Pour lutter contre les nuisances aériennes, rassemblement le 10 novembre au ministère de l’Ecologie

Même si je trouve les revendications de la Convergence associative (coordination d’associations franciliennes luttant contre les nuisances aériennes) très minimalistes, je participerai au rassemblement auquel elle appelle ce mardi 10 novembre à 18 heures devant le ministère de l’Ecologie 246 boulevard Saint-Germain à Paris.

Il y a au moins une revendication à laquelle les Val-d’Oisiens ne doivent pas renoncer, celle de l’interdiction des vols nocturnes, comme c’est le cas à Orly et dans de nombreux grands aéroports européens.

Triangle de Gonesse : les écologistes s’invitent au conseil départemental

Au début de la séance ordinaire du conseil départemental de ce 16 octobre, plusieurs militants écologistes installés dans le public ont déployé une banderole réclamant que le BHNS devant relier les RER B et D ne passe pas à travers champs, ce qui aurait pour effet de réduire encore la surface des terres agricoles alors qu’un tracé alternatif a été proposé par les associations de défense de l’environnement. Une lettre ouverte a également été distribuée aux conseillers départementaux.

Le président du conseil départemental, Arnaud Bazin, a été très correct, et a permis à Bernard Loup, représentant le Collectif pour le Triangle de Gonesse, de s’exprimer. Sans oublier bien sûr le débat de fond sur l’urbanisation du Triangle de Gonesse, la première demande du collectif est que le conseil départemental ne passe pas en force et attende que soit jugé le recours qui a été déposé au tribunal administratif de Cergy pour commencer les travaux. Dans sa réponse, Arnaud Bazin n’a guère laissé d’espoir à ce sujet…

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Une fois encore, Hollande et Valls trahissent Jaurès

Incroyable que des gens qui se disent socialistes puissent parler de « violences inacceptables » et traitent de « voyous » ceux qui souffrent dans leur chair et sont exaspérés par le cynisme de plus en plus violent dont fait preuve le monde de la finance internationale. N’ont-ils pas lu Jaurès ?

Voici ce que déclarait Jean Jaurès devant la Chambre des députés il y a plus d’un siècle, le 19 juin 1906 :  « Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente, de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses ! Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité, dans l’intimité d’un conseil d’administration, et à quelques-uns, sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix, comme des diplomates causant autour du tapis vert, ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ; ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus, seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles, mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale. […] Ainsi, tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours, est toujours défini, toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons, des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité. »

Il est vrai que, quand on a tourné le dos à ses engagements électoraux et berné le peuple de gauche, on n’en est plus à une trahison près.

Soisy vote un plan d’aménagement et de développement durables complètement bidon

Alors que c’est un sujet qui aurait dû faire l’objet d’un vaste débat en amont, ce jeudi 24 septembre le conseil municipal de Soisy s’est vu soumettre, presque par surprise, l’approbation d’un projet d’aménagement et de développement durables (PADD) devant servir à l’élaboration du plan local d’urbanisme (PLU) qui est actuellement en cours de révision.

Comme bien souvent dans ce genre de document, le texte est truffé de belles phrases à la sauce écolo, mais sans aucune mesure marquant un réel changement de cap, bien au contraire. La première preuve étant qu’il est largement construit autour de l’avenue du Parisis qui doit bientôt éventrer la ville, projet anti-écologique par excellence.

Passons sur les phrases incantatoires du genre « protéger et accroître la faune et la flore sur la commune », « créer des synergies entre les centres commerciaux d’entrée de ville et le commerce de centre-ville » ou « limiter les nuisances en diminuant les nuisances sonores à la source ». Le point le plus novateur et le plus concret était « permettre l’émergence d’une centralité en pied de gare : proposer une dynamique commerciale à associer avec la future avenue du Parisis ». Exprimé plus clairement, cela veut dire créer des logements et des commerces autour de la gare du Champ-de-Courses, ce qui, du point de vue de la politique des déplacements, paraît intelligent.

