Les mauvais procédés du maire de Soisy

Dans les quartiers frontaliers avec Montmorency, nous venons de découvrir des panneaux « modification des règles de circulation ». Concrètement, la rue des Molléons, jusqu’ici à double sens, a été mise en sens unique, mais d’une façon que n’importe quel observateur impartial qualifierait d’absurde. En effet, quand on débouche de la rue du Chat on peut tourner comme avant soit à droite soit à gauche mais en étant sûr de ne rencontrer personne en face puisque les sens interdits ont été inversés, de façon à ce que personne ne puisse parcourir la rue des Molléons sur toute sa longueur, que ce soit dans un sens ou dans l’autre.

Pourquoi une telle décision, prise de façon discrétionnaire par le maire ? Pour empêcher les Montmorencéens de rejoindre la D928, les obliger à emprunter d’autres itinéraires de préférence sur Montmorency (mais pas uniquement) et ainsi faire croire que la prolongation de l’Avenue du Parisis (BIP) est indispensable et obliger le maire de Montmorency, qui s’est prononcé contre cette infrastructure d’un autre âge, à changer d’avis.

Ajoutons que la mise en sens unique de la rue des Fanaudes procède du même raisonnement, mais que celle-ci impacte aussi négativement de nombreux Soiséens. L’utilisation de ses pouvoirs par le maire de Soisy au profit de ses fantasmes personnels au détriment de l’intérêt général est inqualifiable.

Si les sortants arrêtaient les mensonges, il y aurait peut-être moins d’abstentions aux élections

En général Luc Strehaiano sort un tract insultant ses adversaires le dernier jour de campagne avant les élections, leur ôtant toute possibilité de réponse.

Aujourd’hui, comme il l’a fait lors de sa première élection en 1995, il sort le dernier jour un tract pour tromper les électeurs.

Alors qu’il a écrit un texte avec Aziza Philippon disant « Nous sommes donc partisans de continuer l’étude de la réalisation de l’avenue du Parisis », il distribue, au moins à Montmorency, un tract voulant faire croire qu’il est contre le BIP, s’abritant derrière le fait que l’autre membre de son binôme participait à une liste qui était contre. Mais, entre la nouvelle venue et celui qui est premier vice-président du conseil départemental depuis des lustres et qui a toujours été pour le BIP, lequel va l’emporter ?

Avec de telles méthodes, il ne faudra plus s’étonner ensuite que les électeurs se détournent des urnes !

De la constance dans les convictions

Madame Aziza Philippon était candidate l’année dernière aux élections municipales sur la liste de Maxime Thory qui écrivait : « Nous sommes opposés au projet du BIP, qui couperait Montmorency en deux et serait source de fortes nuisances pour les Montmorencéens ».

Aujourd’hui candidate aux élections départementales en binôme avec Luc Strehaiano, elle signe un courrier où elle déclare : « Nous sommes donc partisans de continuer l’étude de la réalisation de l’avenue du Parisis ».

Comment voulez-vous que les citoyens aient ensuite confiance dans la représentation politique ?

Faire barrage à la droite et l’extrême droite

La logique des scrutins à deux tours c’est qu’au premier tour on choisit et qu’au second tour on élimine. Et, pour éliminer la droite et l’extrême droite en Ile-de-France dimanche prochain il n’y a qu’une seule possibilité, c’est voter pour la liste conduite par Claude Bartolone, même quand on se demande comment quelqu’un qui soutient la politique de ce gouvernement peut encore se prétendre de gauche.

Dans le même temps il faut savoir reconnaître que le bilan de la majorité sortante du conseil régional est plutôt positif. Surtout, il faut avoir conscience que l’arrivée à la tête de la région de Valérie Pécresse — dont la démagogie laisse sans voix les politiciens les plus endurcis — avec son programme anti-écologique serait une catastrophe pour l’avenir de l’Ile-de-France.

