Le Conseil val-d’oisien du développement durable pédale dans le vide

Tout en émettant un auto-satisfecit quant à son action, le président du Conseil val-d’oisien du développement durable (CVDD), Michel Montaldo, a regretté « le manque d’intérêt de la presse et le manque d’intérêt des étudiants » pour les travaux de ce conseil lors de la présentation du rapport d’étape de son activité lors de la séance plénière du conseil général de la semaine dernière.

Mais, malgré la qualité de la plupart des personnalités participant à ce conseil, comment s’intéresser à ses travaux vu les contraintes définies par l’autorité politique ? D’une part, on ne lui demande pas de s’occuper des problèmes d’aujourd’hui, mais de faire des projections à l’horizon 2030 ; d’autre part, on ne lui demande pas quelles mesures il serait nécessaire de prendre pour cesser de contribuer au réchauffement climatique, mais quelles mesures il faudra prendre pour s’adapter au changement climatique ! Autrement dit, on ne veut surtout pas que le CVDD puisse avoir une influence sur la politique menée par le conseil général !

M. Montaldo, prenez la décision que le CVDD doit proposer les mesures qu’il faut prendre tout de suite pour répondre à l’urgence écologique, et vous verrez que de nombreux Val-d’Oisiens s’intéresseront à vos travaux…

 

Dimanche 2 juin, les cyclistes val-d’oisiens convergent sur Paris

Pour la première fois depuis six ans que la Convergence cycliste existe, Soisy Infos du mois de mai annonce l’événement. Voilà sans doute un signe que les mentalités sont en train d’évoluer, même du côté de la mairie de Soisy ! Alors, pourquoi accompagner cette prise de conscience par une série de petits mensonges ?

En effet, on se demande bien quelles initiatives « visant à développer le vélo comme moyen de transport au quotidien » la municipalité a pu prendre puisque, depuis 1995, elle n’a pas réalisé un seul mètre d’aménagements cyclables. Les rares réalisations qui ont eu lieu sur le territoire de la commune l’ont été par le département. La création de l’abri vélos sécurisé au Champ-de-Courses est certes une bonne chose, mais pourquoi a-t-il fallu attendre une dizaine d’années entre son annonce et sa réalisation ? Et, dans la mesure où il n’est pas alimenté par un réseau cyclable lui-même sécurisé, il est évidemment sous-utilisé et sert plus d’alibi au maire que d’équipement pour les cyclistes.

De même, on se demande bien quelle a été la participation de la municipalité à l’événement l’année dernière car, bien que le rendez-vous avait été fixé devant la mairie, il n’y avait aucun représentant de la municipalité présent… Allons, espérons qu’ils feront mieux cette fois-ci, le rendez-vous est donc dimanche 2 juin à 9 h 30 à la gare du Champ-de-Courses. Mais peut-être ne savaient-ils pas, quand ils ont publié l’info, que c’était moi le “capitaine” pour ce tronçon !

Plus d’infos sur le site du MDB Vallée de Montmorency qui est en lien ci-dessous.

Bas les armes !

Lors de son congrès qui s’est tenu hier à Gonesse, le Syndicat de défense de la police municipale (SDPM) a émis des positions en faveur de l’armement des policiers municipaux. Inutile de dire à quel point je suis catastrophé par une telle annonce puisque, parmi les raisons, il est invoqué le fait que la délinquance est en hausse, « notamment les cambriolages ». Si nos policiers municipaux pensent que les armes sont un moyen de lutter contre les cambriolages, cela nourrit de fortes inquiétudes sur la façon dont ils conçoivent leur mission…

Bien sûr, il convient de différencier les différents types d’armes : les armes de 6e catégorie, comme les bombes lacrymogènes, ne posent guère de souci. En revanche, on passe dans une tout autre dimension avec la 4e catégorie qui comprend les armes de poing et que réclame la communauté d’agglomération Roissy Porte de France ou bien le maire de Saint-Brice, Alain Lorand, pour qui le crédit et la confiance reposent sur l’armement ! (1)

Pourtant on voit bien, aux Etats-Unis par exemple, où conduit cette escalade dans l’armement : une augmentation des morts violentes. Alors qu’il faut, tout au contraire, profiter de l’opportunité qui est donnée par l’existence des polices municipales pour mettre en place une autre façon de faire de la police, une police de proximité en osmose avec les habitants de leur quartier.

