Coronaquoi ?

Quelle aubaine pour le gouvernement Macron que ce coronavirus ! Dans tous les médias on ne parle plus que de ça, sous tous les angles possibles et imaginables, pendant ce temps-là on est sûrs qu’ils ne parleront pas du réchauffement climatique (de plus en plus sensible) ou du 49-3. On interdit les manifestations sportives, les manifestations culturelles et, bien sûr, les manifestations politiques, mais il ne faut surtout pas empêcher les gens de travailler. Et aucun problème non plus qu’ils continuent à être serrés comme des sardines dans le métro, lieu confiné par excellence.

C’est bien la preuve que ce gouvernement se moque comme d’une guigne de notre santé parce que, si c’était le cas, il interdirait évidemment d’abord le métro. Mais si les gens ne vont plus travailler, ça mettrait à mal l’économie, et ça serait bien plus grave pour les gouvernants que quelques dizaines de morts dans un pays qui en connaît de toutes façons 1.600 par jour — 587.000 par an — en temps ordinaire.

Le principal mal de la planète ne serait-il pas finalement l’économie, qui détruit aussi bien la nature que les hommes ?

Bienvenue à la liste « Soisy Respire »

Je suis heureux d’annoncer la naissance de la liste « Soisy Respire » conduite par Catherine David et qui réunit des militants de gauche, des écologistes et des citoyens : https://www.soisyrespire.fr/

Alors que les autres listes annoncées — « Avenir », « Vivre », « Ensemble » — se cachent derrière leur petit doigt et n’osent pas dévoiler leur appartenance politique, ça fait du bien d’avoir une liste qui annonce la couleur ! D’abord parce que c’est une condition nécessaire pour avoir une vraie démocratie, et ensuite parce qu’elle fait des propositions concrètes qui répondent aux problématiques écologiques et sociales d’aujourd’hui.

Vivement le changement du 22 mars !

Le B.A. BA de la démocratie par-dessus bord

Le principe de fonctionnement de la démocratie c’est que des individus égaux entre eux choisissent un certain nombre d’entre eux pour administrer les affaires de la communauté. Mais, avec les dernières révélations d’associations comme Anticor, on voit bien que M. Jean-Paul Delevoye n’est pas l’égal des personnes dont il prétend déterminer leurs droits à la retraite.

Indépendamment de l’illégalité de sa situation et de ses divers cumuls emploi-retraite tranquille-Mimile, en quoi ce monsieur qui touche 5.300 euros nets par mois pour la présidence d’honneur d’une association de réflexion — boulot qui, s’il n’est pas fictif, ne doit pas être très éreintant — est-il qualifié pour juger de la pénibilité de tous ceux qui n’ont qu’un salaire de 2.000 euros pour vivre ? Il n’est assurément pas des nôtres. Et donc, si c’est ce monsieur et ses copains qui décident de notre sort, on n’est plus en démocratie.

La seule solution digne maintenant c’est que ce monsieur soit renvoyé à sa niche dorée, que son plan soit retiré et que le gouvernement se mette vraiment à discuter avec les partenaires sociaux.

Le maire de Gonesse vire vers l’extrême-droite

La marche de Gonesse à Matignon pour la sauvegarde des terres agricoles de Gonesse devait partir ce matin du chemin de la Justice à 9 h 30 et elle est partie à l’heure dite, ce qui est vraiment exceptionnel pour une manif. Gentiment encadré par les forces de l’ordre devant et derrière, le cortège s’est arrêté devant la mairie de Gonesse où le maire, Jean-Pierre Blazy, avait mobilisé quelques dizaines d’élus et d’employés municipaux pour réaffirmer leur soutien au projet climaticide d’Europacity. Avec des pancartes affirmant que « 81 % des Gonessiens soutiennent le projet Europacity » alors qu’on a encore eu la preuve du contraire ce matin.

Mais, surtout, pendant que se déroulaient les prises de paroles de membres du CPTG, de « Nous Gonessiens », de la CGT95, de syndicats de commerçants et d’élus comme Clémentine Autain, les obligés du maire se sont mis à scander des slogans comme « Rentrez chez vous », un des slogans préférés de l’extrême-droite… Comme si les terres agricoles, l’air qu’on respire n’appartenaient qu’à ceux qui sont dans les étroites limites artificielles d’une commune et qui auraient le droit d’empoisonner toute la région.

Heureusement, la manif a pu tranquillement continuer son chemin vers La Courneuve, sous les applaudissements des rares commerçants de Gonesse qui arrivent encore à survivre en centre-ville.