Dans le Val-d’Oise nous aurons d’autant moins de mal à voter pour la liste de rassemblement de la gauche et des écologistes que la tête de liste départementale a été confiée à Pierre Serne, qui bénéficie d’un excellent bilan en tant que vice-président aux transports de la région. Et que nous savons que nous pourrons encore plus compter sur lui pour lutter contre les grands projets inutiles (BIP, Europacity) et construire ensemble des projets de vie alternatifs.

Soisy vote un plan d’aménagement et de développement durables complètement bidon

Alors que c’est un sujet qui aurait dû faire l’objet d’un vaste débat en amont, ce jeudi 24 septembre le conseil municipal de Soisy s’est vu soumettre, presque par surprise, l’approbation d’un projet d’aménagement et de développement durables (PADD) devant servir à l’élaboration du plan local d’urbanisme (PLU) qui est actuellement en cours de révision.

Comme bien souvent dans ce genre de document, le texte est truffé de belles phrases à la sauce écolo, mais sans aucune mesure marquant un réel changement de cap, bien au contraire. La première preuve étant qu’il est largement construit autour de l’avenue du Parisis qui doit bientôt éventrer la ville, projet anti-écologique par excellence.

Passons sur les phrases incantatoires du genre « protéger et accroître la faune et la flore sur la commune », « créer des synergies entre les centres commerciaux d’entrée de ville et le commerce de centre-ville » ou « limiter les nuisances en diminuant les nuisances sonores à la source ». Le point le plus novateur et le plus concret était « permettre l’émergence d’une centralité en pied de gare : proposer une dynamique commerciale à associer avec la future avenue du Parisis ». Exprimé plus clairement, cela veut dire créer des logements et des commerces autour de la gare du Champ-de-Courses, ce qui, du point de vue de la politique des déplacements, paraît intelligent.

Hélas hélas, quand je demande au maire de préciser ses projets sur ce point, il me répond que, en fonction d’une loi votée récemment, il est obligatoire de mettre cette disposition dans le PADD parce que sinon il ne serait pas validé par la préfecture mais que, évidemment, vu l’hippodrome et le BIP, il n’est pas question de faire quoi que ce soit à cet endroit…

Le pays où l’on vote des dispositions tout en sachant pertinemment qu’elles ne seront pas appliquées est un pays où la démocratie est bien malade… Comment veut-on qu’ensuite les citoyens aient confiance en leurs élus ?

 

Avenue du Parisis : le PS n’en est plus à un mensonge près

Dans le tract de 4 pages que le PS du canton de Montmorency a commencé à distribuer, le candidat socialiste Romain Eskenazi n’hésite pas à affirmer : « Nous nous opposons au projet de l’Avenue du Parisis (BIP – portion Ouest) qui défigurera nos territoires. »

Mais, dans une intervention solennelle au conseil municipal de Soisy le 20 décembre 2012, sa cocandidate socialiste Anne Mokry déclarait (question n° 4 : Avenue du Parisis – projet présenté par le conseil général du Val-d’Oise – avis dans le cadre de la concertation, page 16 du procès-verbal officiel) : « Mme Mokry insiste sur le besoin d’imagination pour repenser ce projet qui doit répondre à certains besoins. Cette avenue doit être un rayonnement car elle doit servir à tout le monde dans la région Ile-de-France ; le projet doit être départemental et régional. »

Quelle confiance peut-on accorder à ces candidats qui affirment des choses complètement contradictoires suivant l’endroit où ils se trouvent ? Lequel l’emportera sur l’autre si jamais ils étaient tous les deux élus ?

 

Les élections municipales, une occasion de faire reculer l’Avenue du Parisis

L’association Oxygène de Soisy organise le 5 décembre une conférence-débat avec Vincent Gayrard, président des Amis de la Terre Val-d’Oise, et des membres d’associations du collectif Vivre sans BIP.

Cette réunion a pour objet d’exposer les éléments d’actualité sur l’Avenue du Parisis car, depuis la réunion du 25 septembre 2012 où les élus avaient pu mesurer l’hostilité des Soiséens à ce projet, plus de nouvelles. C’est le silence radio, mais les services techniques du conseil général continuent de plancher sur le sujet, et nul doute qu’il ressortira juste après les élections municipales.

