Le conseil municipal de Soisy, une instance où sont prises les décisions ?

Les rares Soiséens qui viennent assister aux séances du conseil municipal sont souvent frappés par le manque de débats lors de ces réunions : un conseiller municipal de la majorité lit un projet de délibération qui a été rédigé par les services administratifs, une fois sur 4 ou 5 il y a un conseiller municipal de la minorité qui pose une question ou fait une déclaration à laquelle répond le maire et puis c’est tout, ça s’arrête là.

Cette façon de faire n’est pas en soi un problème dans la mesure où la séance du conseil municipal est normalement la mise en forme et l’officialisation de débats antérieurs, où elle n’est que l’aboutissement d’un travail qui s’est fait préalablement dans les commissions municipales.

Là où cela devient beaucoup plus gênant c’est lorsque — comme cela se passe à Soisy —, les commissions elles-mêmes ne font qu’entériner des décisions qui ont été prises avant. Ainsi, dans le compte-rendu de la commission de la réussite éducative du 19 mars, on peut lire par exemple ceci : « Mme Bonneau rappelle que M. le Maire a décidé d’accorder une participation exceptionnelle de 80 euros par élève soiséen du collège Descartes participant au voyage en Bretagne et en Normandie. Cette aide financière sera votée lors de la séance du conseil municipal du 28 mars prochain ».

Cet état de soumission aux décisions du chef suprême est tellement intériorisé par chacun que ça ne choque plus personne d’écrire de telles énormités dans un compte-rendu de commission ! Il y a du chemin à faire pour revenir aux sources de la démocratie…

 

Europe Ecologie Les Verts défend les avancées du SDRIF

Le Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), qui a été élaboré et voté par la majorité de gauche du conseil régional, est soumis à enquête publique jusqu’à fin avril. Ce projet de schéma ayant été violemment attaqué par la droite et mollement défendu par l’opposition PS-PC lors de la séance du conseil général du Val-d’Oise du 18 janvier, le groupe Vallée de Montmorency d’Europe Ecologie Les Verts distribue un tract pour inviter les citoyens à se mobiliser pour défendre les avancées contenues dans le SDRIF.

Avenue du Parisis (BIP), nuisances aériennes, terres agricoles, plaine de Pierrelaye, logement, travail et place des associations sont les principaux sujets évoqués dans ce tract que l’on trouve également ici : cavamécologie sdrif.

Précision : contrairement à ce qui est écrit, Michel Montaldo n’est pas vice-président à l’environnement du conseil général, mais vice-président chargé du Grand Paris. La confusion vient du fait que c’est lui qui anime le Conseil val-d’oisien du développement durable, mélange des genres qui en dit long sur les conceptions du département en matière de développement durable…

 

Après Cahuzac

Après les terrifiants aveux de Jérôme Cahuzac, je n’ai pas eu envie de participer au flot de commentaires, tout ayant été dit par des personnes plus talentueuses que moi.

Cependant, avec tout ce que cette affaire révèle de dysfonctionnements majeurs au cœur de notre système, on ne peut rester inactif. Il faut, immédiatement, des mesures fortes pour que tous les citoyens puissent de nouveau avoir confiance en notre démocratie représentative. C’est pourquoi, même si bien sûr cela ne sera pas suffisant, j’ai signé la pétition proposée par Attac qui, dans une lettre ouverte au président de la République, demande que cinq mesures clés soient prises sans tarder.

Ces mesures consistent en l’embauche de 1.000 agents de contrôle fiscal (qui rapporteront plus qu’ils ne coûtent) ; l’exigence que les banques communiquent l’identité de tous les Français détenteurs de comptes à l’étranger ; l’établissement d’une liste crédible des paradis fiscaux ; l’obligation pour les banques françaises de fermer leurs filiales dans les paradis fiscaux ; l’obligation du « reporting par pays » aux multinationales établies en France. Cette pétition se trouve ici : http://www.france.attac.org/dossiers/stoppez-levasion-fiscale

 

On peut s’appeler Emeraude et oublier le vert

Le syndicat Emeraude, qui est le syndicat intercommunal qui gère le ramassage et le traitement des ordures ménagères, vient de déposer dans nos boîtes sa lettre d’information  pour nous rappeler ce que nous devons faire pour que le tri et le recyclage des déchets soient réellement efficaces. Fort bien. Mais il y a un problème qui est largement occulté, celui des déchets verts, qui est pourtant un problème d’importance chez nous où les zones pavillonnaires sont nombreuses.

Petit modèle de composteur

La seule solution proposée est « d’offrir un composteur à son jardin ». Avoir un composteur est effectivement la solution idéale puisqu’en recyclant sur place on évite ainsi des transports inutiles. Mais ceux qui sont proposés sont sous-dimensionnés et souvent mal utilisés par leurs propriétaires, qui ne sont pas tous des jardiniers expérimentés. Faire son compost demande un apprentissage puis une certaine expérience. Voilà des emplois qui seraient utiles à créer, pour que chacun puisse optimiser ses équipements ! Mais, de toutes façons, avec les nombreuses haies qui demandent des tailles fréquentes, les composteurs ne peuvent être suffisants.

