Un PLU hors sol est voté au conseil municipal du 30 juin

Dans la droite ligne du PADD voté en septembre, le projet de PLU (plan local d’urbanisme) voté ce 30 juin au conseil municipal comporte plein de belles phrases sans doute obligatoires pour coller à l’air du temps mais qui ne sont portées par aucune volonté politique.

Un des exemples les plus criants, au chapitre « Faciliter les déplacements des Soiséens » est la phrase « s’assurer de la qualité des liaisons entre le pôle multimodal et les quartiers de Soisy-sous-Montmorency, notamment le centre-ville (liaison douce nord/sud) » : alors qu’il y avait l’opportunité de commencer à mettre en place cette liaison douce nord-sud avec le contresens cycliste chemin du Parc, la mairie y a finalement renoncé après dix-huit mois d’atermoiements (cf. mon article du 29 juin).

Quelle confiance les citoyens peuvent-ils avoir dans les politiques quand il y a une telle distance entre les discours et la réalité ? Pour marquer mon opposition à ces pratiques j’ai voté contre ce projet de PLU et j’ai été le seul à le faire, les socialistes s’abstenant sans que l’on sache ce qui motivait leur abstention.

Par ailleurs, à l’occasion d’une délibération sur l’organisation des polices municipales, on a appris incidemment qu’il y avait des différences de conception importantes entre les anciennes communes de la Cavam dont Soisy-sous-Montmorency fait partie et celles de la communauté de communes de l’ouest de la plaine de France qui forment maintenant la communauté d’agglomération Plaine-Vallée. Pourtant, pour justifier son choix de faire l’union avec la CCOPF plutôt qu’avec Val-et-Forêt, M. Strehaiano avait parlé de communauté de projet…

Une nouvelle communauté d’agglomération porteuse de tous les dangers

Suite à une loi imbécile (loi « Maptam » du 27 janvier 2014), la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) à laquelle appartient Soisy va être obligée d’agrandir son territoire pour atteindre une population de 200.000 habitants, alors que nous sommes pour l’instant environ 125.000. Pour rendre cette contrainte la moins nocive possible, la logique aurait été de fusionner avec notre voisine Val-et-Forêt (comprenant entre autres Eaubonne et Ermont) puisque nous nous ressemblons et partageons déjà beaucoup de choses.

Le maire de Soisy — qui est également président de l’actuelle Cavam — a fait un tout autre choix, celui de la « complémentarité », en annexant des communes se trouvant de l’autre côté de la forêt de Montmorency (Bouffémont, Domont, Attainville…) ainsi que Montlignon et Saint-Prix. Etant donné qu’il est un fervent partisan du « développement économique » censé résoudre les problèmes d’emploi bien que ce soit de moins en moins vrai, il est à craindre qu’il ait des projets d’urbanisation sur les terres agricoles encore nombreuses dans ces communes au nord de la forêt. Les écologistes devront donc être vigilants, ce qui ne sera pas facile puisque nous n’aurons aucun représentant dans cette nouvelle structure politique à cause de la conception très particulière de la démocratie tant du PS que de l’UMP.

Cette nouvelle configuration a été adoptée par la majorité municipale de Soisy jeudi dernier, nul doute qu’elle sera adoptée par les autres communes dans les semaines qui viennent puis validée par le préfet, pour entrer en vigueur le 1er janvier 2016.

 

Le millefeuille administratif de plus en plus indigeste

Dans la douche froide dont Manuel Valls a arrosé les Français, on aurait pu un moment croire qu’il y avait au moins une bonne nouvelle, puisqu’était reconnue la lourdeur des structures politico-administratives françaises. Las ! en y regardant de plus près, on s’aperçoit une fois de plus que la réalité aura peu de choses à voir avec l’effet d’annonce.

