Conseil municipal de rentrée agité

Dans les annonces faites par le maire en début de conseil, nous avons appris que, suite à une action judiciaire du groupe Soisy pour tous, il y aurait désormais une tribune des élus minoritaires dans Soisy Infos, la lettre mensuelle de la mairie. C’est un aboutissement logique, j’avais moi-même entamé cette procédure en 2008, dont j’avais été débouté uniquement pour des raisons de forme. Je m’interroge toutefois sur ce désir ardent des socialistes à s’exprimer, alors qu’ils n’ont absolument donné aucune information sur leur blog pendant deux ans…

Mais le sujet qui a cristallisé toutes les tensions fut le point 6, où il s’agissait de vendre le terrain Filloux (à l’angle des avenues du Général-de-Gaulle et du Général-Leclerc) à la société Demathieu et Bard Immobilier pour y construire une résidence de services haut de gamme pour seniors. Tous les groupes minoritaires ont dénoncé le manque de concertation autour d’un projet d’une telle importance : les convocations aux commissions urbanisme et environnement ont été envoyées dans des conditions très critiquables, il n’y avait aucun document disponible à la commission des finances, et les premiers éléments concrets ont été dévoilés cinq jours avant la tenue du conseil municipal, alors que tout était déjà ficelé. J’ai déposé un amendement pour que l’examen de ce projet soit reporté au prochain conseil municipal, amendement qui a évidemment été repoussé. Il y aura certainement prochainement beaucoup à dire, sur le fond, à propos de ce projet.

Outre le problème de fond posé par la construction de ce type de résidence, on se désole de cette esthétique tape-à-l'oeil peu adaptée au centre-ville de Soisy
Outre le problème de fond posé par la construction de ce type de résidence, on se désole de cette esthétique tape-à-l’oeil peu adaptée au centre-ville de Soisy

Enfin, j’avais évidemment usé de mon droit de poser une question au maire lors du conseil municipal, afin d’avoir une réponse officielle sur les dépôts sauvages qui se sont produits sur les terrains de la plâtrière Vieujot. Le maire déclare ne rien pouvoir faire d’autre que saisir la préfecture, ce qu’il a fait. Même si je trouve ça un peu minimaliste comme action, la bonne nouvelle c’est que ces dépôts sauvages avec leur va-et-vient incessant de camions ont cessé vers la mi-septembre. C’est donc la preuve que les explications données par le propriétaire comme quoi il s’agissait de remblayer des galeries ne sont pas crédibles. Et la question de la remise en état de la zone avec le remplacement de la végétation détruite reste entière, qu’il faudra donc suivre avec la préfecture, en lien avec Val-d’Oise Environnement et les Amis de la Terre.

Là où Arnaud Bazin passe, l’herbe ne repousse plus

Le Parisien du 4 janvier nous a appris que les associations de défense de l’environnement (Haut Val-d’Oise Ecologie, Val-d’Oise Environnement, Amis de la Terre) avaient été déboutées par le tribunal administratif de Pontoise de leur recours contre la déclaration d’utilité publique du projet de zone d’activité commerciale du Chemin-Herbu à Persan.

Utilité publique ? Alors qu’il y a pas loin d’une dizaine de friches industrielles à Persan ? Alors que cette ZAC sera juste de l’autre côté de la route de la zone commerciale de Chambly ? Alors que 55 hectares de terres agricoles — qui sont la richesse de demain — vont être détruites ?

Ayant été le candidat d’EELV aux dernières élections cantonales à Persan, j’ai été particulièrement horrifié par ce que le maire Arnaud Bazin avait fait de sa ville et effrayé par le fait qu’il devienne président du conseil général, craintes confirmées quand on voit ses positions sur le BIP ou le triangle de Gonesse. Là où Arnaud Bazin passe, l’herbe ne repousse plus. Dans le Val-d’Oise, A. Bazin ne signifie plus Arnaud Bazin mais Attila Bazin…

Photos prises à Persan en février 2011