Sans même parler de la sécurité qui reste aléatoire et du stockage des déchets qui reste insoluble — problèmes qui pourtant devraient être suffisants pour sortir de l’énergie nucléaire dans les meilleurs délais —, la fable qui consistait à nous faire croire que l’énergie nucléaire était une énergie bon marché perd un peu plus de crédibilité chaque jour.
En effet, outre le fait que le coût faramineux du démantèlement des centrales obsolètes n’a jamais été pris en compte (une des raisons pour lesquelles François Hollande ne tient pas sa promesse de fermeture de Fessenheim ?), les problèmes techniques rencontrés par l’EPR de Flamanville font que celui-ci est en passe de devenir le fiasco industriel du siècle ! L’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) vient d’émettre de sérieux doutes sur la fiabilité de la cuve principale devant accueillir le cœur du réacteur et se demande s’il n’est pas opportun d’arrêter le chantier en attendant d’y voir plus clair.
Quand on pense qu’on nous avait vendu cet EPR comme le nec plus ultra de la nouvelle génération de réacteurs nucléaires mais qu’il a déjà trois ans de retard et que son budget a triplé pour avoisiner aujourd’hui 10 milliards d’euros… Qui au final paiera la facture ?