ai d’autant plus volontiers voté « pour » qu’ont été repris dans le programme présenté deux souhaits que j’avais émis lors des débats précédents : d’une part que la bibliothèque (aujourd’hui appelée médiathèque) ne soit pas uniquement un lieu où l’on prête des livres mais aussi un lieu où on puisse étudier, en particulier pour les enfants qui n’ont pas les conditions requises chez eux ; d’autre part que l’implantation du bâti soit conçue de telle façon que le centre culturel constitue un trait d’union entre le quartier des Noëls — aujourd’hui un peu à l’écart — et le centre-ville.

Le coût prévisionnel de la construction de l’espace culturel s’élève à 19 millions d’euros hors taxes, les travaux devraient commencer début 2017 pour une inauguration fin 2018.

 

 

La facture du nucléaire s’alourdit chaque jour

Sans même parler de la sécurité qui reste aléatoire et du stockage des déchets qui reste insoluble — problèmes qui pourtant devraient être suffisants pour sortir de l’énergie nucléaire dans les meilleurs délais —, la fable qui consistait à nous faire croire que l’énergie nucléaire était une énergie bon marché perd un peu plus de crédibilité chaque jour.

En effet, outre le fait que le coût faramineux du démantèlement des centrales obsolètes n’a jamais été pris en compte (une des raisons pour lesquelles François Hollande ne tient pas sa promesse de fermeture de Fessenheim ?), les problèmes techniques rencontrés par l’EPR de Flamanville font que celui-ci est en passe de devenir le fiasco industriel du siècle ! L’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) vient d’émettre de sérieux doutes sur la fiabilité de la cuve principale devant accueillir le cœur du réacteur et se demande s’il n’est pas opportun d’arrêter le chantier en attendant d’y voir plus clair.

Quand on pense qu’on nous avait vendu cet EPR comme le nec plus ultra de la nouvelle génération de réacteurs nucléaires mais qu’il a déjà trois ans de retard et que son budget a triplé pour avoisiner aujourd’hui 10 milliards d’euros… Qui au final paiera la facture ?

 

Constitution du jury pour le concours d’architectes de l’espace culturel

Le conseil municipal du 26 mars a été le théâtre d’un petit événement qui va sans aucun doute donner matière au PS à encore colporter des calomnies sur mon compte. Aussi je préfère exposer en toute clarté ce qui s’est passé.

Le point 10 concernait la constitution d’un jury chargé de désigner les trois architectes qui seraient appelés à concourir pour la réalisation de l’espace culturel. Ce jury doit comprendre entre autres cinq conseillers municipaux, quatre de la majorité et un de la minorité. La majorité municipale avait préalablement désigné Christiane Lardaud, Virginie Besnard, Bernard Vignaux et Michel Verna pour la représenter. Et le Parti socialiste, sans consulter les autres élus minoritaires, avait décidé que ce serait Frank Morot-Sir pour la minorité.

Même quand on est, comme moi, habitué à ces attitudes hégémoniques et méprisantes du PS, cela finit par lasser. De plus, c’est peu de dire que l’engouement du PS pour la réalisation de ce projet d’espace culturel a été à géométrie variable : déjà, lors de la campagne de 2001, ils préféraient faire une zone d’activité à l’emplacement prévu plutôt que l’espace culturel… Plus près de nous, lors du conseil municipal du 18 décembre 2014, ils se sont abstenus sur le vote de l’autorisation de programme pour l’espace culturel sans fournir aucune explication. De quoi sérieusement douter de leur motivation à voir cet équipement enfin réalisé.

Alors que, pour ma part, j’ai toujours défendu ardemment la réalisation de cet équipement, qui doit devenir le lieu de rencontre de tous les quartiers et de toutes les générations de Soisy. Il m’a donc semblé que j’étais au moins aussi légitime qu’eux pour participer activement aux choix décisifs, aussi j’ai posé ma candidature pour faire partie de ce jury. Le vote ayant lieu à bulletins secrets, j’ai été élu, au détriment du candidat socialiste.

Le Parti socialiste a aussitôt annoncé qu’il allait faire un recours contre mon élection. Ce ne sera jamais que le 7e recours qu’ils font depuis le début de ce mandat, certains justifiés, d’autres relevant d’un harcèlement révélant surtout leur incapacité à faire de la politique.

La conception politique du président du conseil général au ras du tiroir-caisse

A l’occasion de ces élections départementales, il est normal que chaque binôme de candidats expose sa vision des choses, et que ses documents de campagne soient le reflet d’opinions différentes quant à ce que sont les priorités pour notre département et ses habitants.

