A la veille de la Saint-Jean, Soisy, comme beaucoup de villes de France et du monde, fait les préparatifs pour la Fête de la musique. Mais, ce qui est étonnant chez nous, c’est que cette préparation consiste d’abord à mettre des barrières supplémentaires…
En effet, sur le parvis de la mairie, outre la scène sur laquelle doivent se produire les groupes, les services ont installé des barrières métalliques tout autour de chaque carré de pelouse. C’est parce qu’il ne fallait surtout pas que les Soiséennes et les Soiséens risquent de mettre un orteil sur le gazon entourant les massifs de fleurs.
Pourtant, ces dernières décennies, de nombreuses collectivités ont ouvert l’accès des pelouses aux habitants. Avec des restrictions bien sûr, pour laisser au gazon le temps de se régénérer. Mais, alors que la Fête de la musique est normalement plutôt symbole de fête, de liberté, le moment où on se « lâche » un peu, à Soisy c’est tout le contraire… Il faut que la fête reste encadrée, ce n’est plus l’esprit « faites de la musique » des années 80, c’est le monde où il y a des producteurs et des consommateurs dont les comportements sont bien encadrés.
Cette analyse paraîtra exagérée à certains parce que la soirée, avec The Charmrocks, The Originals et la participation des commerçants de Soisy, était malgré tout bien sympathique. Mais c’est quand même bien cet esprit de « barrières » qui, même insconsciemment, régit l’état d’esprit de nos dirigeants municipaux.