Le sens de ma candidature aux élections législatives

Quand on est militant écologiste, les élections — du niveau local au niveau national — font partie des outils qui nous sont donnés, parmi d’autres, pour exposer nos idées et faire avancer nos combats. Après avoir soutenu à la présidentielle le candidat qui était porteur du projet le plus proche du nôtre, EELV a décidé, fort logiquement, de présenter partout dans le pays des candidats qui sont connus depuis longtemps pour leur engagement en faveur de l’écologie.

C’est ainsi que mon groupe local a jugé que j’étais le plus à même de mener ce combat dans la 6e circonscription du Val-d’Oise (Andilly, Deuil, Enghien, Margency, Montmagny, Saint-Gratien, Sannois, Soisy). Les thèmes que nous défendons localement et nationalement sont connus et nous aurons encore l’occasion de les rappeler. Mais, après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République et la nomination de son gouvernement, le vote EELV aura de plus un sens précis.

La nomination de Nicolas Hulot au poste de numéro 3 du gouvernement apporte évidemment une forte lueur d’espoir de voir aboutir les combats que nous menons. Le fait qu’il ait pris soin de mettre dans son titre « ministre de la transition écologique et solidaire » confirme sa conviction que les enjeux environnementaux et sociaux sont liés et montre qu’il entend agir. Mais nous constatons aussi qu’il va être bien seul dans ce gouvernement à la tendance libérale très marquée.

Alors, le meilleur moyen d’aider Nicolas Hulot à mener sa tâche et d’éviter sa marginalisation au sein du gouvernement, c’est qu’il y ait un vote massif en faveur des candidats écologistes lors des élections législatives. Et comme il est bien difficile parmi les candidats PS de connaître la poignée qui est réellement écologiste et que les candidats de la France insoumise veulent avant tout assurer leur hégémonie sur la gauche, le plus sûr moyen de donner à Nicolas Hulot les moyens d’agir est qu’il y ait un nombre significatif de députés EELV dans la nouvelle Assemblée.

Consternation

Entre Jean-Luc Mélenchon qui, dans la plus pure tradition gaullienne, annonce sa candidature à la présidence de la République, et Emmanuelle Cosse qui accepte d’entrer dans un gouvernement liberticide et antisocial, il y a de quoi désespérer beaucoup plus loin que Billancourt…

Déjà, François Hollande avait fait perdre son sens au mot « socialiste », maintenant c’est le mot « gauche » qui ne veut plus rien dire. Que la France soit, comme de nombreux pays, mal gouvernée, est déjà préoccupant. Mais qu’il n’y ait quasiment plus d’entités politiques constituées représentant une véritable alternative pour affronter les drames écologiques et humanitaires qui nous attendent crée une situation qui risque de très mal finir.

D’où pourra venir le sursaut ? Pourtant, les forces travaillant sincèrement à la promotion d’une réelle harmonie sociale et environnementale existent, il faudrait qu’elles commencent à se libérer de celles et ceux qui  se servent de l’action collective pour leur intérêt propre. Pour ma part, je vais continuer à y travailler à EELV.

Pourquoi je ne voterai pas EELV aux élections régionales

Au début de l’été, EELV a annoncé quels seraient ses candidats pour les élections régionales de décembre, du moins pour les premières places dans chaque département. Je ne voterai pas pour la liste présentée par mon parti, auquel j’appartiens depuis quinze ans. Pourquoi ?

Seul parmi les huit départements franciliens, le Val-d’Oise reste avec une tête de liste en blanc. Aucun militant ou militante écologiste du Val-d’Oise n’a été jugé digne d’occuper cette place par la direction et celle-ci a décidé de la réserver à une « personnalité d’ouverture ». Sauf qu’à ce jour cette personnalité d’ouverture n’a pas encore été trouvée, et les précédentes expériences en la matière n’incitent guère à l’optimisme.

L’affront aux militants n’étant pas suffisamment grand, cette même direction a décidé d’octroyer la deuxième place à Kader Bentahar, qui a peu de choses à voir avec le Val-d’Oise puisqu’il est vice-président au développement économique de la communauté d’agglomération de Clichy-sous-Bois-Montfermeil en Seine-Saint-Denis. Et, bien qu’il soit étiqueté EELV, la pauvreté de son blog, où ne figurent que quelques copiés-collés de communiqués de militants de Vaujours ou du national, montre de plus que ce n’est ni un militant ni un écologiste.

