La parité est encore loin d’être assurée au conseil départemental

Dans la vie politique française les Verts ont été parmi les premiers à établir de réelles règles de parité hommes/femmes tant pour leurs instances internes que pour la désignation de leurs candidates et candidats. Il m’est arrivé de le déplorer parce que, poussé à l’extrême, le système peut parfois conduire à des aberrations ou à des injustices. Aujourd’hui on peut dire que cette égalité H/F fait partie de l’ADN des écologistes et que l’on va peut-être être amené à assouplir ces règles parce que, si jusqu’ici ce système a conduit parfois à écarter des hommes, il arrive maintenant qu’il conduise à écarter des femmes…

Mais c’est encore loin d’être le cas dans les institutions ! La dernière livraison du magazine du conseil départemental que l’on vient de déposer dans nos boîtes à lettres est à cet égard édifiante : si, en effet, on observe une alternance H/F dans les vice-présidences parce que c’est obligatoire de par la loi, l’existence d’une vice-présidence déléguée et le choix du premier vice-président font que les trois premiers postes sont occupés par des hommes : Arnaud Bazin, Luc Strehaiano, Philippe Sueur.

Et ce n’est pas tout ! Passées les vices-présidences où la parité est obligatoire, on observe qu’ont été élus six conseillers départementaux délégués, qui ont une responsabilité exécutive. Comme il n’y a plus d’obligation légale, on se retrouve avec 6 hommes sur 6 ! De même pour les commissions : sur 7 commissions, 1 présidence pour une femme, les 6 autres aux hommes…

Malgré tous ses défauts, on pouvait toutefois espérer que la réforme des conseils départementaux allait au moins amener la parité dans l’institution. Mais, dans les faits, on constate que c’est encore loin d’être le cas !

Un peu plus de brouillard dans le millefeuille administratif

Le ministère de l’Intérieur vient de rendre public son projet de redécoupage des cantons pour les élections départementales de 2015. Comme on pouvait s’y attendre, la droite crie au charcutage éléctoral tandis que le PS trouve des arguments pour le justifier, chacun ne regardant le problème qu’à l’aune de ses chances de victoire électorale.

Et si on allait un peu plus au fond du problème ? Il y a quelques décennies, on s’est aperçu qu’il fallait créer des régions pour vivre à l’échelle européenne. Puis, ces dernières années, on s’est aperçu que les communes étaient trop petites pour répondre aux défis de notre temps, et on a créé des communautés de communes ou d’agglomération, aujourd’hui obligatoires. Très bien. Mais à chaque fois on a rajouté un étage à l’empilement sans supprimer celui qui était devenu inutile, générant des lourdeurs qui coûtent cher au contribuable et faisant que le citoyen ne sait plus qui est responsable de quoi. Sans parler de l’échelon européen, qui parfois peut intervenir au niveau local…

Les Belges, qui avaient hérité de la Révolution française le même découpage que nous, ont su il y a déjà longemps effectuer les regroupements nécessaires. Pourquoi est-ce impossible en France ? EELV avait fait des propositions en ce sens, qui n’ont guère été entendues. Et, même en admettant qu’il faille garder quelque temps l’échelon « département », il aurait été possible d’organiser un scrutin sur le même mode que les municipales et les régionales, scrutin qui donne satisfaction à tout le monde en garantissant la parité et la représentation des divers courants de pensée.

Au lieu de cela, le ministère de l’intérieur propose de nouveaux cantons qui ne correspondent à aucune réalité humaine ou géographique, déstructurant les cantons là où ils correspondaient encore à une certaine réalité comme dans le Vexin et ne tenant aucun compte des communautés d’agglomération en train de se construire. Notre système de représentation politique devient de plus en plus une usine à gaz au fonctionnement opaque,  avec des risques d’implosion qui ne pourront qu’augmenter.

 

La ville de Soisy se plie aux diktats du conseil général

Au conseil municipal de jeudi dernier, un projet de délibération était présenté de façon particulièrement malhonnête : il était demandé aux conseillers d’autoriser le maire à signer la convention tripartite avec le conseil général et le collège Descartes de mise à disposition du gymnase Descartes à partir du 3 septembre 2013, étant précisé que le taux horaire serait de 12,50 €.

Ce que le projet de délibération se gardait bien d’indiquer, c’est que, actuellement, le taux horaire facturé par la ville au conseil général pour la mise à disposition de nos locaux était de 18 euros ! C’est-à-dire que le département demandait ni plus ni moins une baisse de 30% de ce qu’il payait jusqu’ici à la ville ! Des tarifs de location qui augmentent tout le monde connaît ça, mais des tarifs de location qui baissent, toutes les personnes qui recherchent un logement aimeraient bien en trouver…

Le prétexte de cette baisse serait la situation critique des finances du département. Celui-ci trouve des centaines de millions pour financer son projet nocif d’Avenue du Parisis (BIP), mais a besoin de piquer quelques milliers d’euros à la ville de Soisy ! Encore plus choquant que le fait que le conseil général fasse une telle demande, est que les conseillers municipaux de la majorité aient accepté une telle demande sans sourciller. Par peur que le conseil général mette à exécution sa scandaleuse menace de supprimer les prestations sportives aux collégiens de Descartes ? Ou pour ne pas troubler les tours de passe-passe que permet le cumul des mandats de maire de Soisy et de numéro 2 du conseil général ?

 

Le Conseil val-d’oisien du développement durable pédale dans le vide

Tout en émettant un auto-satisfecit quant à son action, le président du Conseil val-d’oisien du développement durable (CVDD), Michel Montaldo, a regretté « le manque d’intérêt de la presse et le manque d’intérêt des étudiants » pour les travaux de ce conseil lors de la présentation du rapport d’étape de son activité lors de la séance plénière du conseil général de la semaine dernière.

