Unis pour un Val-d’Oise écologique et solidaire

Dans le même état d’esprit que celui qui avait conduit à la création de Soisy Respire l’année dernière, les militants écologistes et socialistes du canton de Montmorency ont décidé d’unir leurs forces afin proposer aux Val-d’Oisiens une véritable alternative, crédible, à la politique destructrice en matière environnementale et égoïste en matière sociale de la majorité de droite du département.

Je serai moi-même titulaire avec Sandra Philippe, conseillère municipale minoritaire d’Enghien, nos remplaçants étant Yves Zuili, trésorier de la section PS de Montmorency, et Marion Lequeux, qui avait déjà participé activement à la campagne de Soisy Respire.

Le quarteron de généraux fait des petits et le successeur de De Gaulle reste muet…

« Aussi, ceux qui dirigent notre pays doivent impérativement trouver le courage nécessaire à l’éradication de ces dangers. Pour cela, il suffit souvent d’appliquer sans faiblesse des lois qui existent déjà. N’oubliez pas que, comme nous, une grande majorité de nos concitoyens est excédée par vos louvoiements et vos silences coupables. […] Par contre, si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national. »

Ainsi s’expriment dans Valeurs actuelles une vingtaine de généraux à la retraite, et il a fallu quatre jours pour que la ministre des Armées commence à réagir ! Et juste par des tweets plutôt mesurés, alors que la publication d’un tel texte aurait dû faire entamer immédiatement la procédure de radiation de ces militaires à la retraite du cadre de réserve !

Que Marine Le Pen s’empresse de faire des risettes aux séditieux n’est pas le problème, même si on retrouve la même complicité qu’il y a soixante ans entre Le Pen et l’OAS. Non, ce qui est grave, c’est qu’il y a un appel au putsch susceptible de déclencher une guerre civile, et que le pouvoir ne cherche même pas à appliquer les lois contre ceux qui menacent de répandre le terrorisme !

Vingt ans après…

Vingt ans après, et même plutôt vingt-six ans après les premières promesses de Luc Strehaiano, l’espace culturel commence enfin à sortir de terre. La construction de cet espace culturel faisait partie des promesses de campagne pour les élections municipales du candidat Luc Strehaiano en 1995, puis de nouveau en 2001, puis encore en 2008 et en 2014, et puis enfin en 2020. Maintenant que le chantier a commencé, on peut espérer que ce lieu de rencontres au service des Soiséens ouvrira réellement ses portes au cours du cinquième mandat de celui qui n’a pas besoin de tenir ses promesses pour être réélu, même s’il ne s’en est fallu que d’un cheveu la dernière fois…

On pourrait voir dans ce triste exemple un argument pour ne pas limiter les mandats dans le temps comme le réclament les citoyens qui sont réellement soucieux de la vivacité de la démocratie. Pourtant, si cette préconisation avait été appliquée, l’espace culturel aurait pu nous offrir plein de belles choses bien avant la pandémie !

Pour ou contre la gare en pleins champs, la vraie ligne de partage politique

Depuis que je milite, la frontière entre la gauche et la droite a toujours eu pour moi une forte réalité. Schématiquement, la gauche défendait l’intérêt général dans la mesure où les plus défavorisés formaient l’immense majorité de la population, et la droite défendait des intérêts particuliers, ceux des plus favorisés qui étaient une minorité.

Cette frontière a commencé à devenir plus floue quand, sous le quinquennat Hollande, j’ai vu que Angela Merkel se prononçait clairement pour l’arrêt du nucléaire et avait un discours généreux envers les immigrés qui affluaient du Moyen-Orient, tandis que le prétendûment socialiste François Hollande continuait dans ses délires nucléaires avec l’EPR et restait fermé à tout réel accueil des populations en détresse.

Aujourd’hui, la ligne de partage est toujours entre ceux qui défendent l’intérêt général et ceux qui défendent des intérêts particuliers. Mais la notion d’intérêt général s’est sensiblement élargie, à savoir qu’elle comprend l’ensemble des humains vivant sur Terre et pas seulement la majorité la plus défavorisée, mais surtout parce qu’elle prend aussi en compte les générations futures.

