Le dossier du BIP confirme la non-représentativité des conseillers généraux

L’Avenue du Parisis (plus connue sous le nom de BIP) était à l’ordre du jour de la séance du conseil général du 18 janvier. Même s’il ne s’agissait que de voter un « donné acte » comme quoi la procédure de concertation s’était déroulée normalement, les quelques propos échangés à cette occasion ne peuvent qu’inquiéter les démocrates.

Ainsi Philippe Sueur (UVO), dans sa présentation, a souligné l’adhésion unanime des élus et de la population au projet lors des réunions sur le tronçon Est (Sarcelles, Arnouville, Garges), et a marqué son mépris pour les associations de défense de l’environnement en parlant de « quelques réserves d’organismes itinérants ». Evoquant les réunions sur le tronçon Ouest (Soisy, Montmorency, Groslay, Deuil), il a juste parlé de l’importance de la participation (1.600 personnes) mais sans rien dire des opinions qui ont été émises par les participants ! Avec une telle objectivité dans la présentation des dossiers, comment les conseillers généraux pourront-ils se prononcer en connaissance de cause le moment voulu?

D’autant qu’ensuite l’élu PS de Gonesse, Cédric Sabouret, a cru bon de rappeler le consensus favorable au BIP sur la partie Est, mais a de plus insisté sur le fait qu’il ne fallait pas qu’il y ait de retard dans le calendrier…

Ce qui fait que, lorsque le dossier sera débattu sur le fond dans quelques mois, les 200 personnes favorables au projet seront représentées par 39 conseillers généraux, tandis que les 1.600 personnes opposées au BIP seront représentées par 0 conseillers généraux. Cherchez l’erreur !

 

 

La délinquance baisse, sauf en zone vidéosurveillée !

Les statistiques concernant la délinquance sont toujours à prendre avec une extrême prudence, tant la façon d’enregistrer les délits puis de les classifier peut conduire à des erreurs d’appréciation voire à des manipulations. Toutefois, les chiffres publiés hier par la préfecture du Val-d’Oise — pour lesquels on peut supposer que le traitement des données a été identique — permettent de tirer un certain nombre d’enseignements.

Sur les huit communes composant la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam), on constate quatre baisses du nombre de faits recensés en 2012 par rapport à 2011 : Saint-Gratien (— 11 %), Montmagny (— 10 %), Deuil (— 8 %) et Groslay (— 4 %) ; mais aussi quatre hausses : Andilly (+ 3 %), Soisy (+ 14 %), Montmorency (+ 15 %) et Margency (+ 18 %).

Alors que la Cavam « bénéficie » du système de vidéosurveillance le plus performant qui soit, avec une centaine de caméras pour 100.000 habitants et un centre de surveillance urbain basé à Montmorency où se relaient en permanence des télésurveillants, ces chiffres ont de quoi surprendre. Surtout si on les compare avec les évolutions sur le reste du Val-d’Oise qui est beaucoup moins ou voire pas du tout équipé en caméras : la moyenne sur la Cavam est légèrement positive, alors que sur l’ensemble du département on observe une baisse de 5 % !

Sans parler des 10 millions d’euros engloutis pour la mise en place du système, ne pourrait-on pas trouver avec les 700.000 euros que cela coûte chaque année des mesures plus efficaces pour assurer notre sécurité ?

 

 

 

Les nouvelles procédures d’approche ne diminuent pas les nuisances aériennes

En novembre 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet avait décidé d’un relèvement de 300 mètres des trajectoires d’approche des avions atterrissant à Roissy, dans le but annoncé de réduire les nuisances sonores subies par les habitants des communes proches de l’aéroport.

Or, selon le rapport de synthèse rédigé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) publié le 15 janvier par le ministère de l’Ecologie, les nouvelles procédures exposent surtout plus souvent des villes éloignées (Cergy, Conflans) à des niveaux supérieurs à 65 dB, sans que pour autant les villes les plus proches aient été significativement soulagées. Encore faut-il savoir que sont considérées comme « communes proches » les villes de Beauchamp et Saint-Leu ! L’étude ne parle pas de Soisy, et encore moins de nos amis de Goussainville ou Gonesse ! D’ailleurs, avait-on vraiment besoin d’une étude pour constater qu’on en a toujours autant plein les oreilles ?

Il n’y a pas de mystère : tant que les avions n’atterriront pas comme des hélicoptères, la solution ne sera jamais de déplacer les nuisances aériennes, mais de les réduire à la source. Comme le réclame depuis toujours EELV, il faut arrêter de subventionner le transport aérien qui bénéficie, contre toute raison, de l’exonération de la TIPP sur le carburant et de la TVA sur les billets. Et, bien sûr, interdire les vols de nuit.

 

Les contradictions du président du conseil général

Que le maire de Montmorency, François Detton, procède à l’inauguration d’aménagements importants qui ont été effectués dans une école de sa ville — même si l’école Pasteur est loin d’être flambant neuve comme le titre le Parisien de ce dimanche —, c’est normal.

