Le maire adjoint à l’environnement trouve trop compliqué de faire une piste cyclable

Lors du conseil municipal du 6 novembre 2014, j’avais émis la suggestion de profiter des travaux en cours chemin du Parc pour créer un contresens cyclable. A mon grand étonnement, le maire en avait accepté le principe et déclaré qu’il fallait que je sois invité à une prochaine commission de l’environnement pour en étudier les modalités.

Après rappel de ma part en octobre 2015 et plusieurs reports, je n’ai finalement été invité à cette commission que le 3 février 2016 ! Où les services techniques et les élus de la majorité ont surtout fait état de toutes les difficultés que présentait ce petit aménagement. Néanmoins, je suis reparti avec le sentiment qu’ils étaient déterminés à trouver les solutions et à les mettre en œuvre.

Las ! A la lecture du compte-rendu de la réunion du 23 juin 2016 de cette commission, j’apprends que « le contresens n’est pas envisageable » (pourquoi ?) et qu’il a été demandé aux services techniques de retravailler le projet en créant une voie montante et une voie descendante. Après étude cela a été chiffré à 16.000 euros (!) mais il n’a pas été trouvé de solution pour remédier à la dangerosité du débouché sur la place de Verdun. Conclusion, 4 membres sont défavorables à la mise en place de cette piste cyclable et 1 membre s’abstient…

Pour faire bonne figure, le maire adjoint à l’environnement, Michel Verna, ajoute qu’il « pense qu’il est préférable de travailler sur un maillage cohérent et non par la mise en place de pistes éparses ». Beau raisonnement mais, depuis 8 ans qu’il est au conseil municipal et 2 ans qu’il est maire adjoint, il n’a jamais fait la moindre proposition dans ce sens…

 

Victoire provisoire des démocraticides à Notre-Dame-des-Landes

Malgré la victoire du « oui » au référendum sur Notre-Dame-des-Landes, les opposants à l’aéroport ont annoncé qu’ils continuaient le combat et ils ont bien raison, tant les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce référendum sont scandaleuses :

— c’est un projet que les régions Bretagne et Pays de la Loire sont appelées à financer, mais le gouvernement a décidé de consulter sur le seul périmètre qui pouvait lui être favorable, le département de Loire-Atlantique ;
— la question posée aux électeurs induisait volontairement en erreur puisqu’il ne s’agit pas du transfert de l’aéroport Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes mais de la construction d’un nouvel aéroport, Nantes-Atlantique restant de toutes façons en activité.

Cette façon d’utiliser les outils de la démocratie pour arriver à ses fins est porteuse de tous les dangers parce que les citoyens finissent par se dire que c’est la démocratie qui est source de tous leurs maux, avec toutes les conséquences populistes que l’on peut imaginer. Nos gouvernants sont en train de tuer la démocratie, il est urgent de les mettre hors d’état de nuire.

C’est ce gouvernement qui est dangereux, c’est ce gouvernement qu’il faut interdire

Non content d’exploiter de façon particulièrement indigne les dégradations lors des dernières manifestations — alors que de nombreux observateurs dont des syndicats policiers s’étonnent de certaines consignes données aux forces de l’ordre —, ce gouvernement franchit un pas de plus dans l’ignominie en osant interdire une manifestation déclarée par les plus grandes organisations syndicales.

Comme y appelle la Ligue des droits de l’homme c’est donc maintenant — sous un gouvernement prétendûment de gauche — la liberté de manifester qu’il faut défendre et bien sûr j’y serai. Tout en sachant que, tant que ce Premier ministre pyromane sera à Matignon, le pays ne pourra retrouver la paix.

Évidemment Nicolas Hulot

Je ne vais pas faire moi aussi mon « appel du 18 juin » mais maintenant que le congrès de mon parti, Europe Ecologie Les Verts, est passé, il est utile de s’occuper de l’étape suivante, l’élection présidentielle.

Je pense toujours autant de mal de cette élection qui est la clé de voûte d’un système reposant sur un seul homme qui peut si facilement s’affranchir des engagements qu’il a pris devant ceux qui lui ont fait confiance. Toutefois, ce n’est pas encore la dictature, et autant essayer d’utiliser au mieux les outils qui sont à notre disposition, l’élection présidentielle en étant une parmi d’autres.

Quelle que soit l’estime que j’ai pour Eva Joly qui nous a apporté beaucoup, j’avais dès 2011 voté pour Nicolas Hulot à la primaire des écologistes parce qu’il était déjà par son action, par son évolution et par sa popularité, l’homme de la situation. Il l’est évidemment encore plus aujourd’hui alors que les partis de gauche et de droite ont fait preuve de leur impuissance face au monde de la finance, que la menace populiste se fait de plus en plus pesante et que les désastres écologistes risquent de nous atteindre de plus en plus rapidement.

Même si c’est dans une regrettable tradition de la Ve République, il faut bien reconnaître que lui seul peut réussir ce rendez-vous avec le peuple de France et engager les transformations que l’urgence écologique et sociale impose. C’est pourquoi, modestement, j’espère et soutiens la candidature de Nicolas Hulot à l’élection présidentielle.