Tout est bon pour piéger les clients des grandes surfaces

S’il est bien un principe que tous les consommateurs de tous âges et de toutes conditions ont intégré dans leur for intérieur, c’est que « plus on achète en grande quantité moins cela revient cher ». Avec ce principe en tête, quand on va faire les courses pour la semaine dans la grande surface voisine, on a naturellement tendance à prendre l’article de notre choix dans le conditionnement le plus important, surtout pour les produits non périssables.

Eh bien quelle erreur, au moins à notre Auchan de Soisy ! Par exemple, une grande marque de lessive en doses, avec exactement le même adoucissant intégré à chaque fois : — 8, 10 € la boîte de 21 doses, soit 0,38 € la dose ;
— 12,99 € la boîte de 32 doses, soit 0,4059 € la dose ;
— 18,30 € la boîte de 40 doses, soit 0,4575 € la dose !
Comble de l’ironie, en prenant deux boîtes de 21 doses vous paierez moins cher qu’en prenant une boîte de 40 doses tout en ayant plus de produit !

Bien sûr, Auchan pourra toujours argumenter que l’information est donnée, et que les prix unitaires sont indiqués sur les étiquettes. Mais en tellement plus petit que le prix de l’article ! Et en admettant que l’étiquette soit bien en face de l’article — ce qui est loin d’être toujours le cas — car on a vite fait de confondre avec un article presque similaire mais avec un parfum différent qui s’est un peu décalé dans le rayon…

Nous sommes nombreux à faire l’essentiel de nos courses en grande surface parce que nous pensons que c’est plus simple et que cela revient moins cher. Mais souvent, avec en plus les dates de péremption pour les produits frais à surveiller de près, c’est un vrai parcours du combattant avec des pièges potentiels à chaque détour de gondole !

 

 

Que va-t-il pousser sur le terrain Filloux ?

Malgré le vote négatif des élus de gauche tant les conditions de cette acquisition ne sont pas claires, le conseil municipal du 19 septembre a donc décidé d’acquérir les terrains de l’ex-entreprise Filloux situés à l’angle de l’avenue du Général-de-Gaulle et de l’avenue du Général-Leclerc.

Plus précisément, le vote du conseil municipal portait sur l’octroi d’une indemnité de    1,250 M€ à la société Paris Ouest Immobilier, ce qui porte le coût total de l’acquisition        à 5 millions d’euros. En effet, celle-ci avait contesté devant la justice la préemption exercée par le maire en 2009 et a gagné tous ses procès, le tribunal administratif estimant que « le projet de la ville n’avait aucune réalité », jugement confirmé en appel et en cassation.

Il est normal que le maire ait préempté des terrains situés dans un endroit stratégique, à l’entrée du centre-ville. Ce qui est inquiétant en revanche c’est que, pas plus que devant le tribunal, il n’a pu expliquer au conseil municipal ce qu’il projetait de faire sur ce terrain. Y aurait-il un rapport avec l’avenue du Parisis (BIP) qu’il prévoit de faire passer pas loin ?

 

 

Circonvolutions autour du rond-point Schweitzer

Etonnante délibération au conseil municipal de ce jeudi soir : on nous proposait                     « d’améliorer la sécurité des piétons et des usagers de la route » du carrefour giratoire Schweitzer « par l’aménagement et la mise aux normes des passages piétons périphériques mais aussi la diminution du couvert végétal en partie centrale », et ce pour la modique somme de 80.000 euros hors taxes.

Mais quel aménagement des passages piétons alors que ceux-ci sont déjà surbaissés pour faciliter le passage des fauteuils handicapés, alors que ce n’est pas le cas de tous à Soisy ? Ce rond-point est même un des rares endroits de Soisy où les cyclistes sont traités de façon convenable ! J’ai donc demandé au maire quels aménagements, concrètement, étaient prévus, et, à mon grand étonnement, celui-ci a été dans l’incapacité de me répondre, alors qu’habituellement il connaît tous les dossiers dans les moindres détails.

Qu’est-ce que cela cache ? Est-ce que l’on dépenserait 80.000 euros pour diminuer le couvert végétal en partie centrale parce que celui-ci gêne le champ de la caméra qui est installée à cet endroit ? Voilà qui alourdirait de façon significative les frais de fonctionnement de la vidéosurveillance… Le maire a répondu de façon négative à cette interrogation mais sans apporter d’élément convaincant.

