Ne pas tomber dans le piège du TCSP de l’Avenue du Parisis

Comme il l’avait annoncé en séance, le président du conseil général Arnaud Bazin est allé rencontrer Jean-Paul Huchon pour tenter de le persuader de revenir sur l’inscription de l’Avenue du Parisis (BIP) à seulement 2 × 1 voie dans le projet de Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). Cette rencontre s’est déroulée à la Région le 4 février et il était accompagné de son vice-président délégué Luc Strehaiano (UMP), du député-maire de Sarcelles François Pupponi (PS) et du président de la communauté d’agglomération Val-de-France Didier Vaillant (PS).

Bien évidemment, le président Huchon leur a fait remarquer que cette inscription à 2 × 1 voie + 1 voie TCSP (Transport en commun en site propre) était déjà une position de compromis est qu’il n’était guère possible de revenir dessus. Cela n’empêche pas Luc Strehaiano, dans les réunions de quartier qu’il fait en tant que maire de Soisy, de laisser croire que sa proposition de construire une 2 × 2 voies puis de retirer une voie à la circulation automobile lorsque que le TCSP serait mis en service, a été entendue.

Piège dans lequel il ne faut pas tomber car, bien sûr, qui pourrait croire que, après avoir mis en service 2 voies pour les automobilistes, on pourrait en retirer une pour la réserver au TCSP ? Surtout pour un TSCP vide qui passerait tous les trois quarts d’heure, puisque par exemple il a été comptabilisé que moins de 1.000 des 58.000 actifs de la Communauté d’agglomération de la vallée de Montmorency (Cavam) travaillaient sur le pôle d’emploi de Roissy et que donc ce n’est pas sur cet axe qu’il faut renforcer les transports collectifs.

 

 

2 réponses sur “Ne pas tomber dans le piège du TCSP de l’Avenue du Parisis”

  1. L’argument qui consiste à dire que l’avenue du Parisis ne servirait à rien est une vision passéiste. En effet ce n’est pas parce qu’actuellement peu de gens travaille dans la zone de Roissy ou de Gonesse qu’il faut sursoir à cette extension du BIP. C’est en effet l’inverse qu’il faut faire et permettre aux habitants de la vallée de montmorency de se rendre dans cet important bassin d’emplois auquel ils ne peuvent prétendre car inaccessible tant par les transports individuels ou collectifs.

  2. Il n’y a effectivement que moins de 2 % des actifs résidant sur le territoire de la Cavam qui travaillent sur le secteur de l’aéroport de Roissy. Mais ce n’est pas à cause du manque de transports ! Cela tient entre autres à deux facteurs :

    — la vallée de Montmorency a le taux le plus élevé du Val-d’Oise des emplois qui sont occupés par des actifs habitant sur place (60 %), ce dont on ne peut que se réjouir ;
    — les emplois offerts à Roissy sont ultra-spécialisés (10 familles professionnelles sur 224) et ne correspondent pas aux compétences de la main-d’œuvre de la vallée de Montmorency qui est pour 44 % dans le secteur administration publique, enseignement, santé, action sociale, secteur étranger aux filières de Roissy.

    Quand on sait qu’en plus beaucoup de ces emplois sont en horaires décalés, c’est-à-dire à des moments où il n’y a pas de transports publics mais pas de bouchons non plus, on mesure à quel point ce n’est pas là ni de cette façon qu’il faut travailler à améliorer les déplacements…

    (Chiffres extraits du « Bilan économique et social du Val-d’Oise 2009-2010 » publié par le Comité d’expansion économique du Val-d’Oise, émanation du conseil général.)

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