Inquiétude, parce que le remplacement de Jean-Marc Ayrault par Manuel Valls montre que le président de la République n’a rien compris au message que viennent d’adresser les Français. La ligne politique est mauvaise et de plus elle va maintenant être menée par quelqu’un qui ne peut qu’aller plus loin dans la dérive à droite, avec pour seul effet visible que les riches seront de plus en plus riches et que les pauvres seront de plus en plus pauvres. Forcément, un tel délitement social ne peut que mal finir.
Soulagement, parce que mon parti, Europe Ecologie Les Verts, a décidé de ne pas apporter sa caution à cette dérive. La décision a été prise en quelques heures par le bureau exécutif, mais, en tranchant dans ce sens, ses membres ont, eux, écouté ce que disaient les militants depuis plusieurs semaines. Cela veut dire que, malgré les nombreux nuages noirs, le pire n’est pas inéluctable.
Le pire n’est pas inéluctable parce que cela va permettre que EELV retrouve de la crédibilité après ce passage au gouvernement qui malheureusement n’a montré aucune évolution écologique palpable — au cours de la campagne municipale j’ai pu constater à quel point cette participation gouvernementale nous desservait auprès des Soiséennes et des Soiséens sensibles à l’écologie. Alors, maintenant, nous allons pouvoir défendre notre projet sur la place publique sans avoir de boulet au pied, jusqu’à devenir la colonne vertébrale d’une réelle alternative à proposer au pays.
Nous devons travailler à ce rassemblement, avec le Front de gauche bien sûr, mais aussi avec tous les socialistes sincères abasourdis par la déliquescence dans laquelle sombre leur parti et, surtout, avec tous les citoyens qui, indépendamment du clivage droite/gauche, se rendent compte que la prise en compte de la problématique écologique est aujourd’hui tout simplement… vitale.