Et, tout comme une étude a montré qu’un policier en voiture ou à moto donne un sentiment d’insécurité alors qu’un policier à pied ou à vélo donne un sentiment de sécurité à la population dans laquelle il évolue, il ne faut surtout pas créer de la distance avec celle-ci en le transformant en Rambo !

(1) Source Le Parisien Val-d’Oise du 24 mai.

A propos d’un débat qui, à juste titre, n’intéresse personne

Le Parisien de ce matin va un peu vite en besogne quand il dit que, à Soisy, « l’opposition demande des excuses au maire », puisque je ne fais pas partie de ceux qui ont fait cette demande. Il est vrai que l’expression de Luc Strehaiano à l’égard de Laura Bérot n’était pas très heureuse, mais celle-ci lui a répondu ensuite au même niveau et il aurait été préférable pour tout le monde que les choses en restent là.

Préférable en tout cas pour la qualité du débat démocratique, car il y a bien d’autres choses à discuter à Soisy qu’à monter en épingle un léger écart de langage, surtout sur un sujet qui risque de n’apparaître que comme des querelles internes aux yeux de nos concitoyens : le débat portait sur le nombre de représentants de chaque commune au conseil de la communauté d’agglomération après les élections municipales de mars 2014.

Actuellement chaque commune, quelle que soit sa taille, envoie 7 représentants au conseil de la Cavam. La loi prévoit que, dorénavant, la représentation sera en fonction  du nombre d’habitants de chaque commune, sauf accord particulier. Ce système conduisait à ce qu’Andilly et Margency n’aient plus qu’un seul représentant chacune, quand Deuil par exemple passait à 9 et que Soisy restait à 7, ce qui, on peut le comprendre, était un peu dur à avaler pour les « petites » communes. Car, s’il est normal de prendre en compte la démographie, il ne serait pas juste de rayer d’un trait de plume plusieurs siècles d’histoire des groupes constituant cette nouvelle entité.

Que Luc Strehaiano ait un peu forcé la dose sur les deux petites communes du canton dont il est par ailleurs conseiller général et qui sont quasiment assurées de rester à droite ne fait guère de doute. Trois représentants pour ces communes paraissait être le bon équilibre, mais de toutes façons il ne s’agit là que de mesures transitoires en attendant une simplification radicale de nos structures administratives et politiques. Alors finalement le plus triste c’est que, lorsque l’on fait de la mousse autour de tout ça, on ne parle pas de la politique sociale du maire qui est injuste, de sa politique sécuritaire qui est dispendieuse et inefficace, ou de sa perception des problématiques écologistes qui est inexistante…

 

Le boulevard d’Andilly refait à la mode du XXe siècle

Je ne m’étendrai pas aujourd’hui sur les tours de passe-passe qui consistent à financer des travaux pour Soisy en augmentant les impôts que devront payer les Soiséens par l’intermédiaire de structures où le maire de Soisy a un rôle déterminant tout en claironnant partout que la ville de Soisy n’augmente pas les impôts. Il s’agissait du conseil général hier pour la rue de Montmorency, il s’agit du syndicat intercommunal Siereig aujourd’hui pour le boulevard d’Andilly.

Non, le plus gênant dans la délibération qui a été votée hier soir au conseil municipal c’est bien que, une fois de plus, des travaux de requalification d’une voie de notre ville seront menés au mépris de la loi sur l’air du 30 décembre 1996 (loi Lepage) qui édicte, quand de tels travaux sont entrepris, de prendre en compte les circulations douces, en particulier de prévoir des pistes ou des bandes cyclables.

