Triangle de Gonesse : les écologistes s’invitent au conseil départemental

Au début de la séance ordinaire du conseil départemental de ce 16 octobre, plusieurs militants écologistes installés dans le public ont déployé une banderole réclamant que le BHNS devant relier les RER B et D ne passe pas à travers champs, ce qui aurait pour effet de réduire encore la surface des terres agricoles alors qu’un tracé alternatif a été proposé par les associations de défense de l’environnement. Une lettre ouverte a également été distribuée aux conseillers départementaux.

Le président du conseil départemental, Arnaud Bazin, a été très correct, et a permis à Bernard Loup, représentant le Collectif pour le Triangle de Gonesse, de s’exprimer. Sans oublier bien sûr le débat de fond sur l’urbanisation du Triangle de Gonesse, la première demande du collectif est que le conseil départemental ne passe pas en force et attende que soit jugé le recours qui a été déposé au tribunal administratif de Cergy pour commencer les travaux. Dans sa réponse, Arnaud Bazin n’a guère laissé d’espoir à ce sujet…

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Une fois encore, Hollande et Valls trahissent Jaurès

Incroyable que des gens qui se disent socialistes puissent parler de « violences inacceptables » et traitent de « voyous » ceux qui souffrent dans leur chair et sont exaspérés par le cynisme de plus en plus violent dont fait preuve le monde de la finance internationale. N’ont-ils pas lu Jaurès ?

Voici ce que déclarait Jean Jaurès devant la Chambre des députés il y a plus d’un siècle, le 19 juin 1906 :  « Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale. […] Ainsi, tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité. »

Il est vrai que, quand on a tourné le dos à ses engagements électoraux et berné le peuple de gauche, on n’en est plus à une trahison près.

Soisy vote un plan d’aménagement et de développement durables complètement bidon

Alors que c’est un sujet qui aurait dû faire l’objet d’un vaste débat en amont, ce jeudi 24 septembre le conseil municipal de Soisy s’est vu soumettre, presque par surprise, l’approbation d’un projet d’aménagement et de développement durables (PADD) devant servir à l’élaboration du plan local d’urbanisme (PLU) qui est actuellement en cours de révision.

Comme bien souvent dans ce genre de document, le texte est truffé de belles phrases à la sauce écolo, mais sans aucune mesure marquant un réel changement de cap, bien au contraire. La première preuve étant qu’il est largement construit autour de l’avenue du Parisis qui doit bientôt éventrer la ville, projet anti-écologique par excellence.

Passons sur les phrases incantatoires du genre « protéger et accroître la faune et la flore sur la commune », « créer des synergies entre les centres commerciaux d’entrée de ville et le commerce de centre-ville » ou « limiter les nuisances en diminuant les nuisances sonores à la source ». Le point le plus novateur et le plus concret était « permettre l’émergence d’une centralité en pied de gare : proposer une dynamique commerciale à associer avec la future avenue du Parisis ». Exprimé plus clairement, cela veut dire créer des logements et des commerces autour de la gare du Champ-de-Courses, ce qui, du point de vue de la politique des déplacements, paraît intelligent.

Hélas hélas, quand je demande au maire de préciser ses projets sur ce point, il me répond que, en fonction d’une loi votée récemment, il est obligatoire de mettre cette disposition dans le PADD parce que sinon il ne serait pas validé par la préfecture mais que, évidemment, vu l’hippodrome et le BIP, il n’est pas question de faire quoi que ce soit à cet endroit…

Le pays où l’on vote des dispositions tout en sachant pertinemment qu’elles ne seront pas appliquées est un pays où la démocratie est bien malade… Comment veut-on qu’ensuite les citoyens aient confiance en leurs élus ?