Il y a une antienne que nous répète le maire de Soisy chaque année à l’occasion du vote des taux des impôts locaux, c’est que « à Soisy les taux sont parmi les plus bas des villes de même strate ». Or, le tableau publié hier par le Parisien concernant les impôts locaux des 34 villes du Val-d’Oise de plus 10.000 habitants apporte un tout autre éclairage.
Pour la taxe d’habitation — qui est celle qui est payée par tout le monde —, le taux est effectivement assez bas : 13,69 %. Encore que l’on trouve cinq villes dans le département où le taux est encore plus bas : Saint-Ouen-l’Aumône, Vauréal, Jouy-le-Moutier, Cergy et notre voisine Saint-Gratien.
Mais là où cela devient beaucoup plus intéressant, c’est lorsqu’on examine le montant moyen, en euros sonnants et trébuchants, payé par chaque foyer fiscal : 776 €. Et là c’est un des montants les plus élevés du département, seules Montmorency et L’Isle-Adam ramenant une somme plus élevée dans leurs caisses !
Comment cela peut-il se faire ? Cela tient évidemment à l’estimation de la valeur locative des biens qui est donc très élevée, malgré la proportion de 24 % d’habitat social. Qui est responsable de cette estimation, qui paraît disproportionnée ? Peut-être pas le maire, mais c’est quand même dans les caisses de la Ville que rentre tout cet argent qui sort du porte-monnaie des Soiséens.
Alors, il y a au moins une légende qui aura fait son temps : nous savons maintenant que Soisy est une ville où la taxe d’habitation est particulièrement élevée, pour en plus des prestations municipales minimales.