Parmi tous les problèmes écologiques qui se posent à la planète, celui du réchauffement climatique est central. Nous avons pris trop de retard, l’heure n’est plus aux tergiversations et aux demi-mesures, il faut un complet changement d’état d’esprit qui se traduise immédiatement par des réalisations concrètes. Les excellentes terres agricoles du Triangle de Gonesse offrent l’opportunité de mettre en place un projet qui répond aux besoins d’aujourd’hui, le projet Carma. Mais ce projet ne pourra voir le jour si, au milieu de ce site exceptionnel, se construit une gare ne desservant aucun habitant !

C’est pourtant à cette gare au milieu des champs que s’accrochent bien sûr la droite mais aussi hélas bon nombre d’élus socialistes de l’est du département. Après avoir défendu les projets les plus destructeurs (circuit de formule 1, Europacity), ils reconnaissent aujourd’hui que, finalement, Europacity n’était peut-être pas une si bonne idée que ça mais, contre toute logique, ils continuent à vouloir leur gare, au nom d’un développement économique qui ne développe rien du tout sinon des nuisances et au nom de la création d’emplois qui, on l’a maintes fois vérifié, est complètement illusoire et mensongère.

Cette vision nous conduit droit dans la tombe. Il est impossible de construire quoi que ce soit pour un avenir que nous continuons à espérer radieux avec des élus ou des candidats gardant ces schémas de pensée qui ont fait la preuve de leur nocivité. Se prononcer aujourd’hui pour la gare en pleins champs, c’est révélateur d’un état d’esprit qui est complètement dépassé, c’est la vraie ligne de partage entre ceux qui continuent à nous envoyer dans le mur et ceux qui prennent la défense du bien commun assurant l’avenir des générations futures.

La grande illusion du budget participatif

Après vingt-cinq ans de mandat, M. Strehaiano se dit que ça serait bien de mettre un peu plus de démocratie dans la gestion de la ville, et il a attrapé au vol l’idée qui est à la mode depuis déjà plusieurs années, le budget participatif !

Mais c’est vraiment pour amuser la galerie : sur un budget municipal de plus de 38 millions d’euros, il y a 100.000 euros réservés aux projets des Soiséens. C’est-à-dire que cette démocratie annoncée à grands cris s’exerce à hauteur de 0,26 % ! Les Soiséens apprécieront… Et encore, après il faut que ça passe par le filtre des services municipaux ! Que va-t-il rester au bout du compte ?

La démocratie ce n’est pas amuser les citoyennes et les citoyens avec des hochets. La démocratie c’est que la population soit réellement associée aux projets structurants , en matière d’urbanisme par exemple. Mais, quand il s’est agi de déplacer l’école maternelle Emile-Roux il y a vingt ans, M. Strehaiano n’a tenu aucun compte de l’avis des parents d’élèves, il a décidé tout seul.

La ZAD est morte, vive la ZAD !

Ils n’ont donc pas perdu de temps : après le jugement du tribunal judiciaire de Pontoise vendredi ordonnant l’expulsion des occupant-es qui défendaient les terres agricoles de Gonesse, les « forces de l’ordre » ont procédé à cette expulsion mardi matin à l’aube. Cela s’est fait sans violences physiques et c’est tant mieux, mais il n’empêche que la violence d’État qui s’exerce ainsi est insupportable.

Car si d’un point de vue purement juridique cette ordonnance d’expulsion avait une certaine logique, il n’y avait aucune urgence à la faire appliquer parce que d’un point de vue politique elle est complètement absurde. Après l’abandon d’Europacity et du terminal 4 de Roissy la ligne 17 a encore moins de raisons d’être qu’avant, et il est effrayant de constater qu’il peut encore se trouver des « responsables » politiques réclamant la construction d’une gare ne desservant aucun habitant sur des terres parmi les plus fertiles d’Europe.

Cette ZAD qui a tenu 17 jours sur le terrain en provoquant un immense élan de solidarité a magnifiquement joué son rôle de lanceur d’alerte et elle reste maintenant complètement vivante dans les esprits, ce qui peut permettre qu’enfin des projets responsables répondant vraiment aux enjeux d’aujourd’hui et de demain soient développés sur ces terres plutôt que les chimères de quelques élus locaux empêtrés dans leur vision passéiste aggravant les problèmes auxquels nous devons faire face.