Ne pouvant admettre un tel flou dans les dépenses engagées par la Ville, les élus de Soisy pour Tous ont voté contre cette délibération.

 

 

Un peu plus de brouillard dans le millefeuille administratif

Le ministère de l’Intérieur vient de rendre public son projet de redécoupage des cantons pour les élections départementales de 2015. Comme on pouvait s’y attendre, la droite crie au charcutage éléctoral tandis que le PS trouve des arguments pour le justifier, chacun ne regardant le problème qu’à l’aune de ses chances de victoire électorale.

Et si on allait un peu plus au fond du problème ? Il y a quelques décennies, on s’est aperçu qu’il fallait créer des régions pour vivre à l’échelle européenne. Puis, ces dernières années, on s’est aperçu que les communes étaient trop petites pour répondre aux défis de notre temps, et on a créé des communautés de communes ou d’agglomération, aujourd’hui obligatoires. Très bien. Mais à chaque fois on a rajouté un étage à l’empilement sans supprimer celui qui était devenu inutile, générant des lourdeurs qui coûtent cher au contribuable et faisant que le citoyen ne sait plus qui est responsable de quoi. Sans parler de l’échelon européen, qui parfois peut intervenir au niveau local…

Les Belges, qui avaient hérité de la Révolution française le même découpage que nous, ont su il y a déjà longemps effectuer les regroupements nécessaires. Pourquoi est-ce impossible en France ? EELV avait fait des propositions en ce sens, qui n’ont guère été entendues. Et, même en admettant qu’il faille garder quelque temps l’échelon « département », il aurait été possible d’organiser un scrutin sur le même mode que les municipales et les régionales, scrutin qui donne satisfaction à tout le monde en garantissant la parité et la représentation des divers courants de pensée.

Au lieu de cela, le ministère de l’intérieur propose de nouveaux cantons qui ne correspondent à aucune réalité humaine ou géographique, déstructurant les cantons là où ils correspondaient encore à une certaine réalité comme dans le Vexin et ne tenant aucun compte des communautés d’agglomération en train de se construire. Notre système de représentation politique devient de plus en plus une usine à gaz au fonctionnement opaque,  avec des risques d’implosion qui ne pourront qu’augmenter.

 

Déjà la XIIe Ronde à vélo de la vallée

Septembre 2013, c’est déjà la douzième édition de la Ronde à vélo de la vallée ! Et encore, c’est la douzième « officielle » puisque c’est en 2002 que, avec quelques militants Verts se trouvant entre Deuil et Saint-Leu, nous décidions de baptiser cet événement « Ronde » et de lui donner un caractère revendicatif tout en gardant son côté festif.

Nous ne faisions ainsi que suite à l’initiative de quelques cyclistes qui, déjà les années précédentes, entendaient fêter par une balade entre amis l’instauration par la ministre de l’Environnement Dominique Voynet de la journée internationale « En ville sans ma   voiture ». Depuis hélas les gouvernements suivants ont cessé de soutenir cet événement mais, malgré tout, des cyclistes de la vallée de Montmorency ont, chaque année, continué à entretenir la flamme sous l’égide de l’association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB).

A part pour les villes d’Eaubonne et d’Ermont qui ont une vraie vision des circulations douces, on ne peut pas dire que cet événement revendicato-festif ait jusqu’ici beaucoup influencé les municipalités de la vallée… Mais la nécessité de la transition écologique et l’approche des élections municipales font que c’est le moment où les choses peuvent changer : cette année la Ronde partira le dimanche 22 septembre à 10 heures de la place de la Barre à Deuil et arrivera vers midi à la ferme des Condos à Arnouville, ferme faisant de la production locale et qui disparaîtrait si jamais par malheur l’Avenue du Parisis (BIP) venait à être réalisée… Tout se tient !

 

Rendre le lac de Beaumont public pour éviter les noyades

On vient hélas de déplorer une nouvelle noyade au lac de Beaumont (dit aussi lac Bleu ou lac des Ciments). Comment pourrait-il en être autrement ? Comment un site aussi magnifique, avec une eau d’une pureté et d’une couleur extraordinaires, pourrait-il ne pas tenter tous les jeunes Franciliens, particulièrement ceux qui ne peuvent pas partir en vacances ?