Rien de tel n’a été prévu, et donc le boulevard d’Andilly rejoindra la triste liste de toutes les voies que le maire a refaites au mépris de la loi depuis qu’il est en place : l’avenue Kellermann, l’avenue du Général-Leclerc, la rue Carnot, la rue Jean-Mermoz, la rue du Regard, sans parler de toutes les rues du Clos-Giffier. Les quelques mètres qui ont été réalisés à Soisy depuis 1995 (rue Bleury, rue du Docteur-Schweitzer) l’ont été par le département. C’est triste, en 2013, d’avoir un maire qui raisonne comme si on était encore au XXe siècle…

Pas de place pour des pistes cyclables, vraiment ?

 

Que vivent les landes de Notre-Dame !

Pour se rendre compte de l’inutilité du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, il suffit d’étudier un peu le dossier et d’écouter les arguments des deux parties.  Mais quand on a l’occasion de se rendre sur place, on se dit en plus que ce serait vraiment criminel de saccager ce magnifique morceau de bocage breton à cause des lubies de quelques élus locaux en mal de grandeur.

Je suis donc particulièrement heureux d’avoir fait partie des 30.000 humains qui, ce samedi 11 mai par un beau soleil printanier, sont allés étendre pacifiquement leurs bras pour former la chaîne humaine destinée à protéger la zone à défendre des appétits vinciesques !


Quand le président du conseil général prend en compte l’avis des réunions publiques

Le Parisien de ce matin nous apprend que « Arnaud Bazin s’insurge contre la décision du ministre ». La décision contre laquelle s’insurge Arnaud Bazin, c’est celle de valider la liaison TGV Roissy-Picardie en choisissant le tracé central parmi les deux hypothèses envisagées. C’est un choix qui peut effectivement se discuter, mais le plus savoureux réside dans l’argumentation d’Arnaud Bazin : il déclare que « ce choix est surprenant lorsqu’on sait que le 2 juillet 2012, élus et habitants ont rappelé leur hostilité au projet lors d’une réunion publique ».

Les habitants de Soisy, Montmorency, Groslay et Deuil sont donc rassurés, maintenant qu’ils savent qu’il est important pour le président du conseil général de tenir compte de l’avis exprimé lors des réunions publiques. Celui-ci, qui a pu constater lors des quatre réunions publiques de l’automne dernier l’hostilité des élus et des habitants à son projet d’Avenue du Parisis, va donc y renoncer !

 

 

Un 8 mai pas tout à fait ordinaire à Soisy

Les cérémonies marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale ont été ordinaires dans la mesure où, comme d’habitude, le maire a prononcé une allocution à tonalité plutôt nationaliste devant un parterre quelque peu clairsemé. Heureusement, le texte du ministre des Anciens Combattants qui a été lu ensuite, après le naturel hommage aux combattants, évoquait le traité de l’Elysée qui a marqué le début de l’amitié franco-allemande, traité d’autant plus admirable que c’est l’auteur de l’appel du 18 juin qui en avait pris l’initiative.

Comme d’habitude aussi, la fanfare municipale a tenu dignement sa place. Comme d’habitude encore, le maire, les officiers présents, le président de l’Association des anciens combattants, ont serré la main des porte-drapeaux. Et, de façon beaucoup plus étonnante, s’était joint à eux M. le curé de la paroisse Saint-Germain de Soisy. Un prêtre serrant la main aux porte-drapeaux ? On se demande bien à quel titre… Voilà encore un petit dérapage qui a de quoi inquiéter les défenseurs de la laïcité républicaine, mais aussi les pratiquants des autres religions, voire même la hiérarchie catholique.

Alors que cela fait partie des domaines où le premier magistrat de la commune devrait être exemplaire, de telles faiblesses sont dangereuses pour la cohésion sociale et il serait du devoir du maire d’y être beaucoup plus attentif.