En revanche, que venait faire le président du conseil général, Arnaud Bazin, à l’inauguration de cette école élémentaire ? Alors que la veille, en séance plénière du conseil général, il avait prétexté que l’école élémentaire ne faisait pas partie des compétences du département pour supprimer la subvention accordée jusqu’ici au musée de l’Education de Saint-Ouen-l’Aumône…

 

 

Cure d’amaigrissement pour le projet de BIP

En conformité avec les préconisations du dispositif de partage multimodal de la voirie appliqué aux avenues métropolitaines, le conseil régional d’Ile-de-France a inscrit dans son projet de schéma directeur (SDRIF) que la capacité dédiée à la voiture devra se limiter à 2 × 1 voie sur l’ensemble du tracé de l’avenue du Parisis (plus connue sous le nom de BIP), au lieu de 2 × 2 voies comme c’est le cas actuellement sur les portions est et ouest et en projet sur le tronçon central.

C’est là un premier pas vers une prise en compte plus sérieuse des réalités de ce siècle, mais dont on ne saurait se satisfaire. Les associations réunies dans le collectif Vivre sans BIP continueront à se mobiliser pour faire valoir les solutions alternatives pour améliorer les déplacements des Val-d’Oisiens sans se lancer dans le grand projet inutile et nocif de prolongation du BIP.

 

Le conseil général assassine le musée de l’Education

Créé en 1982 à l’occasion du centenaire de l’école publique, le musée de l’Education du Val-d’Oise a accueilli l’année dernière 8.000 personnes, dont 6.000 élèves. Comme tout établissement de ce genre, il vit largement des subventions publiques, en l’occurrence l’inspection académique, le conseil général du Val-d’Oise et la ville de Saint-Ouen-l’Aumône.

Or, à la séance de vendredi au conseil général, doit être validée une baisse drastique de la subvention, passant de 103.000 euros à 30.000 euros, entraînant de facto le licenciement de la moitié du personnel. Alors qu’il y a bien sûr des réservations pour les mois à venir, le musée ne sait pas comment il va pouvoir fonctionner, ni même s’ il va pouvoir survivre.

C’est triste de constater que le conseil général fait des économies de la sorte alors que, dans le même temps, il est prêt à dépenser 500 millions d’euros dans un grand projet inutile et nuisible comme le BIP. Il est vrai que l’éducation et la culture, tout ce qui concourt au développement et à l’émancipation des individus, n’ont jamais eu les faveurs de la droite, qui préfère les citoyens obéissants qui ne se posent pas de questions.

 

Là où Arnaud Bazin passe, l’herbe ne repousse plus

Le Parisien du 4 janvier nous a appris que les associations de défense de l’environnement (Haut Val-d’Oise Ecologie, Val-d’Oise Environnement, Amis de la Terre) avaient été déboutées par le tribunal administratif de Pontoise de leur recours contre la déclaration d’utilité publique du projet de zone d’activité commerciale du Chemin-Herbu à Persan.

Utilité publique ? Alors qu’il y a pas loin d’une dizaine de friches industrielles à Persan ? Alors que cette ZAC sera juste de l’autre côté de la route de la zone commerciale de Chambly ? Alors que 55 hectares de terres agricoles — qui sont la richesse de demain — vont être détruites ?

Ayant été le candidat d’EELV aux dernières élections cantonales à Persan, j’ai été particulièrement horrifié par ce que le maire Arnaud Bazin avait fait de sa ville et effrayé par le fait qu’il devienne président du conseil général, craintes confirmées quand on voit ses positions sur le BIP ou le triangle de Gonesse. Là où Arnaud Bazin passe, l’herbe ne repousse plus. Dans le Val-d’Oise, A. Bazin ne signifie plus Arnaud Bazin mais Attila Bazin…

Photos prises à Persan en février 2011

Mobilisation contre le BIP lors des réunions publiques

Cet automne se sont tenues quatre réunions publiques dites « de concertation » dans des communes de la communauté d’agglomération. A chaque fois, de très nombreux citoyens sont venus pour faire part, chacun avec ses mots et ses motivations, de leur opposition à ce projet obsolète.

Pour ma part, je suis intervenu le 25 septembre à Soisy essentiellement pour démontrer qu’il y avait des aménagements possibles pour résoudre les problèmes de circulation sans construire de BIP. Cette intervention est ici : BIP 12.09

Et, le 16 octobre à Groslay, je suis intervenu essentiellement pour dénoncer les mensonges proférés par les responsables du conseil général au sujet des financements possibles. C’est ici : BIP 12.10

 

Réponses (durables) à la Cavam sur l’environnement

Au mois de novembre, la Communauté d’agglomération de la Vallée de Montmorency (Cavam), à laquelle appartiennent les communes d’Andilly, Deuil, Groslay, Margency, Montmagny, Montmorency, Saint-Gratien et Soisy, a distribué dans toutes les boîtes à lettres un 4-pages vantant toutes ses réalisations en matière d’environnement et de développement durable.

Celui-ci ayant particulièrement peu de contenu, le groupe local d’Europe Ecologie Les Verts a distribué, juste avant Noël, une réponse à cette propagande officielle. Cette réponse est ici: cavamécologie