Dimanche, j’ai prêté serment sur le Triangle

Suite au jugement d’appel invalidant le jugement de première instance qui annulait le PLU de la ville de Gonesse prévoyant l’urbanisation des terres agricoles du Triangle, la Société du Grand Paris (SGP) a annoncé sans aucune pudeur qu’elle reprendrait la construction de la gare en plein champ dès le mois de février.

A l’appel du CPTG, plus de 500 citoyens sont venus ce dimanche 17 janvier sur le Triangle pour marquer leur opposition à cette décision aberrante de la part d’un établissement public devant prendre en compte l’intérêt général. Avec eux, j’ai signé le « Serment du Triangle » disant que nous ne laisserons pas faire ce massacre de notre patrimoine commun.

« Consommer local » : encore un concept mal compris par la mairie !

« Consommer local » : c’est ce que le dernier numéro de Soisy magazine nous incite à faire, c’est même le gros titre en couverture. Et on ne peut être que d’accord avec cette invitation. Pour des raisons tant environnementales que sociales et sociétales, les écologistes ont toujours défendu le commerce de proximité contre les grandes surfaces. Et nos commerçants ayant été encore plus fragilisés par la crise, il est effectivement important de les soutenir.

Sauf que, rien qu’au marché par exemple, on trouve quantité de produits venant de continents lointains proposés par les vendeurs, soit parce que hors saison chez nous soit parce que les réglementations très souples de certains pays permettent des prix plus bas, mais avec un bilan carbone et social désastreux. Il n’est certes pas question de se priver d’oranges ou de bananes qui ne peuvent pas pousser sur notre sol, mais il n’y a aucune raison de satisfaire le désir de vouloir manger des cerises en hiver, nos terres offrent largement un panel de produits variés en toutes saisons.

Or, il n’est absolument pas question de cette problématique dans les articles consacré à ce sujet dans les pages centrales. Alors que c’était l’occasion de souligner la nécessité de préserver les terres agricoles de Gonesse menacées d’urbanisation pour avoir réellement des produits locaux. Car c’est cela « consommer local ». Comment peut-on utiliser ainsi un slogan sans en connaître le vrai sens ?

Ignorance ? Inconscience ? Indifférence ?

Photo de policiers avec intention de nuire au projet de loi de sécurité globale

Plusieurs stations de métro fermées dont Etoile, impressionnant dispositif policier anti-émeutes déployé dans un large périmètre autour du Trocadéro, fouille systématique des sacs et quelquefois fouille au corps, on peut dire que le sieur Darmanin a le sens de la provocation. Il voudrait faire détester la police par les citoyens qui sont tout simplement venus pour rappeler les valeurs fondamentales de la République qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Au lieu de travailler à développer les bonnes pratiques dans la police nationale, avec son projet de loi il envoie le message comme quoi les bavures (quelquefois explicables) seront encore plus couvertes qu’avant. Comme le rappelaient certaines pancartes, la police doit nous protéger mais, si elle fait mal son travail et qu’il devient interdit de le montrer, qui va nous protéger de la police ?  Honte aux ministres successifs qui n’ont pas su cultiver le mouvement de sympathie éclos naturellement entre les citoyens et la police après les attentats contre Charlie Hebdo et l’hyper cacher !

La signalisation fantasque des rues de Soisy

Voici ce que l’on peut trouver à l’entrée de la rue des Fosseaux, petite rue donnant sur la rue d’Eaubonne…

Effectivement, cette rue est en impasse pour les voitures depuis l’apparition du lotissement Bréguet au siècle dernier, il est donc normal que cela soit signalé. Mais pourquoi « sauf riverains » ? La rue est en impasse aussi bien pour les riverains que pour les autres ! Cette mention aurait un sens avec un panneau de sens interdit : sens interdit sauf riverains. N’y avait-il donc pas le stock de panneaux nécessaires dans les réserves ?

Ce manque de rigueur dans la signalisation routière est hélas bien à l’image de la politique municipale souvent empêtrée dans la contradiction entre ce que l’époque nécessite de faire et la compréhension que Luc Strehaiano a du monde d’aujourd’hui.