Une collecte spécifique de ces déchets verts serait donc nécessaire et permettrait de fabriquer du compost de qualité plutôt que ceux-ci soient mélangés au reste des ordures puis brûlés. Val Horizon a les installations nécessaires à Montlignon, c’est donc facile à organiser à coûts constants. Qu’attendent les élus qui nous représentent dans le syndicat Emeraude pour prendre cette décision écologique de bon sens ?

 

 

Changement d’heure : pour qui pourquoi ?

Vouloir peser sur la nature au point de changer l’heure, voilà bien encore un exemple de la fatuité de l’homme. Après le choc pétrolier qui a mis fin aux trente glorieuses, des technocrates ont voulu nous faire croire que ce système permettrait de faire des économies d’énergie (et surtout diminuer le déficit de la balance commerciale) sans même penser que ce changement induirait des changements de comportement (qui ont été constatés depuis) et qu’en conséquence le bénéfice en économies d’énergie était nul.

Si l’on voulait vraiment économiser l’énergie, il y aurait bien d’autres choses à faire, à commencer par l’isolation des bâtiments et la modification des conditions de déplacement. Alors pourquoi continuer ainsi à violenter deux fois par an nos rythmes chronobiologiques ? Vivre à l’heure du soleil serait-il si déshonorant pour l’homme du XXIe siècle ? A qui profite le fait de nous imposer une contrainte inutile supplémentaire ?

 

Retour à la case départ pour les rythmes scolaires

Ecole Emile-Roux

Pour continuer à honorer sa réputation de meilleur chasseur de subventions du département, le maire de Soisy avait, dans un premier temps, décidé de mettre en application la réforme des rythmes scolaires voulue par Vincent Peillon dès la rentrée 2013 afin de pouvoir toucher la prime incitative de 90 euros par élève promise par l’Etat.

Mais, si le bien-fondé de cette réforme est indiscutable tant le passage à la semaine des quatre jours lors du précédent quinquennat s’est révélé dévastateur, il faut bien avouer que les conditions de sa mise en œuvre n’étaient guère satisfaisantes. Prenant en compte l’opposition des enseignants et l’inquiétude des parents, le maire a finalement décidé d’adresser un questionnaire à tous les parents concernés.

Les résultats sont très clairs : avec un bon taux de participation (plus de 60 %), les parents se sont prononcés à 72 % pour le report de la mise en application des nouveaux rythmes scolaires à septembre 2014. Quand elle sera effective, ils sont 71 % à préférer que l’accueil par la mairie se fasse de 15 h 45 à 16 h 30 plutôt qu’entre 13 h 30 et 14 h 15, et 89 % pour que la demi-journée supplémentaire se fasse le mercredi matin plutôt que le samedi matin.

Le conseil municipal du 28 mars a donc pris acte de ces résultats et voté à l’unanimité le report de la mise en application de la réforme à septembre 2014. Si la proximité des élections municipales n’est sans doute pas étrangère au choix de cette procédure, on ne peut néanmoins que se féliciter qu’elle ait été employée et souhaiter qu’elle le soit plus souvent sur les sujets qui nous concernent.

 

Face à la surexploitation de nos forêts, l’association Agir pour l’arc forestier se mobilise

Saluons la naissance de l’association Agir pour l’arc forestier*, qui faisait ce week-end sa première apparition publique, samedi avec une réunion d’information en mairie de Presles, et dimanche sur le terrain auprès des promeneurs et randonneurs.

Parcelle 40-41 à Domont après les coupes

Les forêts du XXIe siècle subissent de multiples agressions, toujours du fait, plus ou moins directement, de l’homme. Mais la menace la plus immédiate vient maintenant de celui qui était précisément en charge de sa protection, à savoir l’Office national des forêts (ONF). Non pas à cause de l’incompétence de ses agents, bien au contraire, mais à cause de ses modes de financement et des sacro-saintes règles de rentabilité.

L’Etat ne finançant quasiment plus l’ONF, celui-ci est obligé d’augmenter les ventes de bois pour pouvoir boucler son budget, Nicolas Sarkozy ayant demandé en 2009 de passer de 12 millions de mètres cubes à 20 millions. Personne n’est contre les coupes, celles-ci servant aussi à l’entretien de la forêt, mais elles doivent se faire au rythme de la forêt et non pas au rythme de la finance mondiale. Telles qu’elles sont pratiquées actuellement, elles ne permettent plus la régénération et mettent en danger la biodiversité tant de la faune que de la flore.

