Le Conseil val-d’oisien du développement durable pédale dans le vide

Tout en émettant un auto-satisfecit quant à son action, le président du Conseil val-d’oisien du développement durable (CVDD), Michel Montaldo, a regretté « le manque d’intérêt de la presse et le manque d’intérêt des étudiants » pour les travaux de ce conseil lors de la présentation du rapport d’étape de son activité lors de la séance plénière du conseil général de la semaine dernière.

Mais, malgré la qualité de la plupart des personnalités participant à ce conseil, comment s’intéresser à ses travaux vu les contraintes définies par l’autorité politique ? D’une part, on ne lui demande pas de s’occuper des problèmes d’aujourd’hui, mais de faire des projections à l’horizon 2030 ; d’autre part, on ne lui demande pas quelles mesures il serait nécessaire de prendre pour cesser de contribuer au réchauffement climatique, mais quelles mesures il faudra prendre pour s’adapter au changement climatique ! Autrement dit, on ne veut surtout pas que le CVDD puisse avoir une influence sur la politique menée par le conseil général !

M. Montaldo, prenez la décision que le CVDD doit proposer les mesures qu’il faut prendre tout de suite pour répondre à l’urgence écologique, et vous verrez que de nombreux Val-d’Oisiens s’intéresseront à vos travaux…

 

Europe Ecologie Les Verts défend les avancées du SDRIF

Le Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), qui a été élaboré et voté par la majorité de gauche du conseil régional, est soumis à enquête publique jusqu’à fin avril. Ce projet de schéma ayant été violemment attaqué par la droite et mollement défendu par l’opposition PS-PC lors de la séance du conseil général du Val-d’Oise du 18 janvier, le groupe Vallée de Montmorency d’Europe Ecologie Les Verts distribue un tract pour inviter les citoyens à se mobiliser pour défendre les avancées contenues dans le SDRIF.

Avenue du Parisis (BIP), nuisances aériennes, terres agricoles, plaine de Pierrelaye, logement, travail et place des associations sont les principaux sujets évoqués dans ce tract que l’on trouve également ici : cavamécologie sdrif.

Précision : contrairement à ce qui est écrit, Michel Montaldo n’est pas vice-président à l’environnement du conseil général, mais vice-président chargé du Grand Paris. La confusion vient du fait que c’est lui qui anime le Conseil val-d’oisien du développement durable, mélange des genres qui en dit long sur les conceptions du département en matière de développement durable…

 

A quand un plan de formation pour les conseillers généraux ?

A la séance ordinaire du conseil général du 22 février il y avait à l’ordre du jour un rapport sur « la situation du département du Val-d’Oise en matière de développement durable ».

Comme souvent quand on veut masquer l’absence de contenu, Michel Montaldo a passé un powerpoint parlant de beaucoup de choses et employant de jolis mots, mais ne décrivant aucune action concrète entreprise pour réduire l’empreinte écologique de la collectivité. Comble du cynisme ou de l’ignorance on ne sait, il a évoqué le développement de l’Avenue du Parisis comme un élément faisant partie du développement durable !

Ne devrait-on pas faire passer un examen aux candidats afin de s’assurer qu’ils ont un minimum de connaissances avant d’être autorisés à se présenter ? Ou leur assurer une formation dès leur élection ?

 

 

La droite départementale vent debout contre le projet de SDRIF

Avant qu’il soit soumis à enquête publique au printemps, le conseil général devait donner son avis sur le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Ce 18 janvier il a émis un avis négatif à l’unanimité puisque, après avoir défendu mollement le schéma, la gauche avait décidé de ne pas participer au vote. Les arguments exposés par la droite pour justifier son rejet sont proprement hallucinants.

Dans sa présentation du projet de délibération, Michel Montaldo énumère tout une série de raisons dont : la création prévue d’une autorité centralisatrice du logement ; le fait que les projets du Dôme de Sarcelles et Europacity de Gonesse ne sont pas inscrits ; que de nouvelles études soient demandées pour la plaine de Pierrelaye ; qu’il soit recherché de réduire les nuisances dues à Roissy ; et que l’avenue du Parisis soit prévue à 2 × 1 voie, ce qui enlève beaucoup d’intérêt au projet !

Philippe Sueur insiste sur son opposition à l’autorité centrale du logement, trouve que 2 × 1 voie pour l’avenue du Parisis ce n’est pas sérieux et que dans ce SDRIF pèse lourd le poids de l’idéologie verte ! En conclusion, le président Arnaud Bazin assène que c’est le développement économique qui aurait dû guider le SDRIF et que ce n’est pas le cas, que celui-ci est malthusien et vert. Surtout, avec ce SDRIF, il craint que les juges donnent souvent raison aux associations écologistes qui attaqueront les projets.

Après de telles déclarations, on sait où se trouvent les défenseurs du développement durable !