Les scandaleuses pratiques du conseil départemental

Vendredi 27 septembre, la présidente du conseil départemental, Marie-Christine Cavecchi, a distribué et lu en toute fin de séance un projet de motion pour soutenir Europacity, motion dont les conseillers n’avaient pu avoir connaissance auparavant comme c’est l’usage. Outre le fait que cette motion est un condensé de bêtise et de mauvaise foi avec de plus l’évocation honteuse des émeutes de Villiers-le-Bel pour justifier un projet dont les habitants ne bénéficieront en rien, la présidente a eu le culot de diffuser officiellement un texte où il est dit que sa motion a été votée à l’unanimité, alors qu’il y a eu 2 votes contre (Sylvie Couchot et Nessrine Menhaouara) et 1 abstention (Cédric Sabouret).

Il est vrai que ce projet est tellement absurde qu’il a maintenant besoin de pratiques frauduleuses pour être défendu. Mais les auteurs de telles pratiques ne sont plus dignes d’être des représentants du peuple.

C’est au gouvernement de faire demi-tour, pas à la manif !

Cette manif pour le climat promettait d’être au moins aussi belle que les précédentes, avec de plus en plus de jeunes qui savent trouver de nouveaux slogans inventifs, humoristiques ou poétiques. Mais, à peine une heure après le départ, j’ai assisté à quelque chose que je n’avais jamais vu : le cortège de la manifestation faisait demi-tour !

La raison en était que les forces de police tiraient des grenades lacrymogènes sur des casseurs qui étaient devant la tête du cortège, mais qui ont surtout atteint les manifestants pacifiques ! Comment se fait-il que, avec toutes les forces déployées — gendarmes mobiles, CRS, policiers en civil, motards matraqueurs —, la police ne soit pas en mesure de contrôler quelques dizaines de casseurs autrement qu’en lançant des lacrymos sur des manifestants bon-enfants ? Quel cynisme, quelle incompétence !

Nous avons donc jugé que le plus sage était de faire demi-tour pour revenir vers la place Edmond-Rostand. Mais, là, surprise, alors qu’ils n’étaient pas là au départ, d’importantes forces de police étaient présentes. Et, sous la pression du cortège qui fuyait les affrontements, tout naturellement nous avons voulu redescendre le boulevard Saint-Michel ou s’échapper par la rue de Médicis.

Mais, tout à coup, un ordre est donné aux gendarmes, qui n’étaient pas encore casqués, d’empêcher les manifestants de passer, déclenchant un début de mouvement de panique. Heureusement, la plupart des gendarmes — à part quelques gros bras qui devaient vouloir faire du zèle — n’ont pu se résoudre à obéir à un ordre aussi imbécile et, tout en faisant quelques mouvements de bras, de fait laissaient passer les gens. Je salue ces gendarmes mobiles qui ont le bon sens et le courage de ne pas obéir à un ordre aussi débile que criminel. Mais quel est le gradé qui est responsable de telles fautes ?

De nombreux manifestants sont restés bloqués pendant longtemps sans qu’on comprenne pourquoi, jusqu’à ce qu’un énarque quelconque se rende compte que cela n’avait aucun sens et que toutes les unités fichent le camp toutes sirènes hurlantes. Mais qui n’a permis qu’une bien triste fin de manif.

Les manifestants ont su faire demi-tour quand la situation l’exigeait. Aujourd’hui la situation est telle qu’elle exige que le gouvernement fasse prendre immédiatement un demi-tour à sa politique. En aura-t-il le courage ?

Une avenue Gavignot toute neuve mais pas aux normes !

Les Soiséens qui sont rentrés de vacances ont pu découvrir une portion d’avenue Gavignot toute neuve, la chaussée et les trottoirs ayant été refaits pendant le mois de juillet. Mais, à part le bitume neuf, cela n’entraîne aucune amélioration pour les usagers : en effet le croisement de véhicules, en particulier avec les bus, est toujours aussi délicat et, surtout, il n’y a rien eu de prévu pour les vélos !

Pourtant, depuis la loi sur l’air du 30 décembre 1996 initiée par Corinne Lepage, il est obligatoire, quand sont faits des travaux de voirie, de prévoir les espaces nécessaires pour les circulations douces, en particulier des pistes ou des bandes cyclables. Une fois encore, en toute conscience, la loi est bafouée par le maire de Soisy.