Mais, malgré la qualité de la plupart des personnalités participant à ce conseil, comment s’intéresser à ses travaux vu les contraintes définies par l’autorité politique ? D’une part, on ne lui demande pas de s’occuper des problèmes d’aujourd’hui, mais de faire des projections à l’horizon 2030 ; d’autre part, on ne lui demande pas quelles mesures il serait nécessaire de prendre pour cesser de contribuer au réchauffement climatique, mais quelles mesures il faudra prendre pour s’adapter au changement climatique ! Autrement dit, on ne veut surtout pas que le CVDD puisse avoir une influence sur la politique menée par le conseil général !

M. Montaldo, prenez la décision que le CVDD doit proposer les mesures qu’il faut prendre tout de suite pour répondre à l’urgence écologique, et vous verrez que de nombreux Val-d’Oisiens s’intéresseront à vos travaux…

 

Ça roule (trop bien) pour la rue de Montmorency

Le Soisy Magazine qui vient d’être déposé dans nos boîtes à lettres nous apprend que « à la demande de Luc Strehaiano, maire, vice-président délégué du conseil général, le conseil général a programmé cette année la rénovation de la couche de roulement de la rue de Montmorency ».

Je ne m’étendrai pas sur le fait que le maire de Soisy fait une demande au conseil général dont il est le numéro 2, et que donc en quelque sorte il fait une demande à lui-même… Ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres des dysfonctionnements engendrés par le cumul des mandats, le plus gênant étant le choix lui-même et ses conséquences.

Le caractère bisauté du trottoir diminue encore la protection normalement offerte aux piétons

La rue de Montmorency est une des rues les plus dangereuses de Soisy pour les piétons qui osent s’y aventurer, entre autres du fait de l’étroitesse et de la configuration des trottoirs. Avec une couche de roulement refaite à neuf, les automobilistes auront tendance à rouler encore plus vite, puisque l’on se trouve sur une départementale et que nombreux sont ceux qui n’ont pas l’impression d’être en ville. A preuve que les priorités à droite dont bénéficient normalement les allées ne sont jamais respectées et que certains s’autorisent des dépassements potentiellement meurtriers alors qu’ils sont formellement interdits.

A partir du moment où le conseil général n’a pas l’argent pour faire les travaux permis par l’alignement et faire une voie sécurisée pour les circulations douces comme il l’a fait rue du Docteur-Schweitzer (il préfère le dépenser pour l’avenue du Parisis !), refaire juste la couche de roulement est donc une opération nocive. D’autant qu’il n’a même pas été prévu de mettre des passages piétons à chaque intersection, petit coup de peinture qui au moins soulignerait le caractère urbain de cette voie.

 

A quand un plan de formation pour les conseillers généraux ?

A la séance ordinaire du conseil général du 22 février il y avait à l’ordre du jour un rapport sur « la situation du département du Val-d’Oise en matière de développement durable ».

Comme souvent quand on veut masquer l’absence de contenu, Michel Montaldo a passé un powerpoint parlant de beaucoup de choses et employant de jolis mots, mais ne décrivant aucune action concrète entreprise pour réduire l’empreinte écologique de la collectivité. Comble du cynisme ou de l’ignorance on ne sait, il a évoqué le développement de l’Avenue du Parisis comme un élément faisant partie du développement durable !

Ne devrait-on pas faire passer un examen aux candidats afin de s’assurer qu’ils ont un minimum de connaissances avant d’être autorisés à se présenter ? Ou leur assurer une formation dès leur élection ?

 

 

Le conseil général assassine le musée de l’Education

Créé en 1982 à l’occasion du centenaire de l’école publique, le musée de l’Education du Val-d’Oise a accueilli l’année dernière 8.000 personnes, dont 6.000 élèves. Comme tout établissement de ce genre, il vit largement des subventions publiques, en l’occurrence l’inspection académique, le conseil général du Val-d’Oise et la ville de Saint-Ouen-l’Aumône.

Or, à la séance de vendredi au conseil général, doit être validée une baisse drastique de la subvention, passant de 103.000 euros à 30.000 euros, entraînant de facto le licenciement de la moitié du personnel. Alors qu’il y a bien sûr des réservations pour les mois à venir, le musée ne sait pas comment il va pouvoir fonctionner, ni même s’ il va pouvoir survivre.

C’est triste de constater que le conseil général fait des économies de la sorte alors que, dans le même temps, il est prêt à dépenser 500 millions d’euros dans un grand projet inutile et nuisible comme le BIP. Il est vrai que l’éducation et la culture, tout ce qui concourt au développement et à l’émancipation des individus, n’ont jamais eu les faveurs de la droite, qui préfère les citoyens obéissants qui ne se posent pas de questions.

 

Mobilisation contre le BIP lors des réunions publiques

Cet automne se sont tenues quatre réunions publiques dites « de concertation » dans des communes de la communauté d’agglomération. A chaque fois, de très nombreux citoyens sont venus pour faire part, chacun avec ses mots et ses motivations, de leur opposition à ce projet obsolète.

Pour ma part, je suis intervenu le 25 septembre à Soisy essentiellement pour démontrer qu’il y avait des aménagements possibles pour résoudre les problèmes de circulation sans construire de BIP. Cette intervention est ici : BIP 12.09

Et, le 16 octobre à Groslay, je suis intervenu essentiellement pour dénoncer les mensonges proférés par les responsables du conseil général au sujet des financements possibles. C’est ici : BIP 12.10