A propos du second tour dans la 6e circonscription

Je suis évidemment complètement d’accord avec le communiqué d’EELV95 que j’ai contribué à rédiger comme quoi, dans les 7 circonscriptions du Val-d’Oise où se trouvent opposés au second tour un candidat d’En Marche et un candidat des Républicains, nous n’avions aucune raison de préférer l’un à l’autre.

Toutefois, dans la 6e circonscription qui est la mienne, je ne peux renvoyer dos à dos les deux candidats. Cela fait plus de vingt ans que je suis dans l’opposition au conseil municipal de Soisy, et les sujets sur lesquels j’ai combattu la politique menée par Luc Strehaiano restent d’actualité. Toutefois, cela m’a permis aussi de constater que c’était un homme de conviction qui avait une vision de l’avenir de sa ville, même si ces convictions et cette vision étaient très différentes des miennes.

Je ne pourrais en dire autant de la candidate d’En Marche et de son suppléant, qui à mes yeux représentent tout ce qu’il y a de pire en matière d’opportunisme politique. Après avoir plusieurs fois changé de courant dans les eaux troubles de la droite et du centre, Nathalie Elimas a soutenu ardemment François Fillon à la présidentielle jusqu’à ce que les sondages l’annoncent battu… Puis, alors qu’elle avait largement montré son mépris pour Emmanuel Macron, elle est arrivée à se faufiler pour obtenir l’investiture d’En Marche parce que c’est l’étiquette qui va gagner.

Dans ces circonstances, il serait donc beaucoup plus juste et moral que ce soit Luc Strehaiano qui gagne dimanche.

 

Le sens de ma candidature aux élections législatives

Quand on est militant écologiste, les élections — du niveau local au niveau national — font partie des outils qui nous sont donnés, parmi d’autres, pour exposer nos idées et faire avancer nos combats. Après avoir soutenu à la présidentielle le candidat qui était porteur du projet le plus proche du nôtre, EELV a décidé, fort logiquement, de présenter partout dans le pays des candidats qui sont connus depuis longtemps pour leur engagement en faveur de l’écologie.

C’est ainsi que mon groupe local a jugé que j’étais le plus à même de mener ce combat dans la 6e circonscription du Val-d’Oise (Andilly, Deuil, Enghien, Margency, Montmagny, Saint-Gratien, Sannois, Soisy). Les thèmes que nous défendons localement et nationalement sont connus et nous aurons encore l’occasion de les rappeler. Mais, après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République et la nomination de son gouvernement, le vote EELV aura de plus un sens précis.

La nomination de Nicolas Hulot au poste de numéro 3 du gouvernement apporte évidemment une forte lueur d’espoir de voir aboutir les combats que nous menons. Le fait qu’il ait pris soin de mettre dans son titre « ministre de la transition écologique et solidaire » confirme sa conviction que les enjeux environnementaux et sociaux sont liés et montre qu’il entend agir. Mais nous constatons aussi qu’il va être bien seul dans ce gouvernement à la tendance libérale très marquée.

Alors, le meilleur moyen d’aider Nicolas Hulot à mener sa tâche et d’éviter sa marginalisation au sein du gouvernement, c’est qu’il y ait un vote massif en faveur des candidats écologistes lors des élections législatives. Et comme il est bien difficile parmi les candidats PS de connaître la poignée qui est réellement écologiste et que les candidats de la France insoumise veulent avant tout assurer leur hégémonie sur la gauche, le plus sûr moyen de donner à Nicolas Hulot les moyens d’agir est qu’il y ait un nombre significatif de députés EELV dans la nouvelle Assemblée.