Centenaires

Les médias se plaisent à évoquer que ces J.O. Paris 2024 marquent le centenaire des J.O. Paris 1924. Pourquoi pas… Mais pour moi 2024 appelle un autre centenaire qui fait aussi écho à la situation d’aujourd’hui : la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives de 1924.

Désunie, la gauche perd les élections législatives de 1919. Elle en tire les leçons pour les élections de 1924 et présente partout des listes communes (radicaux-socialistes, socialistes, indépendants ou unifiés) et gagne une confortable majorité. De ce fait, le bras-de-fer qui oppose le Cartel des gauches au président de la République Alexandre Millerand — qui avait commencé sa vie politique à gauche mais avait viré à droite et exerçait sa fonction de façon de plus en plus interventionniste (tiens tiens…) — contraint celui-ci à démissionner.

Emmanuel Macron ferait bien de tirer les leçons de cette épisode et de nommer rapidement Lucie Castets à Matignon s’il ne veut pas finir dans les poubelles de l’histoire.

Le sport j’adore, les JO j’abhorre !

Le sport c’est super ! Que ce soit dans les disciplines individuelles ou dans les sports collectifs, dans la plupart des cas la pratique sportive permet de se sentir bien dans son corps et par voie de conséquence bien dans sa tête. Pour les jeunes cela a une importante valeur éducative, pour les plus âgés cela permet d’entretenir la forme et de ralentir le vieillissement. Et, quand il est pratiqué en club, le sport est aussi un outil important pour favoriser le vivre ensemble.

En quoi retrouve-t-on ces valeurs et ces bienfaits dans les Jeux olympiques ? Le fait de vouloir être le meilleur au niveau mondial, de surclasser des milliards d’êtres humains, oblige à une préparation équivalente à de l’esclavage sans droits sociaux pour pousser un corps à l’extrême limite de ses possibilités naturelles, conduisant fatalement à être tenté par des moyens artificiels allant du dopage classique aux manipulations génétiques.

Quand ce n’est pas le sportif lui-même qui en prend l’initiative, les États, en particulier les États totalitaires, s’en chargent pour lui avec des moyens sensiblement plus importants. Parce que, au final, que ce soit les grandes puissances ou les pays émergents, tous vont compter et mettre en avant le nombre de médailles, le nombre de fois où leur drapeau sera hissé et leur hymne joué, donc exacerber un nationalisme qui n’a pas grand-chose à voir avec les valeurs qu’était censé porter l’olympisme.

Sans même parler des dessous financiers de toute cette affaire, les Jeux olympiques ne sont décidément plus un événement qui sert le sport !