La presse a fait ses gros titres sur le fait que, pour la première fois, un candidat d’extrême droite était arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Autriche et a retenu comme fait marquant que les deux principaux partis traditionnels étaient éliminés du second tour.
Pourtant, en Autriche comme en France et dans la plupart des pays européens, il n’y a rien d’étonnant à ce que les partis socialistes et les partis conservateurs qui, quels que soient leurs discours, mènent de fait quasiment la même politique quand ils sont au pouvoir, soient complètement discrédités. Volontairement ou par manque de courage politique, tout le monde voit bien qu’ils ne sont que les jouets du monde de la finance, ce qui a pour effet que les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.
Rien d’étonnant alors que les électeurs se tournent vers ceux qui apparaissent hors du système, le problème moral n’apparaissant plus aussi clairement vu la teneur de certains discours de la classe politique en place et les scandales qui frappent plusieurs de ses membres. Évidemment, les politiques populistes n’arrangeraient en rien la situation des peuples et poseraient beaucoup d’autres problèmes, mais nous sommes ainsi faits que souvent on a besoin de le voir pour le croire.
Mais ce que nous dit aussi cette élection autrichienne, c’est que la seule alternative crédible au national-populisme et au libéralisme ce sont les écologistes, qui posent les bonnes questions et qui ont les réponses pour organiser une vie harmonieuse entre tous les humains d’une part et entre les humains et leur environnement. Certes, les écologistes étant des humains comme les autres, ils sont également susceptibles de partir à la dérive et hélas discréditent les organisations dont ils font partie. Mais, qu’elle soit portée par quelqu’un issu de ses rangs ou par des femmes et des hommes venant d’ailleurs, l’écologie apparaîtra de plus en plus comme le seul recours contre le fascisme et le libéralisme.