Il y a certes une certaine pertinence à trouver que les régions françaises sont trop petites. Mais, si certains regroupements sont certainement souhaitables, y procéder de façon systématique risquerait d’être culturellement hérétique et économiquement contre-productif. Surtout, le fait qu’il y ait éventuellement moins de régions n’enlève aucune des couches du millefeuille : commune, communauté d’agglomération, département avec ses cantons, région, nation, communauté européenne…

L’évocation de la disparition des départements relève elle aussi du « coup de com » : d’ici 2021, entre la pression des élus locaux et les changements de majorité quasiment inéluctables, nul doute que cette structure a encore de beaux jours devant elle… Et la campagne de l’an prochain pour ces élections départementales, selon un mode de scrutin très discutable, totalement nouveau mais qui sera sensé ne servir qu’une fois, risque d’être quelque peu surréaliste…

Comme si cela ne suffisait pas, il faut encore que l’Etat vienne un peu plus à brouiller les cartes en Ile-de-France, avec l’obligation pour les communautés d’agglomération d’avoir au moins 200.000 habitants. Alors qu’elles commencent juste à trouver leur vitesse de croisière et à être reconnues par les citoyens grâce à l’élection de ses représentants au suffrage direct, n’y avait-il vraiment rien de plus urgent que de tout chambouler ?

Avec ses quelque 120.000 habitants, notre communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency avait pourtant une certaine cohérence et un début d’identité tout en restant à taille humaine. De même que notre voisine de Val-et-Forêt, même avec une population sensiblement moindre. Mais il va falloir maintenant revoir tous les découpages ? Comment les citoyens vont-ils arriver à se retrouver dans tout ce remue-ménage stérile ? Le but de ce gouvernement serait-il de les détourner un peu plus de la politique ?

 

La vidéosurveillance de la Cavam révèle son vrai visage

Le 25 février, le militant du Front de gauche Boualem Snaoui a passé 8 heures en garde à vue pour « dégradations commises en raison d’une appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». Cette arrestation amène à se poser plusieurs questions inquiétantes sur l’état des libertés publiques dans notre pays.

Personnellement, tout en étant également très critique sur la politique menée par l’Etat d’Israël vis-à-vis des populations peuplant son territoire, je n’approuve pas  l’action de Boualem Snaoui qui a consisté à coller des affichettes dénonçant cette politique sur les affiches du candidat PS aux élections municipales à Montmagny. Mais comment les services officiels ont-ils pu enregistrer une plainte pour « dégradations » s’agissant du recollage d’une affiche sur une autre affiche, pratique on ne peut plus courante pendant les périodes électorales ? Et comment les services de police peuvent-ils justifier 8 heures de garde à vue d’un militant politique qui n’a absolument pas cherché à nier les faits ?

Mais, au-delà de ce que l’on peut éventuellement considérer comme un dérapage ponctuel (sur lequel les responsabilités doivent être recherchées), je suis encore plus inquiet sur la procédure qui a permis le visionnage des vidéos du centre de vidéosurveillance pour des faits qui n’ont rien de répréhensible. Qui a donné le feu vert ? Au nom de quoi ? On s’aperçoit à cette occasion que ceux qui dénonçaient les dangers des dérives de la vidéosurveillance n’étaient pas dans le fantasme.

 

 

La position d’EELV Vallée de Montmorency pour les élections municipales

Lors de sa dernière réunion, le groupe EELV Vallée de Montmorency que j’ai le plaisir d’animer a précisé sa position quant aux élections municipales à venir. Rappelons que ce groupe est souverain en ce qui concerne les élections municipales, et que son périmètre recouvre exactement celui de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam), y compris Enghien qui doit nous rejoindre le 1er janvier 2014.

La communauté d’agglomération étant maintenant l’échelle pertinente pour mettre en place des projets touchant vraiment la vie des citoyennes et des citoyens dans leur quotidien, nous souhaitons qu’il y ait un accord global entre toutes les forces de gauche et écologistes au niveau de la communauté d’agglomération.

Sans que cela soit exhaustif, cet accord devra faire le constat de fortes convergences de vue sur au moins les sujets suivants :
— l’Avenue du Parisis (BIP) ;
— la vidéosurveillance ;
— un plan mobilité privilégiant les transports collectifs et les circulations douces ;
— la gestion des déchets ;
— la limitation des nuisances aériennes.

Cet accord devra également prévoir une juste répartition de la place des différentes composantes, en particulier pour les têtes de listes municipales et les conseillers communautaires.

S’il n’était pas possible d’arriver à un accord global au niveau de la communauté d’agglomération, un accord particulier dans telle ou telle ville de la communauté n’aurait évidemment pas de sens, et dans ce cas EELV présenterait le maximum de listes autonomes dans les villes de la Cavam.