Agir pour l’arc forestier a vocation à s’occuper de la forêt de Montmorency, de la forêt de L’Isle-Adam et de la forêt de Carnelle qui appartiennent au même massif, mais aussi des forêts du sud de l’Oise (Chantilly, Ermenonville, Halatte). Parmi les objectifs, obtenir le statut en forêt de protection, le classement Natura 2000 et travailler sur le statut de forêt péri-urbaine. Et, bien sûr, sensibiliser les citoyens à l’importance de l’enjeu pour qu’ils fassent pression sur les décideurs.

(*) Agir pour l’arc forestier, mairie, 78 rue Pierre-Brossolette 95590 Presles.

 

Le maire de Soisy n’est pas d’accord avec le vice-président délégué du conseil général

Que deux élus ne soient pas d’accord sur un projet, c’est une chose courante et normale en démocratie. Là où ça commence à être un peu plus gênant c’est quand, grâce au cumul des mandats, ces deux élus ne sont en fait qu’une seule et même personne.

On connaissait déjà les variations de position de Luc Strehaiano ces vingt dernières années au sujet de l’Avenue du Parisis (BIP). Mais, après tout, les situations évoluant au cours du temps, on peut considérer qu’il est normal que les positions varient également, comme le maire de Soisy en a donné une explication à demi-convaincante lors du conseil municipal du 20 décembre 2012.

Mais là où cela devient beaucoup plus problématique, c’est quand la même personne tient un discours radicalement différent suivant la casquette qu’il a sur la tête : que faut-il croire quand Luc Strehaiano écrit au collectif Vivre sans BIP, le 9 novembre 2011 en tant que vice-président délégué du conseil général, « je peux vous assurer que le projet de l’Avenue du Parisis prend résolument en compte les impératifs de protection de l’environnement et de développement durable » alors qu’un an plus tard, sur le même projet, il fait voter par le conseil municipal de Soisy une délibération disant que « les contraintes posées par le projet représenteraient de réelles difficultés, tant en termes d’insertion que de dimensionnement que de cadre et qualité de vie » ?

Alors, finalement, ce projet de BIP, il est nocif pour l’environnement ou pas nocif pour l’environnement ? Quelle confiance garder en notre système de représentation démocratique devant de telles virevoltes ?

 

 

 

 

Les jeunes Soiséens s’engagent concrètement pour l’écologie

Souvent les partis politiques se plaignent du faible nombre de jeunes qui s’engagent dans leurs rangs. Mais, quand on voit comment les partis fonctionnent, on peut les comprendre… Pourtant, cela ne veut pas dire que les jeunes sont indifférents à l’avenir du monde qui les entoure : leurs formes d’engagement sont différentes.

Ainsi, par exemple, nous avons un jeune Soiséen qui s’est investi dans un projet humanitaire participatif, Autopias, dont l’objectif est de contribuer à l’autonomie des populations défavorisées en proposant des solutions écologiques et solidaires. En avril, son groupe va intervenir auprès d’un centre nutritionnel de 100 enfants d’un quartier pauvre de Quito, en Equateur.

Vous en saurez plus sur leur intervention en vous rendant sur cette page : http://fr.ulule.com/autopias-iatus/. Evidemment, ils ont besoin qu’on les aide. Vous pourrez le faire par l’intermédiaire de ce site, ou en envoyant un chèque à Baptiste Bourdeau – Autopias,  15 rue de Montmorency 95230 Soisy-sous-Montmorency.

« Penser global agir local » est la devise des écologistes. Les jeunes y ajoutent la dimension « solidaires partout ». Aidons-les !

 

Il faut réduire le trafic aérien, pas déplacer les nuisances qu’il occasionne !

A l’occasion d’une discussion sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le conseil politique d’Europe Ecologie Les Verts du Val-d’Oise réuni le 11 mars a adopté à l’unanimité une motion rappelant entre autres les points suivants :

« — pour les écologistes il ne s’agit pas de déplacer les nuisances aériennes mais de les réduire ;
— qu’au nom de notre vision globale des problématiques écologiques, nous avons la même position quel que soit l’endroit où l’on se trouve contrairement au PS ou à l’UMP qui défendent leur petit territoire et les électeurs potentiels qui s’y trouvent ;
— que, même dans le cadre de la croissance irresponsable que nous subissons présentement, l’actuel aéroport de Nantes peut accueillir deux ou trois fois plus de passagers qu’actuellement , nul besoin de charger encore plus l’aéroport de Roissy comme certains le proposent ;
— qu’il faut lutter contre le développement du transport aérien, en commençant par le faire payer à son juste prix en supprimant les exonérations dont il bénéficie (TVA sur les billets et TIPP sur le carburant). »

Il y aurait évidemment bien d’autres choses à dire sur le sujet, comme par exemple qu’il faut cesser de faire venir par avion de l’autre bout du monde des produits qui pourraient être cultivés ou fabriqués sur place, ou qu’il y a une urgence de santé publique à arrêter les vols de nuit, mais je suis bien sûr en total accord avec le contenu de cette motion.