On savait depuis longtemps que Luc Strehaiano n’avait aucune conscience écologique, mais on était au moins en droit d’attendre qu’il respecte la loi. Or ce n’est même pas le cas…

 

A Gonesse, les militants toujours présents sur la zone à défendre

Ce matin 25 juillet, journée où la France bat des records de chaleur, des citoyens se sont mobilisés pour la troisième fois afin de stopper les travaux qui ont débuté sur le Triangle de Gonesse et préserver ces hectares de fraîcheur.

Il s’agit de travaux préparatoires pour l’adduction d’eau de la future gare qu’espère le groupe Auchan pour desservir son monstre Europacity. Ils ont pu commencer à cause d’un arrêté pris par le préfet du Val-d’oise, préfet qui ne doit pas bien connaître la loi puisque les terrains prévus pour cette gare sont toujours à cette heure classés zone naturelle en vertu du jugement du tribunal administratif annulant le PLU décidé par le maire de Gonesse Jean-Pierre Blazy.

C’est sans doute pour cette raison que, pas très à l’aise dans ses baskets, le préfet fait tout pour qu’il n’y ait pas d’incidents entre les citoyens bloquant les travaux illégaux, les ouvriers du chantier et la police nationale. Les 2 et 5 juillet la police avait évacué en douceur les manifestants par principe pacifiques et non-violents, ce matin, elle s’est même contentée de faire un barrage symbolique pour empêcher les militants présents chemin de la Justice de rejoindre ceux qui bloquaient les engins de chantier.

Plus que jamais, le réchauffement climatique nous dit que les terres agricoles du Triangle de Gonesse sont une zone à défendre !

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Après les européennes

Ces élections européennes marquent un changement que plusieurs observateurs ont relevé mais qui m’a sauté aux yeux dès dimanche soir : en faisant une politique ouvertement libérale, En Marche occupe maintenant la place que tenait traditionnellement la droite, et donc il n’y a plus aucune place pour le parti des Républicains. Ce parti est amené à disparaître, ce qui est un non-événement au regard de l’histoire sur le long terme.

On peut juste noter le parallèle avec le « coup » qu’avait réussi le général de Gaulle quelques décennies plus tôt : en rassemblant des personnalités issues tant de la droite que de la gauche il avait vampirisé les partis traditionnels mais, hormis la paix en Algérie, il avait tout de suite mené une politique conservatrice dont la droite d’alors s’était très vite accommodée, et il fallut un certain temps à la gauche pour s’en relever.

Espérons que cette fois la gauche mettra moins de temps : sans doute quelques socialistes se retrouveront avec des républicains pour rejoindre En Marche. Tant mieux, ça sera plus clair, car il est évident qu’il n’y a plus de place non plus pour le PS qui a été incapable de domestiquer le capitalisme financier et qui a abandonné son électoral traditionnel à son triste sort. Droite et gauche existent toujours, mais le marqueur le plus fort n’est plus le social : le marqueur qui différencie droite et gauche c’est l’écologie, étant entendu qu’une écologie bien comprise englobe naturellement le social.

Les 13 % faits par EELV sont une bonne nouvelle, mais il faut quand même avouer que ce n’est pas beaucoup pour arriver à changer le cours de la planète. Beaucoup plus encourageant est le fait que ce vote a été largement majoritaire chez les moins de 34 ans, ceux qui devront gérer les conséquences des actes iniques des « responsables » d’aujourd’hui.

Il y a encore moyen de les aider : avec tous les militants sincères du PS, de Générations, de la France Insoumise, des environnementalistes, EELV a les moyens de mettre fin aux politiques destructrices menées tant au niveau local qu’au niveau national, sachant que le résultat que nous venons d’obtenir ne doit pas nous amener à avoir la « grosse tête ». Nous avons trop souffert des comportements hégémoniques de certains pour reproduire la même chose aujourd’hui. Pour ma part, je souhaite parler à égalité avec tous ceux qui pensent que le marqueur droite/gauche c’est aujourd’hui l’écologie.

 

L’écologie encore et toujours détournée

La préfecture de police a-t-elle le sens de l’humour ou pratique-t-elle le cynisme ? En tous cas, à l’occasion de cette belle manifestation pour le climat du 16 mars, on a encore pu constater que des fonds publics qui étaient normalement destinés pour l’écologie ont été utilisés à d’autres fins : ci-dessous une photo montrant qu’une camionnette devant lutter contre la pollution a en fait été utilisée pour une opération de maintien de l’ordre, deux domaines qui ont peu de choses à voir…

contrôles antipollution