Des militants de gauche “réquisitionnent” la clinique du Lac

Samedi matin à la clinique du Lac

A l’initiative du Parti de gauche, des militants ont mené samedi matin une action symbolique pour dénoncer le scandale des nombreux bâtiments inoccupés alors qu’il y a tant de familles qui sont mal logées voire pas logées du tout.

Pour cette première, ils avaient choisi la clinique du Lac à Soisy, lieu particulièrement emblématique puisque cela fait maintenant cinq ans que ces locaux sont vides. Bien sûr, transformer ces bâtiments en logements même provisoires n’est pas une chose facile ni techniquement ni juridiquement. Mais il est bon que de telles actions soient menées pour que chacun prenne conscience de l’ampleur du problème et que la puissance publique prenne les mesures qui s’imposent.

Vu les conceptions sociales et économiques du maire de Soisy, voilà en tout cas une information que vous ne risquez pas de trouver dans la presse municipale officielle !

 

La droite départementale vent debout contre le projet de SDRIF

Avant qu’il soit soumis à enquête publique au printemps, le conseil général devait donner son avis sur le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Ce 18 janvier il a émis un avis négatif à l’unanimité puisque, après avoir défendu mollement le schéma, la gauche avait décidé de ne pas participer au vote. Les arguments exposés par la droite pour justifier son rejet sont proprement hallucinants.

Dans sa présentation du projet de délibération, Michel Montaldo énumère tout une série de raisons dont : la création prévue d’une autorité centralisatrice du logement ; le fait que les projets du Dôme de Sarcelles et Europacity de Gonesse ne sont pas inscrits ; que de nouvelles études soient demandées pour la plaine de Pierrelaye ; qu’il soit recherché de réduire les nuisances dues à Roissy ; et que l’avenue du Parisis soit prévue à 2 × 1 voie, ce qui enlève beaucoup d’intérêt au projet !

Philippe Sueur insiste sur son opposition à l’autorité centrale du logement, trouve que 2 × 1 voie pour l’avenue du Parisis ce n’est pas sérieux et que dans ce SDRIF pèse lourd le poids de l’idéologie verte ! En conclusion, le président Arnaud Bazin assène que c’est le développement économique qui aurait dû guider le SDRIF et que ce n’est pas le cas, que celui-ci est malthusien et vert. Surtout, avec ce SDRIF, il craint que les juges donnent souvent raison aux associations écologistes qui attaqueront les projets.

Après de telles déclarations, on sait où se trouvent les défenseurs du développement durable !

 

Tours de passe-passe autour du logement social

Avec un taux de l’ordre de 24 %, la proportion de logements sociaux sur le territoire de Soisy est tout à fait correcte. Mais presque tous appartiennent à des bailleurs privés (France Habitation, 3F, Valestis), la Ville de Soisy n’en détenant quasiment pas en propre. Pourtant, elle se débrouille pour exercer un droit d’attribution sur bon nombre d’entre eux (plus de 300 sur un total de 1.800). Par quel tour de passe-passe ?

Tout simplement en achetant aux bailleurs des « droits directs d’attribution » : le conseil municipal du 20 décembre a encore décidé d’acheter à la société Efidis, pour la somme de 115.000 euros, 4 nouveaux droits directs d’attribution sur une durée de 25 ans.

Cette dépense ne sert donc absolument pas à améliorer l’offre de logement social, elle sert uniquement à acheter du pouvoir, en misant sur le fait que le demandeur qui aura eu l’impression de devoir son logement à la Mairie saura ensuite se comporter en bon électeur.

Cette façon de dépenser l’argent de la Ville étant totalement improductive et moralement douteuse, le groupe Soisy pour Tous (PS-EELV) n’a pas voté cette délibération.