Les élections municipales sont donc une bonne occasion pour faire entendre sa voix avant. Après, il sera trop tard !

Cette réunion se tient donc le jeudi 5 décembre à 20 h 30 salle Bleuets à la mairie de Soisy (préfabriqué au fond de la cour en passant sous le porche avenue du Général-de-Gaulle).

 

Que va-t-il pousser sur le terrain Filloux ?

Malgré le vote négatif des élus de gauche tant les conditions de cette acquisition ne sont pas claires, le conseil municipal du 19 septembre a donc décidé d’acquérir les terrains de l’ex-entreprise Filloux situés à l’angle de l’avenue du Général-de-Gaulle et de l’avenue du Général-Leclerc.

Plus précisément, le vote du conseil municipal portait sur l’octroi d’une indemnité de    1,250 M€ à la société Paris Ouest Immobilier, ce qui porte le coût total de l’acquisition        à 5 millions d’euros. En effet, celle-ci avait contesté devant la justice la préemption exercée par le maire en 2009 et a gagné tous ses procès, le tribunal administratif estimant que « le projet de la ville n’avait aucune réalité », jugement confirmé en appel et en cassation.

Il est normal que le maire ait préempté des terrains situés dans un endroit stratégique, à l’entrée du centre-ville. Ce qui est inquiétant en revanche c’est que, pas plus que devant le tribunal, il n’a pu expliquer au conseil municipal ce qu’il projetait de faire sur ce terrain. Y aurait-il un rapport avec l’avenue du Parisis (BIP) qu’il prévoit de faire passer pas loin ?

 

 

Confirmation de la coupure Est/Ouest pour l’Avenue du Parisis

Les craintes exprimées par Val-d’Oise Environnement lors du débat public se sont avérées fondées : lors de sa séance du 24 mai, le conseil général a entériné la coupure qui existe de fait entre les deux parties de l’Avenue du Parisis (BIP) qui restent à réaliser en autorisant le président à lancer l’enquête publique pour la partie Est (entre l’ex-N1 et Bonneuil-en-France), alors que pour la partie Ouest (entre Soisy et Groslay) il se contente de décider le lancement d’études complémentaires pour que « le projet puisse être modifié et amélioré en concertation avec les collectivités sur le territoire de la Cavam ».

C’est-à-dire qu’Arnaud Bazin continue la politique du « saussissonnage » inaugurée par ses prédécesseurs pour amener des populations qui refusaient le projet dans sa globalité à finir par l’accepter du fait des nuisances apportées par le début de réalisation. C’est une méthode particulièrement sournoise mais qui ne donne pour autant aucune pertinence à ce projet d’un autre siècle.

Dans cette configuration de réalisation par petits bouts, le TCSP (transport collectif en site propre) trouve évidemment encore moins sa place. On peut même parier que cet alibi aura été complètement oublié le jour où sera inauguré ce bout de tronçon, en admettant que celle-ci intervienne un jour.

 

Quand le président du conseil général prend en compte l’avis des réunions publiques

Le Parisien de ce matin nous apprend que « Arnaud Bazin s’insurge contre la décision du ministre ». La décision contre laquelle s’insurge Arnaud Bazin, c’est celle de valider la liaison TGV Roissy-Picardie en choisissant le tracé central parmi les deux hypothèses envisagées. C’est un choix qui peut effectivement se discuter, mais le plus savoureux réside dans l’argumentation d’Arnaud Bazin : il déclare que « ce choix est surprenant lorsqu’on sait que le 2 juillet 2012, élus et habitants ont rappelé leur hostilité au projet lors d’une réunion publique ».

Les habitants de Soisy, Montmorency, Groslay et Deuil sont donc rassurés, maintenant qu’ils savent qu’il est important pour le président du conseil général de tenir compte de l’avis exprimé lors des réunions publiques. Celui-ci, qui a pu constater lors des quatre réunions publiques de l’automne dernier l’hostilité des élus et des habitants à son projet d’Avenue du Parisis, va donc y renoncer !