Hélas hélas, quand je demande au maire de préciser ses projets sur ce point, il me répond que, en fonction d’une loi votée récemment, il est obligatoire de mettre cette disposition dans le PADD parce que sinon il ne serait pas validé par la préfecture mais que, évidemment, vu l’hippodrome et le BIP, il n’est pas question de faire quoi que ce soit à cet endroit…

Le pays où l’on vote des dispositions tout en sachant pertinemment qu’elles ne seront pas appliquées est un pays où la démocratie est bien malade… Comment veut-on qu’ensuite les citoyens aient confiance en leurs élus ?

 

La réponse de Transilien au problème des bus

En même temps que je publiais la semaine dernière l’article concernant les travaux sur la ligne H, j’ai évidemment envoyé un mail au « Service relations clientèle Transilien » pour avoir des explications. Ceux-ci m’ont répondu rapidement et fort aimablement mais, au bout de trois échanges, je n’avais toujours aucune explication concrète sur la raison pour laquelle les bus attendaient à 500 mètres de la gare et non pas à la gare même. Rien que des phrases bateaux comme « tous les bus ne peuvent pas attendre devant la gare » — alors que le problème c’était qu’il n’y en avait aucun —, et « soyez assuré de l’implication de nos équipes pour optimiser nos services ».

Il apparaît donc qu’il n’y a pas de lien réel entre le terrain et ceux qui sont chargés de la « com ». Cette situation, que l’on rencontre aussi bien dans le champ commercial que dans le champ politique, où la parole est de plus en plus vidée de toute signification, est sûrement un des plus grands maux de notre siècle.

 

Travaux sur la ligne H : pourquoi les bus ne sont pas là à temps ?

Comme (trop) souvent, des travaux sur la ligne H du Transilien font que la SNCF n’assure plus le service des trains en soirée et les remplace par des bus, rallongeant sensiblement les temps de parcours et générant un surcroît de fatigue pour les usagers. S’il n’y a pas moyen de faire autrement, admettons…

Mais pourquoi, comme hier soir, les bus de remplacement restent-ils à attendre route de Saint-Denis à Deuil, alors que, en gare d’Épinay, les passagers sont déjà descendus de leur train depuis plusieurs minutes et scrutent anxieusement le pont pour voir si les bus vont arriver ? Il serait quand même plus sympa et moins angoissant que ceux-ci soient déjà présents à la gare au moment où le train arrive. Il n’y a pas de problème technique puisque les bus attendent à quelques centaines de mètres. Alors pourquoi ? N’a-t-on pas communiqué les bons horaires aux chauffeurs ?

Pourquoi je ne voterai pas EELV aux élections régionales

Au début de l’été, EELV a annoncé quels seraient ses candidats pour les élections régionales de décembre, du moins pour les premières places dans chaque département. Je ne voterai pas pour la liste présentée par mon parti, auquel j’appartiens depuis quinze ans. Pourquoi ?

Seul parmi les huit départements franciliens, le Val-d’Oise reste avec une tête de liste en blanc. Aucun militant ou militante écologiste du Val-d’Oise n’a été jugé digne d’occuper cette place par la direction et celle-ci a décidé de la réserver à une « personnalité d’ouverture ». Sauf qu’à ce jour cette personnalité d’ouverture n’a pas encore été trouvée, et les précédentes expériences en la matière n’incitent guère à l’optimisme.

L’affront aux militants n’étant pas suffisamment grand, cette même direction a décidé d’octroyer la deuxième place à Kader Bentahar, qui a peu de choses à voir avec le Val-d’Oise puisqu’il est vice-président au développement économique de la communauté d’agglomération de Clichy-sous-Bois-Montfermeil en Seine-Saint-Denis. Et, bien qu’il soit étiqueté EELV, la pauvreté de son blog, où ne figurent que quelques copiés-collés de communiqués de militants de Vaujours ou du national, montre de plus que ce n’est ni un militant ni un écologiste.