C’est un lieu privé, entouré de grillages, et la baignade y est interdite. Mais, sauf à y mettre 24 heures sur 24 un escadron de gendarmes pour en empêcher l’accès, l’interdiction est impossible à faire respecter, tant constitue une injustice la privation de la jouissance de ce lieu.

Alors, dans un pays démocratique, quand les élus font leur boulot, c’est à eux de s’adapter aux désirs de leurs concitoyens, et non pas aux citoyens de s’adapter aux diktats des élus défendant des intérêts privés ou leur vision personnelle. Le département et la région doivent s’associer pour faire l’acquisition de ce lieu et le rendre accessible au public, même si ce n’est que partiellement pour respecter les équilibres écologiques. Un aménagement intelligent permettra de délimiter un espace de baignade qui sera surveillée.

Il est particulièrement consternant de constater que le président du conseil général, Arnaud Bazin, est l’élu de ce canton mais qu’il regarde ailleurs.

Un tramway pour la vallée de Montmorency !

La mise en service hier du tramway T5 entre Sarcelles et Saint-Denis est une occasion supplémentaire de constater à quel point ce moyen de transport est vraiment l’outil le plus adapté pour les déplacements dans nos banlieues denses. Après la période obscurantiste du milieu du XXe siècle qui a vu sa disparition dans la plupart des villes françaises, les autorités organisatrices de transport l’ont aujourd’hui bien compris et presque partout il y a d’audacieux programmes de développement.

Cependant, si les travaux en cours sur le T8 — baptisé aussi T Y en raison de ses deux branches — sont assurément une bonne chose, ils ne sont pas suffisants : bravo pour le tronçon reliant Saint-Denis à Epinay, très bien pour celui reliant Saint-Denis à Villetaneuse. Mais celui-ci ne doit pas s’arrêter là : il faut qu’il soit prolongé vers Saint-Leu, grosso modo sur le tracé de la D928. Cela permettrait de délester la ligne H qui pourrait mettre plus de trains directs, et ce serait particulièrement utile à tous ceux qui font du « cabotage », surtout si le tracé se rapproche au plus près des centres-villes.

Tout ça pour même pas la moitié du coût de la construction d’une Avenue du Parisis (BIP) ! Et si le département, en accord avec la région, se mettait à faire les bons choix ?

 

Le dopage dans le sport n’est pas une fatalité

Le rapport d’enquête sénatoriale sur le dopage qui vient d’être rendu public met au grand jour ce que tout le monde savait confusément sans vouloir se l’avouer : plus on monte dans l’élite sportive, plus le dopage fait des ravages, et ce dans quasiment toutes les disciplines. Le rapport sénatorial fait des propositions, qui vont classiquement de la prévention à la répression en passant par le contrôle, mais est-ce que cela sera suffisant dans un monde où les tricheurs ont presque toujours une technologie d’avance sur les contrôleurs ?

Ne vaudrait-il pas mieux s’attaquer aux sources du mal ? Ces sources sont connues : d’une part tout le business, avec des sommes colossales en jeu, qui se fait avec le sport de haut niveau. La professionnalisation elle-même pose question : à partir du moment où le sportif n’a que cette activité-là pour vivre, il a une obligation de résultat, ce qui rend les dérives quasi inévitables. On a bien vu, par exemple, les changements de pratiques et d’état d’esprit depuis que le rugby s’est professionnalisé.

L’on pourrait s’interroger aussi sur la notion même de compétition. La compétition fait partie de l’activité sportive, se mesurer et se comparer aux autres est un réflexe humain, et cela permet de progresser dans sa pratique. Mais jusqu’à quel point faut-il aller ? Normal de se mesurer à l’intérieur de son club et ensuite avec les clubs de la région. Mais après, pourquoi vouloir être le meilleur du pays, du continent, de la planète ? Hormis l’argent, qu’est-ce que cela apporte à l’individu qui est obligé de faire ça à plein temps pour rester au top niveau ? Et est-ce que le spectacle qu’il offre est vraiment supérieur à celui que peuvent offrir de bons amateurs ?

