Après la trahison de Trump devenu l’allié du criminel de guerre Poutine, il est fort à craindre que l’admirable Zelensky soit contraint de signer un très mauvais accord pour permettre à son pays de souffler un peu.
Au-delà du répit dans la souffrance, les Ukrainiens veulent évidemment avoir des garanties comme quoi Poutine ne va pas revenir à la charge dans quelques mois ou quelques années et les conditions actuellement mises sur la table par la Russie pour un cessez-le-feu montrent exactement le contraire. Mais il risque de ne pas y avoir le choix, alors combattons l’ennemi avec les mêmes armes que lui : la Russie s’étant assise sur les mémorandums de Budapest de 1994 qui garantissaient à l’Ukraine ses frontières, sans parler des accords de Minsk de 2015, nous n’aurons nul besoin de respecter ce qui sera signé dans de si mauvaises conditions.
Mais il faudra néanmoins à ce moment-là faire preuve d’une certaine habileté : pas d’adhésion à l’Otan d’accord, mais intégration la plus inclusive possible à l’Union européenne. Et l’unanimité de l’Union européenne étant trop facilement mise en défaut par de petits États à la solde de Poutine, création d’une nouvelle entité destinée à défendre collectivement ses membres, entité qui pourrait déjà dans un premier temps être composée par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne, voire les Républiques baltes et les pays scandinaves.
Tous les pays de l’Union européenne ne font pas partie de la zone euro, nul besoin que tous les pays de l’Union européenne fassent tous partie de la communauté de défense. Mais, à ce jour, c’est la seule voie pour garantir dans la durée l’intégrité et les valeurs de nos démocraties.