Mais le dernier tract distribué par l’ancien maire de Persan et actuel président du conseil général, Arnaud Bazin, est de nature à semer la consternation parmi tous les démocrates engagés dans la vie publique : il ne fait qu’énumérer les sommes qu’il a réussi à dégager, en tant que président du conseil général, en faveur de sa commune !

Ce qui laisse clairement sous-entendre que voter pour lui permettra à la commune d’avoir plus que ce qu’une juste répartition permettrait d’avoir ! Si besoin était, voilà encore une illustration de tous les méfaits du cumul des mandats (il est toujours conseiller municipal et « patron » de fait) et de l’enchevêtrement des compétences entre les différentes collectivités territoriales.

Voter EELV aujourd’hui, c’est bien sûr voter pour un projet qui n’insulte pas l’avenir, mais, dans le canton de L’Isle-Adam, c’est aussi voter contre une conception aussi lamentable de l’action politique !

tract Bazin

 

Les candidats aux élections départementales à l’affiche

Il est quelque chose d’assez frappant quand on regarde, même de loin, les panneaux des cinq candidats aux élections départementales du canton de Montmorency. A l’exception du binôme Europe Ecologie Les Verts, tous ont mis leur affiche en double exemplaire. Pas deux affiches dont l’une complèterait l’autre, non, deux identiques côte à côte. Comme quoi l’important n’est pas le message que l’on veut faire passer, l’important c’est d’occuper l’espace.

D’autant que le message potentiel est des plus réduits : « Expérience et proximité » pour les sortants, ce qui n’est pas faux mais qui n’indique en rien une direction à suivre, pas plus que « Ensemble bâtissons le Val-d’Oise de demain » pour leurs concurrents de droite. Reconnaissons que le FN a un message de nature politique quand il parle des « trahisons de l’UMPS », mais il n’a rien d’autre à proposer que « l’espérance bleue Marine » dont finalement on ne sait pas grand-chose hormis des positionnements idéologiquement inacceptables. Et la palme de l’insignifiance revient hélas au PS avec « le Val-d’Oise qui nous rassemble ».

Pas de grands discours sur l’affiche Europe Ecologie Les Verts mais le slogan « Solidarité avec les personnes, avec les territoires, avec la planète » indique au moins clairement les priorités auxquelles les responsables politiques ont à faire face. Et nous ne jugeons pas utile de le répéter sur les panneaux associatifs pour tenter de le faire rentrer dans le crâne de nos concitoyens, le message est suffisamment clair pour parler au cœur et à l’intelligence de chacune et chacun.

Le maire qui, tel M. Jourdain, fait de la politique sans le savoir

Depuis le début de l’année nous n’avons plus droit à la photo de notre maire en première page de la lettre mensuelle Soisy Infos. La raison en est qu’il craint que le juge administratif lui rappelle l’obligation de laisser un espace d’expression aux élus minoritaires dès lors que la commune édite des publications municipales. Pour se soustraire à cette obligation, il tente donc de faire croire que cette lettre mensuelle n’est qu’informative, complètement neutre politiquement, et que cette vision des choses aura plus de chances de passer s’il est en apparence moins omniprésent dans ces quatre pages.

Purement informative ? Mais le choix de ne parler que de choses non conflictuelles est déjà un choix politique. Et donc contestable comme tout choix politique. Mais ce n’est même pas le cas pour l’article « Voter est un droit, voter est un devoir » dans la rubrique « Repères » du numéro du mois de mars. Sans même remonter aux militants qui scandaient « élections piège à cons » avec une argumentation que je ne partage pas mais qui tenait la route, cette incitation à aller voter à ces élections départementales est de la propagande politique et donc à ce titre devrait ouvrir un espace à une argumentation contraire dans le journal municipal.

Car, même si EELV a décidé finalement de participer à ces élections, les raisons de les boycotter ne manqueraient pas, à commencer par le fait que, au moment où ils élaboraient leurs documents de campagne, les candidats ne connaissaient même pas l’étendue des compétences de la collectivité territoriale qu’ils auraient à gérer. Sans parler du fait que l’on vient juste de voter pour les municipales et les communautés d’agglomération qui vont changer de périmètre, que l’on vote dans des cantons entièrement redécoupés, qu’à la fin de l’année on va voter pour les régionales et que tout est fait pour embrouiller les citoyens qui à la fin ne savent plus qui est responsable de quoi.

Dans ces conditions, faire un article disant « voter est un droit, voter est un devoir » est un choix politique partisan qui devrait ouvrir un droit d’expression contraire dans cette même lettre mensuelle, et ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres.