Sénatoriales : la tromperie et les silences de Pierre Barros

A l’heure où tout le monde se prétend écologiste, pas difficile de s’approprier le mot comme le fait Pierre Barros. En revanche, oser écrire que sa candidature s’est construite dans « un collectif regroupant l’ensemble des forces de gauche, écologistes et citoyennes du Val-d’Oise dans le périmètre de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale », alors que deux partenaires sur quatre de la Nupes en sont absents, constitue une des plus belles tentatives de tromperie de cette campagne pour les sénatoriales.

Surtout, comment oser prétendre représenter l’écologie alors qu’il a été absent de tous les combats majeurs qui ont eu lieu dans le Val-d’Oise ces dernières années et qu’il n’en dit pas un mot dans son programme ?

Rien sur l’avenir du Triangle de Gonesse et sur le scandale que constitue le projet de construction d’une cité scolaire sous le bruit des avions. Rien sur les nuisances aériennes, l’aéroport de Roissy rapportant trop d’argent à la communauté d’agglomération dont il est vice-président. Pourtant, le Sénat serait lieu idéal pour relayer les revendications que portent les écologistes depuis des années : couvre-feu, TVA sur les billets et taxation du kérosène.

Alors, ce n’est certainement pas le bulletin de Pierre Barros que les écologistes mettront dans l’urne dimanche 24 septembre.

Nupes ? Oups !

Je ne regrette rien du soutien que j’ai apporté à la constitution de la Nupes pour les élections législatives. Compte tenu de la situation à la fois tragique et baroque à l’issue de l’élection présidentielle, c’est ce qu’il y avait de plus intelligent à faire et cela a permis que les différents courants de la gauche soient représentés a minima à l’Assemblée nationale.

Mais maintenant il convient d’en rester là ! L’ADN politique hégémonique, centralisateur et autoritaire de LFI est pénible au niveau national mais ne prête pas vraiment à conséquence. En revanche, il est intolérable quand il vient en soutien aux régimes qui sont une menace de plus en plus évidente pour les démocraties. Après avoir voulu faire croire que l’Ukraine pouvait être une menace pour la Russie, voilà que Jean-Luc Mélenchon trouve légitime la prétention chinoise de remettre Taïwan sous sa coupe. Pour y démanteler les institutions démocratiques comme elle le fait à Hong Kong ?

Historiquement, culturellement et économiquement, la Russie et la Chine sont de grandes nations. A quoi peut leur servir d’étendre encore leur pouvoir sur de nouveaux territoires ? Qui peut oser dire que les 23 millions de Taïwanais et les 44 millions d’Ukrainiens n’ont pas le droit de vivre en paix avec les institutions démocratiques qu’ils ont choisies ?