Le PLU et la restauration scolaire au conseil municipal du 26 janvier

Curieusement, alors qu’il avait milité pour une communauté d’agglomération de projet, lors du conseil municipal du 26 janvier le maire de Soisy a fait voter une délibération pour s’opposer au transfert de la compétence plan local d’urbanisme (PLU) à la communauté d’agglomération Plaine Vallée. Doit-on comprendre que les communes du nord de la forêt de Montmorency n’ont pas la même vision du développement économique que celles de l’ex-Cavam ? La réponse du maire à ma question sur ce sujet ne m’a pas vraiment éclairé…

En revanche, sur la délibération qui portait sur la fourniture et la livraison de denrées alimentaires pour les besoins de la restauration municipale (principalement les cantines scolaires), j’ai eu toutes les assurances comme quoi le cahier des charges pour l’appel d’offres respectait les données réglementaires avec un minimum de 20 % de bio et que bon nombre des produits provenaient d’un rayon de moins de 200 km, entre autres de l’Oise et des Yvelines.

Un PLU hors sol est voté au conseil municipal du 30 juin

Dans la droite ligne du PADD voté en septembre, le projet de PLU (plan local d’urbanisme) voté ce 30 juin au conseil municipal comporte plein de belles phrases sans doute obligatoires pour coller à l’air du temps mais qui ne sont portées par aucune volonté politique.

Un des exemples les plus criants, au chapitre « Faciliter les déplacements des Soiséens » est la phrase « s’assurer de la qualité des liaisons entre le pôle multimodal et les quartiers de Soisy-sous-Montmorency, notamment le centre-ville (liaison douce nord/sud) » : alors qu’il y avait l’opportunité de commencer à mettre en place cette liaison douce nord-sud avec le contresens cycliste chemin du Parc, la mairie y a finalement renoncé après dix-huit mois d’atermoiements (cf. mon article du 29 juin).

Quelle confiance les citoyens peuvent-ils avoir dans les politiques quand il y a une telle distance entre les discours et la réalité ? Pour marquer mon opposition à ces pratiques j’ai voté contre ce projet de PLU et j’ai été le seul à le faire, les socialistes s’abstenant sans que l’on sache ce qui motivait leur abstention.

Par ailleurs, à l’occasion d’une délibération sur l’organisation des polices municipales, on a appris incidemment qu’il y avait des différences de conception importantes entre les anciennes communes de la Cavam dont Soisy-sous-Montmorency fait partie et celles de la communauté de communes de l’ouest de la plaine de France qui forment maintenant la communauté d’agglomération Plaine-Vallée. Pourtant, pour justifier son choix de faire l’union avec la CCOPF plutôt qu’avec Val-et-Forêt, M. Strehaiano avait parlé de communauté de projet…

L’espace culturel a enfin un visage

Le plat de résistance du conseil municipal de ce 4 février était le choix entre les trois projets proposés pour la construction de l’espace culturel. Choix tout relatif puisque le présentateur ne masquait guère sa préférence pour le projet n° 2, qui correspondait d’ailleurs à la préférence exprimée par le jury ainsi que, majoritairement, par le public qui s’était déplacé pour voir l’exposition.

Il faut avouer, comme je l’ai déclaré pour expliquer mon vote, que celui-ci, tout en rondeurs, est celui qui paraît le plus accueillant, c’est celui qui donne envie d’y entrer, ce qui est capital pour un lieu de vie comme un centre culturel. Le vote final du conseil a été de 28 voix pour ce projet, 1 voix pour le projet n° 1, et 3 bulletins blancs.

espace culturelCependant la réalisation de celui-ci nécessitera une modification à la marge du PLU, et il ne reste plus qu’à espérer qu’il n’y aura pas de recours à ce sujet pour cause de rupture d’égalité comme l’a évoqué le groupe socialiste, l’édification de ce centre culturel, promis depuis plus de vingt ans, ne pouvant plus souffrir de nouveau retard.

Soisy vote un plan d’aménagement et de développement durables complètement bidon

Alors que c’est un sujet qui aurait dû faire l’objet d’un vaste débat en amont, ce jeudi 24 septembre le conseil municipal de Soisy s’est vu soumettre, presque par surprise, l’approbation d’un projet d’aménagement et de développement durables (PADD) devant servir à l’élaboration du plan local d’urbanisme (PLU) qui est actuellement en cours de révision.

Comme bien souvent dans ce genre de document, le texte est truffé de belles phrases à la sauce écolo, mais sans aucune mesure marquant un réel changement de cap, bien au contraire. La première preuve étant qu’il est largement construit autour de l’avenue du Parisis qui doit bientôt éventrer la ville, projet anti-écologique par excellence.

Passons sur les phrases incantatoires du genre « protéger et accroître la faune et la flore sur la commune », « créer des synergies entre les centres commerciaux d’entrée de ville et le commerce de centre-ville » ou « limiter les nuisances en diminuant les nuisances sonores à la source ». Le point le plus novateur et le plus concret était « permettre l’émergence d’une centralité en pied de gare : proposer une dynamique commerciale à associer avec la future avenue du Parisis ». Exprimé plus clairement, cela veut dire créer des logements et des commerces autour de la gare du Champ-de-Courses, ce qui, du point de vue de la politique des déplacements, paraît intelligent.

Hélas hélas, quand je demande au maire de préciser ses projets sur ce point, il me répond que, en fonction d’une loi votée récemment, il est obligatoire de mettre cette disposition dans le PADD parce que sinon il ne serait pas validé par la préfecture mais que, évidemment, vu l’hippodrome et le BIP, il n’est pas question de faire quoi que ce soit à cet endroit…

Le pays où l’on vote des dispositions tout en sachant pertinemment qu’elles ne seront pas appliquées est un pays où la démocratie est bien malade… Comment veut-on qu’ensuite les citoyens aient confiance en leurs élus ?