Alors pourquoi la direction nationale d’EELV lui donne cette place ? Parce que, face à la masse d’adhésions de complaisance opérées par le maire de Sevran, Kader Bentahar a réussi à faire mieux et à redonner une majorité en Seine-Saint-Denis au courant majoritaire Cosse-Duflot. Pareille performance méritait bien une récompense, et, les premières places en Seine-Saint-Denis étant déjà occupées par des incontournables, il a donc été décidé de l’envoyer ailleurs.

La direction du parti va se défendre de ces mauvais procédés en disant que ce n’est pas elle qui a décidé mais, comme le prévoient les statuts, le conseil politique régional (CPR) qui est le « parlement » du parti au niveau régional. Sauf que, en réalité, ce conseil politique régional est largement composé de personnes qui, directement ou indirectement, doivent leur emploi à des élus Verts et sont donc « naturellement » solidaires des choix opérés par leurs chefs. De fait, tout est complètement verrouillé dès que les chefs de courant, ne raisonnant plus qu’en termes de rapports de forces et de renvois d’ascenseurs, se sont répartis entre eux les postes de pouvoir.

Ces problèmes existaient déjà du temps des Verts, mais ont été largement amplifiés avec Europe Ecologie. A ce stade, et en particulier tant qu’il ne sera pas mis un coup d’arrêt au système des adhésions de complaisance, je ne vois pas ce qui peut sortir EELV de l’abîme dans lequel il est en train de s’enfoncer. A l’heure où il y a tant de choses importantes à défendre, c’est évidemment désastreux. D’où pourra venir le sursaut indispensable ?

 

Jeux de hasard : rien ne va plus !

Comme tous les habitants de Soisy et des environs, je suis un peu plus concerné par les problèmes liés aux jeux d’argent que la moyenne de nos concitoyens : quand un automobiliste s’arrête pour demander au piéton que vous êtes un renseignement, vous pouvez être à peu près sûr que c’est pour vous demander où se trouve le casino… et, quand je vais prendre le train à Champ-de-Courses et que je ne trouve pas à me garer, c’est bien sûr parce que les parkings gratuits ont été envahis par les turfistes se rendant à l’hippodrome.

En dehors de cette gêne ponctuelle, que des personnes se livrent à ce genre de passe-temps ne me dérange absolument pas — on a tous nos petites faiblesses — et il n’est pas question de les interdire. Cependant, j’observe que le jeu pratiqué au casino n’est pas une activité totalement neutre, puisque ceux-ci ne peuvent pas s’installer n’importe où et que la publicité leur est interdite.

Même si la potentialité d’addiction est sans doute un peu plus faible, comment cela se fait-il alors que l’on soit inondé de publicités incitant à jouer au PMU et à toutes les variantes de grattage-tirage de la FDJ ? Pourquoi les publicités pour l’alcool et le tabac sont interdites et pas celles pour le PMU et la FDJ, alors que les effets pour ceux qui s’y adonnent sont potentiellement aussi destructeurs ?

En dehors des taxes que cela rapporte à l’Etat, il y a une raison de fond au maintien de ce système : dans un pays où l’écrasante majorité de la population gagne juste de quoi vivre chichement voire de survivre et où les perspectives d’évolution sociale favorable sont quasi nulles, il est vital pour les tenants du pouvoir de maintenir parmi cette population un espoir de sortir de leur condition en touchant le « gros lot ». Même si les chances sont infinitésimales, le fait de maintenir cette hypothétique possibilité (« l’espoir fait vivre ») permet d’avoir quelque chose à se raccrocher et surtout d’éviter au bon peuple de s’interroger sur les inégalités et les injustices qui minent notre société et de se révolter. C’est toujours le pari que l’on peut s’en sortir individuellement, plutôt que de rechercher des solutions collectives.

C’est pourquoi, tout en laissant bien sûr à chacun la possibilité de pratiquer les activités de son choix, il est tout à fait amoral et choquant que, au pays des Lumières, on continue à laisser faire de la publicité encourageant les comportements visant à maintenir un ordre a-social. Avec une mesure simple, on pourrait initier un changement socio-culturel important. Ne serait-ce pas le rôle d’un gouvernement de gauche de porter ce changement?

