Contre nombre d’entre nous, j’ai reçu un sacré coup de massue sur la tête quand j’ai appris la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Puis, les semaines passant, je me suis dit que peut-être ses propos comminatoires allaient impressionner Poutine et forcer celui-ci à accepter un cessez-le-feu permettant à l’Ukraine de respirer.
Las ! Ses derniers propos effarants laissent craindre le pire, et je frémis en pensant à la jubilation qu’a ressentie Poutine en les entendant : la logique qui conduit à déclarer le Canada comme le 51e État américain est exactement la même que celle qui a poussé la Russie à envahir l’Ukraine. Peut-on encore espérer que deux autocrates fonctionnant de la même façon ne vont pas s’entendre sur la répartition des territoires et des richesses de voisins aux institutions démocratiques ? Exactement la même situation qu’à Taiwan où, vu l’évolution des mœurs mondiales, la Chine n’hésitera plus à intervenir par la force.
Il ne manquera plus au tableau que Jean-Luc Mélenchon qui, de plus en plus replié sur lui-même, trouvera une bonne raison pour justifier l’annexion de la Belgique par la France… Démocrates, libéraux, libertaires, il n’y a plus que nous, en s’appuyant sur l’Europe, pour empêcher le monde de devenir un enfer.