 

La Cavam avoue l’échec de la vidéosurveillance

Comme le rapporte le Parisien de ce matin, la communauté d’agglomération vient d’acter l’extension de son réseau de vidéodurveillance. « Acter » et non pas « décider » parce qu’en fait les élus du conseil communautaire n’ont fait que demander une participation financière à la ville de Soisy, en réponse au souhait qu’elle a exprimé d’installation de trois caméras supplémentaires sur son territoire.

Sauf que la ville de Soisy n’a jamais exprimé un tel souhait ! En tout cas, le conseil municipal de Soisy n’a jamais eu à se prononcer sur ce sujet. En fait il s’agit là juste d’un souhait que le maire a émis dans son for intérieur, ne doutant pas que sa majorité le lui accorderait à l’occasion d’un prochain conseil municipal. Cela ne fait guère de doute, mais il s’agit là encore d’un dévoiement des procédures démocratiques qui est facilité par le cumul des mandats (maire, président de la communauté d’agglomération, vice-président du conseil général) et qui empêche tout débat de fond.

Alors que justement, sur le fond, ce besoin d’ajouter encore des caméras supplémentaires montre bien l’échec du principe même du système : de 96 caméras installées en 2006 lors de la mise en place de la vidéosurveillance, on va donc passer maintenant à 114 ! Si cette    « protection » avait vraiment été aussi efficace que nous l’assuraient ses promoteurs de l’époque, y aurait-il besoin d’ajouter sans cesse de nouvelles caméras ? Mettre une nouvelle caméra avenue de Normandie n’empêchera aucune agression avenue d’Alsace, avenue de Bourgogne ou avenue de Touraine, ces rues qui lui sont parallèles, alors que, si agression il y a, c’est bien entendu là qu’elle va se dérouler. Y rajoutera-t-on des caméras l’année prochaine ?

De plus, plus on installe de caméras, moins leurs images seront diffusées sur les 30 écrans du centre de surveillance urbain où un ou deux agents s’abîment les yeux. La montée en puissance de cette inutile usine à gaz fait qu’apparaît de plus en plus clairement son absurdité !

 

 

Le comité d’éthique de la vidéosurveillance trompe son monde

La loi a prévu que les collectivités territoriales qui s’équipent d’un système de vidéosurveillance doivent se doter d’un comité d’éthique chargé de garantir que ce système de surveillance si particulier ne donne pas lieu à des transgressions concernant la vie privée des personnes et que toutes les règles sont bien appliquées.

Le comité d’éthique de la communauté d’agglomération a tenu sa réunion annuelle jeudi dernier. Pris par d’autres activités, je n’ai pu m’y rendre, mais je sais que je n’ai pas perdu grand-chose : d’après un collègue socialiste présent, cette réunion a été semblable aux précédentes, c’est-à-dire un one-man-show du maire qui présente une batterie de statistiques qui tendent toutes à démontrer combien ce système est efficace.

Evidemment, les statistiques présentées ne démontrent rien du tout pour ceux qui savent les mettre en perspective. Mais ceux-là sont peu nombreux puisque, en dehors des trois élus représentant les élus minoritaires de la Cavam et le représentant de Montmorency, quasiment tous les participants sont des obligés d’une façon ou d’une autre de Luc Strehaiano (élus majoritaires bien sûr, mais aussi représentants de diverses administrations ou diverses associations) n’ayant aucun goût à exercer le moindre esprit critique.

Et, surtout, ce n’est normalement pas l’objet du comité d’éthique. Mais tant que les membres du comité d’éthique n’auront pas un réel pouvoir d’investigation permettant par exemple de se rendre à n’importe quel moment au centre de surveillance urbain pour y exercer des contrôles, il faut que les citoyens sachent que le respect de la loi ne tient qu’à la bonne foi de ceux qui y travaillent…

Peu rassurant, trouvez-vous ? Je ne vous le fais pas dire.

 

A propos d’un débat qui, à juste titre, n’intéresse personne

Le Parisien de ce matin va un peu vite en besogne quand il dit que, à Soisy, « l’opposition demande des excuses au maire », puisque je ne fais pas partie de ceux qui ont fait cette demande. Il est vrai que l’expression de Luc Strehaiano à l’égard de Laura Bérot n’était pas très heureuse, mais celle-ci lui a répondu ensuite au même niveau et il aurait été préférable pour tout le monde que les choses en restent là.