 

La vie Auchan nous rend chèvre

Ce vendredi après-midi j’avais quelques menues courses à faire dont deux boîtes de thon, et je juge — à tort ou à raison — que le plus simple est d’aller à Auchan.

Au rayon des conserves, je vois une boîte de thon qui correspond à ce que je cherche, à 1,80 euro. Très bien , je m’apprête à en prendre deux. Mais, en même temps, je vois qu’il y a une promo pour un lot de quatre boîtes. En général, par grosse quantité c’est moins cher, et c’est peut-être intéressant, même si je n’en ai besoin que de deux maintenant, d’en prendre quatre… J’hésite, tout en cherchant le prix. Pas de prix d’affiché. Ce genre de promo étant souvent en plus en tête de gondole, je vais voir en tête de gondole. Oui, elle y est bien, mais toujours sans prix, ni sur l’emballage ni en affichage… Je cherche alors une borne de prix. La même promo est également en tête de gondole de l’autre côté, mais toujours sans prix… Quand je trouve enfin une borne de prix, elle affiche 7,67 € !

C’est-à-dire que si j’achète 4 boîtes à 1,80 € je paye 7,20 €. Mais si je décide de « profiter » de la promotion Auchan, je les paye 6,5 % plus cher ! Cette pratique tarifaire se doublant d’un triple défaut d’affichage pourtant obligatoire, difficile de croire à une erreur de bonne foi. Combien de clients, n’ayant pas le temps de procéder à ces vérifications, se font ainsi arnaquer ?

 

Face au monde de la finance, la Grèce doit être aussi bien traitée que Soisy !

Il est particulièrement réjouissant que les « inventeurs » de la démocratie nous donnent aujourd’hui, en 2015, une salvatrice piqûre de rappel de ce que doit être la démocratie : le respect de la volonté exprimée par les citoyens et non pas la confiscation des leviers de décision par une poignée de froids technocrates. Certains disent, en particulier dans les milieux sociaux-démocrates, que, une fois au pouvoir, on ne peut plus gouverner en faveur de sa base électorale. Alexis Tsipras, son gouvernement et le peuple grec viennent de nous démontrer le contraire, chapeau !

Samedi, juste à la veille de cet éblouissant référendum, se tenait à Soisy un conseil municipal extraordinaire avec un seul point à l’ordre du jour : la restructuration d’un emprunt toxique qui avait été souscrit par la Ville en 2010. Ci-dessous l’intervention que j’y ai faite, avant de voter favorablement puisque cela permet de sauver relativement les meubles. Et, face à la folie de la finance internationale, il n’y a pas de raison que demain la Grèce ait un traitement plus dur que celui qu’ont réussi à obtenir la plupart des communes françaises !

« Pour parler un peu du fond, je voudrais savoir quelle leçon, Monsieur le Maire, vous tirez de cet épisode pour les emprunts que la Ville sera amenée à faire pour nos investissements futurs. Parce que vous avez dit ici il y a quelques mois que tous les experts financiers pensaient, à l’époque où la Ville a souscrit cet emprunt toxique, que c’était une excellente affaire. Or ce n’est pas vrai, déjà à l’époque il y avait des économistes comme Bernard Maris — auquel nous avons rendu hommage ici même au mois de février dernier — qui dénonçaient ces montages mortifères, et dont la situation en Grèce aujourd’hui est une autre illustration. De qui écouterez-vous les conseils à l’avenir ? »

Sa seule réponse a été que la Ville ne souscrirait plus que des emprunts à taux fixe ou à taux variable « capé ». Evidemment, je ne m’attendais pas à ce qu’il déclare la guerre au monde de la finance qui pourtant aurait pu sans vergogne dépouiller Soisy. Mais lui, au moins, n’a jamais caché qu’il soutenait l’économie libérale.