Il y a au moins un sport qui échappe à tous ces problèmes : l’aïkido. L’entraînement est exigeant et peut durer toute une vie, mais il n’y a pas de compétition avec des adversaires, il y a stimulation avec des partenaires. La seule compétition est avec soi-même dans la recherche de perfection et d’harmonie. Tout n’est pas forcément transposable dans d’autres disciplines, mais ne pourrait-on pas au moins s’inspirer de cet état d’esprit ?

 

La Cavam avoue l’échec de la vidéosurveillance

Comme le rapporte le Parisien de ce matin, la communauté d’agglomération vient d’acter l’extension de son réseau de vidéodurveillance. « Acter » et non pas « décider » parce qu’en fait les élus du conseil communautaire n’ont fait que demander une participation financière à la ville de Soisy, en réponse au souhait qu’elle a exprimé d’installation de trois caméras supplémentaires sur son territoire.

Sauf que la ville de Soisy n’a jamais exprimé un tel souhait ! En tout cas, le conseil municipal de Soisy n’a jamais eu à se prononcer sur ce sujet. En fait il s’agit là juste d’un souhait que le maire a émis dans son for intérieur, ne doutant pas que sa majorité le lui accorderait à l’occasion d’un prochain conseil municipal. Cela ne fait guère de doute, mais il s’agit là encore d’un dévoiement des procédures démocratiques qui est facilité par le cumul des mandats (maire, président de la communauté d’agglomération, vice-président du conseil général) et qui empêche tout débat de fond.

Alors que justement, sur le fond, ce besoin d’ajouter encore des caméras supplémentaires montre bien l’échec du principe même du système : de 96 caméras installées en 2006 lors de la mise en place de la vidéosurveillance, on va donc passer maintenant à 114 ! Si cette    « protection » avait vraiment été aussi efficace que nous l’assuraient ses promoteurs de l’époque, y aurait-il besoin d’ajouter sans cesse de nouvelles caméras ? Mettre une nouvelle caméra avenue de Normandie n’empêchera aucune agression avenue d’Alsace, avenue de Bourgogne ou avenue de Touraine, ces rues qui lui sont parallèles, alors que, si agression il y a, c’est bien entendu là qu’elle va se dérouler. Y rajoutera-t-on des caméras l’année prochaine ?

De plus, plus on installe de caméras, moins leurs images seront diffusées sur les 30 écrans du centre de surveillance urbain où un ou deux agents s’abîment les yeux. La montée en puissance de cette inutile usine à gaz fait qu’apparaît de plus en plus clairement son absurdité !

 

 

Travailler le dimanche pour travailler moins et travailler tous

Après plusieurs mois d’arrêt, Bricorama va enfin pouvoir rouvrir le dimanche. C’est une bonne nouvelle, à la fois pour les Soiséens et pour les salariés du magasin qui avaient clairement exprimé leur désir à ce sujet.

La presse locale insiste beaucoup sur l’énergie déployée par le maire pour obtenir ce droit  d’ouverture le dimanche, ce dont je ne doute pas. Mais aurait-il eu le même succès s’il n’avait pas pu s’appuyer sur une délibération unanime du conseil municipal ? Le préfet aurait-il signé la création d’un Périmètre d’usage de consommation exceptionnelle (Puce) s’il avait dû faire face à l’opposition des élus de gauche du conseil municipal ?

Les motivations des élus n’étaient sans doute pas identiques, mais le résultat est là. Pour ma part, j’ai toujours été réticent à cette interdiction du travail dominical, survivance d’une autre époque qui n’a plus lieu d’être dans la France laïque d’aujourd’hui. D’autant que de nombreuses professions échappent tout naturellement à cette interdiction : celles liées à la santé, à la sécurité, aux transports, à l’information, aux loisirs, à l’alimentation… Pourquoi perpétuer des différences de traitement entre les différentes branches d’activité ?

Le « sacrifice de la vie familiale » invoqué par certains syndicats ne tient pas la route : les gains de productivité ont été tels ces dernières années que baisser la durée légale du travail  à 32 heures serait non seulement supportable mais bénéfique pour l’économie française avec une meilleure rentabilité des équipements. Si chaque citoyen a droit à 3 jours de repos hebdomadaires dont 2 consécutifs, il n’y a plus guère de problèmes pour organiser sa vie personnelle et familiale. C’est sur ce genre d’avancée, permettant de plus de réduire le chômage, que devraient se mobiliser les syndicats plutôt que de mener des combats d’arrière-garde.