Préférable en tout cas pour la qualité du débat démocratique, car il y a bien d’autres choses à discuter à Soisy qu’à monter en épingle un léger écart de langage, surtout sur un sujet qui risque de n’apparaître que comme des querelles internes aux yeux de nos concitoyens : le débat portait sur le nombre de représentants de chaque commune au conseil de la communauté d’agglomération après les élections municipales de mars 2014.

Actuellement chaque commune, quelle que soit sa taille, envoie 7 représentants au conseil de la Cavam. La loi prévoit que, dorénavant, la représentation sera en fonction  du nombre d’habitants de chaque commune, sauf accord particulier. Ce système conduisait à ce qu’Andilly et Margency n’aient plus qu’un seul représentant chacune, quand Deuil par exemple passait à 9 et que Soisy restait à 7, ce qui, on peut le comprendre, était un peu dur à avaler pour les « petites » communes. Car, s’il est normal de prendre en compte la démographie, il ne serait pas juste de rayer d’un trait de plume plusieurs siècles d’histoire des groupes constituant cette nouvelle entité.

Que Luc Strehaiano ait un peu forcé la dose sur les deux petites communes du canton dont il est par ailleurs conseiller général et qui sont quasiment assurées de rester à droite ne fait guère de doute. Trois représentants pour ces communes paraissait être le bon équilibre, mais de toutes façons il ne s’agit là que de mesures transitoires en attendant une simplification radicale de nos structures administratives et politiques. Alors finalement le plus triste c’est que, lorsque l’on fait de la mousse autour de tout ça, on ne parle pas de la politique sociale du maire qui est injuste, de sa politique sécuritaire qui est dispendieuse et inefficace, ou de sa perception des problématiques écologistes qui est inexistante…

 

La délinquance baisse, sauf en zone vidéosurveillée !

Les statistiques concernant la délinquance sont toujours à prendre avec une extrême prudence, tant la façon d’enregistrer les délits puis de les classifier peut conduire à des erreurs d’appréciation voire à des manipulations. Toutefois, les chiffres publiés hier par la préfecture du Val-d’Oise — pour lesquels on peut supposer que le traitement des données a été identique — permettent de tirer un certain nombre d’enseignements.

Sur les huit communes composant la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam), on constate quatre baisses du nombre de faits recensés en 2012 par rapport à 2011 : Saint-Gratien (— 11 %), Montmagny (— 10 %), Deuil (— 8 %) et Groslay (— 4 %) ; mais aussi quatre hausses : Andilly (+ 3 %), Soisy (+ 14 %), Montmorency (+ 15 %) et Margency (+ 18 %).

Alors que la Cavam « bénéficie » du système de vidéosurveillance le plus performant qui soit, avec une centaine de caméras pour 100.000 habitants et un centre de surveillance urbain basé à Montmorency où se relaient en permanence des télésurveillants, ces chiffres ont de quoi surprendre. Surtout si on les compare avec les évolutions sur le reste du Val-d’Oise qui est beaucoup moins ou voire pas du tout équipé en caméras : la moyenne sur la Cavam est légèrement positive, alors que sur l’ensemble du département on observe une baisse de 5 % !

Sans parler des 10 millions d’euros engloutis pour la mise en place du système, ne pourrait-on pas trouver avec les 700.000 euros que cela coûte chaque année des mesures plus efficaces pour assurer notre sécurité ?

 

 

 

Mobilisation contre le BIP lors des réunions publiques

Cet automne se sont tenues quatre réunions publiques dites « de concertation » dans des communes de la communauté d’agglomération. A chaque fois, de très nombreux citoyens sont venus pour faire part, chacun avec ses mots et ses motivations, de leur opposition à ce projet obsolète.

Pour ma part, je suis intervenu le 25 septembre à Soisy essentiellement pour démontrer qu’il y avait des aménagements possibles pour résoudre les problèmes de circulation sans construire de BIP. Cette intervention est ici : BIP 12.09

Et, le 16 octobre à Groslay, je suis intervenu essentiellement pour dénoncer les mensonges proférés par les responsables du conseil général au sujet des financements possibles. C’est ici : BIP 12.10