Confirmation de la coupure Est/Ouest pour l’Avenue du Parisis

Les craintes exprimées par Val-d’Oise Environnement lors du débat public se sont avérées fondées : lors de sa séance du 24 mai, le conseil général a entériné la coupure qui existe de fait entre les deux parties de l’Avenue du Parisis (BIP) qui restent à réaliser en autorisant le président à lancer l’enquête publique pour la partie Est (entre l’ex-N1 et Bonneuil-en-France), alors que pour la partie Ouest (entre Soisy et Groslay) il se contente de décider le lancement d’études complémentaires pour que « le projet puisse être modifié et amélioré en concertation avec les collectivités sur le territoire de la Cavam ».

C’est-à-dire qu’Arnaud Bazin continue la politique du « saussissonnage » inaugurée par ses prédécesseurs pour amener des populations qui refusaient le projet dans sa globalité à finir par l’accepter du fait des nuisances apportées par le début de réalisation. C’est une méthode particulièrement sournoise mais qui ne donne pour autant aucune pertinence à ce projet d’un autre siècle.

Dans cette configuration de réalisation par petits bouts, le TCSP (transport collectif en site propre) trouve évidemment encore moins sa place. On peut même parier que cet alibi aura été complètement oublié le jour où sera inauguré ce bout de tronçon, en admettant que celle-ci intervienne un jour.

 

Ne pas tomber dans le piège du TCSP de l’Avenue du Parisis

Comme il l’avait annoncé en séance, le président du conseil général Arnaud Bazin est allé rencontrer Jean-Paul Huchon pour tenter de le persuader de revenir sur l’inscription de l’Avenue du Parisis (BIP) à seulement 2 × 1 voie dans le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Cette rencontre s’est déroulée à la Région le 4 février et il était accompagné de son vice-président délégué Luc Strehaiano (UMP), du député-maire de Sarcelles François Pupponi (PS) et du président de la communauté d’agglomération Val-de-France Didier Vaillant (PS).

Bien évidemment, le président Huchon leur a fait remarquer que cette inscription à 2 × 1 voie + 1 voie TCSP (Transport en commun en site propre) était déjà une position de compromis est qu’il n’était guère possible de revenir dessus. Cela n’empêche pas Luc Strehaiano, dans les réunions de quartier qu’il fait en tant que maire de Soisy, de laisser croire que sa proposition de construire une 2 × 2 voies puis de retirer une voie à la circulation automobile lorsque que le TCSP serait mis en service, a été entendue.

Piège dans lequel il ne faut pas tomber car, bien sûr, qui pourrait croire que, après avoir mis en service 2 voies pour les automobilistes, on pourrait en retirer une pour la réserver au TCSP ? Surtout pour un TSCP vide qui passerait tous les trois quarts d’heure, puisque par exemple il a été comptabilisé que moins de 1.000 des 58.000 actifs de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) travaillaient sur le pôle d’emploi de Roissy et que donc ce n’est pas sur cet axe qu’il faut renforcer les transports collectifs.