Alors pourquoi la direction nationale d’EELV lui donne cette place ? Parce que, face à la masse d’adhésions de complaisance opérées par le maire de Sevran, Kader Bentahar a réussi à faire mieux et à redonner une majorité en Seine-Saint-Denis au courant majoritaire Cosse-Duflot. Pareille performance méritait bien une récompense, et, les premières places en Seine-Saint-Denis étant déjà occupées par des incontournables, il a donc été décidé de l’envoyer ailleurs.

La direction du parti va se défendre de ces mauvais procédés en disant que ce n’est pas elle qui a décidé mais, comme le prévoient les statuts, le conseil politique régional (CPR) qui est le « parlement » du parti au niveau régional. Sauf que, en réalité, ce conseil politique régional est largement composé de personnes qui, directement ou indirectement, doivent leur emploi à des élus Verts et sont donc « naturellement » solidaires des choix opérés par leurs chefs. De fait, tout est complètement verrouillé dès que les chefs de courant, ne raisonnant plus qu’en termes de rapports de forces et de renvois d’ascenseurs, se sont répartis entre eux les postes de pouvoir.

Ces problèmes existaient déjà du temps des Verts, mais ont été largement amplifiés avec Europe Ecologie. A ce stade, et en particulier tant qu’il ne sera pas mis un coup d’arrêt au système des adhésions de complaisance, je ne vois pas ce qui peut sortir EELV de l’abîme dans lequel il est en train de s’enfoncer. A l’heure où il y a tant de choses importantes à défendre, c’est évidemment désastreux. D’où pourra venir le sursaut indispensable ?

 

Les candidats aux élections départementales à l’affiche

Il est quelque chose d’assez frappant quand on regarde, même de loin, les panneaux des cinq candidats aux élections départementales du canton de Montmorency. A l’exception du binôme Europe Ecologie Les Verts, tous ont mis leur affiche en double exemplaire. Pas deux affiches dont l’une complèterait l’autre, non, deux identiques côte à côte. Comme quoi l’important n’est pas le message que l’on veut faire passer, l’important c’est d’occuper l’espace.

D’autant que le message potentiel est des plus réduits : « Expérience et proximité » pour les sortants, ce qui n’est pas faux mais qui n’indique en rien une direction à suivre, pas plus que « Ensemble bâtissons le Val-d’Oise de demain » pour leurs concurrents de droite. Reconnaissons que le FN a un message de nature politique quand il parle des « trahisons de l’UMPS », mais il n’a rien d’autre à proposer que « l’espérance bleue Marine » dont finalement on ne sait pas grand-chose hormis des positionnements idéologiquement inacceptables. Et la palme de l’insignifiance revient hélas au PS avec « le Val-d’Oise qui nous rassemble ».

Pas de grands discours sur l’affiche Europe Ecologie Les Verts mais le slogan « Solidarité avec les personnes, avec les territoires, avec la planète » indique au moins clairement les priorités auxquelles les responsables politiques ont à faire face. Et nous ne jugeons pas utile de le répéter sur les panneaux associatifs pour tenter de le faire rentrer dans le crâne de nos concitoyens, le message est suffisamment clair pour parler au cœur et à l’intelligence de chacune et chacun.

Coup d’envoi des élections départementales

Le conseil politique départemental d’Europe Ecologie Les Verts Val-d’Oise a voté à l’unanimité le 15 septembre une stratégie d’autonomie de notre parti pour les élections départementales de mars prochain, avec possibilité d’accords locaux ponctuels avec d’autres forces de gauche à l’exclusion du PS. Cette orientation politique a été validée à une très large majorité le lendemain par le conseil politique régional, instance staturairement habilitée à le faire.

Pour notre nouveau canton de Soisy-Montmorency, nos talentueux candidats lors du dernier renouvellement, Catherine David-Delcombre et Jean-François Patingre, ont été désignés. Pour ma part, j’ai été de nouveau chargé d’aller défendre nos couleurs dans le canton de L’Isle-Adam où se trouve le dossier emblématique du lac de Beaumont, occasion aussi de dénoncer la politique anti-sociale de l’actuel président du conseil général, Arnaud Bazin.

En plus de continuer à poser les problématiques écologiques dans le débat public, notre rôle sera aussi de dire, à tout le peuple de gauche désespéré par la trahison des dirigeants du PS, qu’il existe une alternative crédible à gauche, Europe Ecologie Les Verts.