 

Des armes attribuées illégalement aux agents de surveillance

Le Parisien de ce matin révèle que le maire de Soisy s’est fait rappeler à l’ordre par le préfet, celui-ci lui indiquant que les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) n’ont pas à être munis de bombes lacrymogènes puisqu’il s’agit là d’armes de 6e catégorie. Or, cela faisait trois ans qu’ils en étaient équipés, en toute illégalité !

Luc Strehaiano a obtempéré aux injonctions du préfet, mais tout en indiquant qu’il pensait qu’il y avait une mauvaise interprétation des textes et qu’il avait demandé un rendez-vous au ministère de l’Intérieur pour se faire préciser l’état de la réglementation.

Je suis un peu surpris qu’un fin connaisseur de la réglementation comme Luc Strehaiano puisse ignorer la réponse qui a été faite par le ministre de l’Intérieur à une question écrite parlementaire, très précisément sur ce même sujet (Journal officiel du 10 avril 2012). En fonction du décret 2000-276 du 24 mars 2000  et d’une circulaire ministérielle du 15 février 2005, il est dit clairement que, contrairement aux agents de police municipale, les ASVP ne peuvent être armés, même d’arme de 6e catégorie, et qu’il n’est pas prévu de modification sur ce point.

Comme le montre l’exemple qu’il donne, Luc Strehaiano va sans doute tenter d’argumenter sur le fait que tout à chacun peut porter une arme de 6e catégorie s’il y a un motif « légitime », même si la jurisprudence des tribunaux est très restrictive à ce sujet. Derrière cette « légitimité » se pose la question de sa conception de l’organisation de la sécurité publique. Sachant que les ASVP ont pour consigne de ne pas verbaliser tous les véhicules mal stationnés aux alentours du marché pour ne pas pénaliser le commerce alors que normalement c’est leur rôle, on se demande finalement quelle est la mission que leur a attribuée le maire de Soisy. Et c’est encore un sujet de fond qui n’a jamais été discuté en conseil municipal ni dans aucune instance.

D’une façon plus générale, ce petit dérapage montre combien il est nécessaire de clarifier les rôles de chacun en matière de sécurité publique entre gendarmerie, police nationale, police municipale, gardes champêtres, agents de surveillance de la voie publique… Cela fait plusieurs années qu’Europe Ecologie Les Verts réclame une simplification globale et un meilleur encadrement des forces locales de sécurité.

 

Ça roule (trop bien) pour la rue de Montmorency

Le Soisy Magazine qui vient d’être déposé dans nos boîtes à lettres nous apprend que « à la demande de Luc Strehaiano, maire, vice-président délégué du conseil général, le conseil général a programmé cette année la rénovation de la couche de roulement de la rue de Montmorency ».

Je ne m’étendrai pas sur le fait que le maire de Soisy fait une demande au conseil général dont il est le numéro 2, et que donc en quelque sorte il fait une demande à lui-même… Ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres des dysfonctionnements engendrés par le cumul des mandats, le plus gênant étant le choix lui-même et ses conséquences.

Le caractère bisauté du trottoir diminue encore la protection normalement offerte aux piétons

La rue de Montmorency est une des rues les plus dangereuses de Soisy pour les piétons qui osent s’y aventurer, entre autres du fait de l’étroitesse et de la configuration des trottoirs. Avec une couche de roulement refaite à neuf, les automobilistes auront tendance à rouler encore plus vite, puisque l’on se trouve sur une départementale et que nombreux sont ceux qui n’ont pas l’impression d’être en ville. A preuve que les priorités à droite dont bénéficient normalement les allées ne sont jamais respectées et que certains s’autorisent des dépassements potentiellement meurtriers alors qu’ils sont formellement interdits.

A partir du moment où le conseil général n’a pas l’argent pour faire les travaux permis par l’alignement et faire une voie sécurisée pour les circulations douces comme il l’a fait rue du Docteur-Schweitzer (il préfère le dépenser pour l’avenue du Parisis !), refaire juste la couche de roulement est donc une opération nocive. D’autant qu’il n’a même pas été prévu de mettre des passages piétons à chaque intersection, petit coup de peinture qui au moins soulignerait le caractère urbain de cette voie.