Ce gouvernement libéral a maintenant besoin de la violence meurtrière pour imposer ses projets nocifs

Après les ministres de l’Intérieur Marcellin, Poniatowski et Bonnet, tristement célèbres pour leur conception musclée du maintien de l’ordre, j’avais noté, en 1981 avec l’arrivée de la gauche au pouvoir et Gaston Defferre au ministère de l’Intérieur, une nette baisse de tension lors des manifestations.

Mais aujourd’hui la mort tragique de Rémi Fraisse, tombé alors qu’il manifestait pacifiquement contre le projet de barrage de Sivens destiné à accroître les profits de l’industrie agro-alimentaire et menaçant 94 espèces protégées, apporte une preuve supplémentaire que ce gouvernement n’est pas de gauche.

Cela fait maintenant des années que tous les démocrates dénoncent l’utilisation par les forces de police d’armes prétendument non létales (flash-balls, tasers) mais qui ont quand même des morts à leur actif. Ce gouvernement ne les a pas supprimées, il les utilise et, après le drame, s’essaie à des manipulations politiciennes. Manuel Valls avait déjà montré ce dont il était capable le 22 février lors de la manifestation à Nantes contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, on frémit en pensant au prochain degré que sa logique libérale ne manquera pas de lui faire franchir. Le libéralisme est un système intrinsèquement violent, et encore plus quand de plus en plus de monde s’aperçoit que ces gens nous mentent et nous envoient dans le mur.

 

La « résidentialisation » des Noëls perturbe la vie du quartier

Mises en place depuis déjà de longs mois, les grilles qui enserrent désormais les bâtiments du quartier des Noëls se sont refermées avant les vacances d’été. Assez logiquement, un certain nombre de locataires de France Habitation n’ont pas voulu payer pour les places de parking qu’ils avaient jusqu’alors gratuitement. De ce fait, de nombreuses places à l’intérieur de l’espace grillagé restent désespérément inoccupées, de jour comme de nuit.

Avec bien sûr la conséquence immédiate qu’on ne trouve plus aucune place de stationnement dans les rues alentour restées en accès libre, ce qui a un effet fortement négatif sur l’activité des commerçants de l’avenue Voltaire, alors que le maintien de ces commerces est une condition essentielle pour que ce quartier reste vivant.

C’est pourquoi, lors du conseil municipal du 13 octobre, j’ai officiellement demandé au maire ce qu’il pensait faire pour remédier à cette situation. Il m’a fait une réponse qui se voulait rassurante, comme quoi de nouveaux locataires allaient prendre les places de parking qui leur étaient attribuées et donc libérer les places extérieures ; qu’il allait créer 10 places avec parcmètre au début de l’avenue Voltaire ; et que — surprenante affirmation qui se révèle être fausse — les stationnements en épi de l’avenue Voltaire sont en zone bleue.

Si je ne doute pas du désir du maire de maintenir une activité commerciale dans ce quartier, je suis plus réservé sur ses moyens pour y parvenir. Et je trouve que nous avons là une nouvelle preuve que la privatisation d’espaces collectifs qui jusque-là étaient de fait publics apporte beaucoup plus d’inconvénients que ses supposés avantages.