Inquiétude et soulagement après le changement de gouvernement

Inquiétude, parce que le remplacement de Jean-Marc Ayrault par Manuel Valls montre que le président de la République n’a rien compris au message que viennent d’adresser les Français. La ligne politique est mauvaise et de plus elle va maintenant être menée par quelqu’un qui ne peut qu’aller plus loin dans la dérive à droite, avec pour seul effet visible que les riches seront de plus en plus riches et que les pauvres seront de plus en plus pauvres. Forcément, un tel délitement social ne peut que mal finir.

Soulagement, parce que mon parti, Europe Ecologie Les Verts, a décidé de ne pas apporter sa caution à cette dérive. La décision a été prise en quelques heures par le bureau exécutif, mais, en tranchant dans ce sens, ses membres ont, eux, écouté ce que disaient les militants depuis plusieurs semaines. Cela veut dire que, malgré les nombreux nuages noirs, le pire n’est pas inéluctable.

Le pire n’est pas inéluctable parce que cela va permettre que EELV retrouve de la crédibilité après ce passage au gouvernement qui malheureusement n’a montré aucune évolution écologique palpable — au cours de la campagne municipale j’ai pu constater à quel point cette participation gouvernementale nous desservait auprès des Soiséennes et des Soiséens sensibles à l’écologie. Alors, maintenant, nous allons pouvoir défendre  notre projet sur la place publique sans avoir de boulet au pied, jusqu’à devenir la colonne vertébrale d’une réelle alternative à proposer au pays.

Nous devons travailler à ce rassemblement, avec le Front de gauche bien sûr, mais aussi avec tous les socialistes sincères abasourdis par la déliquescence dans laquelle sombre leur parti et, surtout, avec tous les citoyens qui, indépendamment du clivage droite/gauche, se rendent compte que la prise en compte de la problématique écologique est aujourd’hui tout simplement… vitale.

La position d’EELV Vallée de Montmorency pour les élections municipales

Lors de sa dernière réunion, le groupe EELV Vallée de Montmorency que j’ai le plaisir d’animer a précisé sa position quant aux élections municipales à venir. Rappelons que ce groupe est souverain en ce qui concerne les élections municipales, et que son périmètre recouvre exactement celui de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam), y compris Enghien qui doit nous rejoindre le 1er janvier 2014.

La communauté d’agglomération étant maintenant l’échelle pertinente pour mettre en place des projets touchant vraiment la vie des citoyennes et des citoyens dans leur quotidien, nous souhaitons qu’il y ait un accord global entre toutes les forces de gauche et écologistes au niveau de la communauté d’agglomération.

Sans que cela soit exhaustif, cet accord devra faire le constat de fortes convergences de vue sur au moins les sujets suivants :
— l’Avenue du Parisis (BIP) ;
— la vidéosurveillance ;
— un plan mobilité privilégiant les transports collectifs et les circulations douces ;
— la gestion des déchets ;
— la limitation des nuisances aériennes.

Cet accord devra également prévoir une juste répartition de la place des différentes composantes, en particulier pour les têtes de listes municipales et les conseillers communautaires.

S’il n’était pas possible d’arriver à un accord global au niveau de la communauté d’agglomération, un accord particulier dans telle ou telle ville de la communauté n’aurait évidemment pas de sens, et dans ce cas EELV présenterait le maximum de listes autonomes dans les villes de la Cavam.

 

Europe Ecologie Les Verts défend les avancées du SDRIF

Le Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), qui a été élaboré et voté par la majorité de gauche du conseil régional, est soumis à enquête publique jusqu’à fin avril. Ce projet de schéma ayant été violemment attaqué par la droite et mollement défendu par l’opposition PS-PC lors de la séance du conseil général du Val-d’Oise du 18 janvier, le groupe Vallée de Montmorency d’Europe Ecologie Les Verts distribue un tract pour inviter les citoyens à se mobiliser pour défendre les avancées contenues dans le SDRIF.

Avenue du Parisis (BIP), nuisances aériennes, terres agricoles, plaine de Pierrelaye, logement, travail et place des associations sont les principaux sujets évoqués dans ce tract que l’on trouve également ici : cavamécologie sdrif.

Précision : contrairement à ce qui est écrit, Michel Montaldo n’est pas vice-président à l’environnement du conseil général, mais vice-président chargé du Grand Paris. La confusion vient du fait que c’est lui qui anime le Conseil val-d’oisien du développement durable, mélange des genres qui en dit long sur les conceptions du département en matière de développement durable…